Pourquoi l’application Tinder rend-elle totalement accro?
Si vous vous êtes déjà baladé·e·s sur Tinder, alors vous savez à quel point s’arrêter de swiper peut devenir compliqué. Une vidéo d’Arte nous explique pourquoi cette application nous rend totalement accro lorsqu’on l’utilise.
Les applications dans le style de Tinder sont à la base conçues pour sécréter dans notre cerveau la molécule responsable du plaisir, de la motivation et de l’addiction, à savoir la dopamine. Et le but est simple: “te faire swiper le plus longtemps possible pour collecter tes données de géolocalisation et progressivement, te pousser vers la version payante. Plus tu swipes, plus l’entreprise engrange des bénéficies”, explique Arte.
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Le pouvoir d’attraction du beau
La vidéo d’Arte nous explique que Tinder, c’est comme un jeu où l’objectif, au-delà du fait de gagner, c’est d’avoir du plaisir à participer. “Ainsi, la recherche d’un ou d’une partenaire doit procurer autant de plaisir que la rencontre éventuelle”, explique-t-elle. C’est pourquoi Tinder s’appuie sur le côté irrésistible de l’humain à tendre vers ce qui est esthétique. Et de là, c’est parti: si quelqu’un nous plaît, notre cerveau active le circuit de la récompense et on va tenter de s’en rapprocher. “C’est un mécanisme social. Ton cerveau cherche la beauté partout et quand il la trouve, il considère ça comme une super récompense. Et qui dit récompense, dit dopamine.”
Et si on y regarde de plus près, sur Tinder, le schéma d’action peut être comparé à “La Boîte de Skinner” qui se base sur la récompense aléatoire. Le principe? Persister jusqu’à obtenir ce que l’on souhaite. “Le caractère aléatoire de la récompense esthétique agit comme un renforcement positif, te poussant à swiper encore et encore.”
Un algorithme vicieux
Comme chaque réseau social, Tinder possède son algorithme. Et soyons honnêtes, celui de cette app’ est loin d’être joli-joli. En effet, afin de nous donner cette sensation de récompense lorsqu’on obtient un match ou que l’on swipe à droite une personne belle à nos yeux, Tinder va se baser sur notre désirabilité. Késako? C’est simple: chacun des utilisateurs possède une note. Plus on obtient des likes, plus notre score augmente. Et comme si ce n’était pas déjà assez vicieux, Tinder va également nourrir notre espoir en nous proposant de temps à autre des profils avec des scores bien plus élevés que le nôtre. Sauf que nous n’apparaitront jamais dans le fil de ces profils. Pourquoi faire ça? Pour que l’on continue à swiper, évidemment.
Et c’est un cercle vicieux car plus on swipe, plus on sécrète de la dopamine. Et de la dopamine, on n’en a jamais assez! “Après de nombreuses heures d’utilisation, ton cerveau opère même un raccourci et ce n’est plus l’apparition de la photo mais le geste qui va provoquer directement l’afflux de dopamine. C’est pour ça que tu continues à swiper.”
Pour découvrir le dossier “Dopamine” de Arte, ça se passe par ici!
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