Gen F

En rejoignant la communauté, vous recevez un accès exclusif à tous nos articles, pourrez partager votre témoignage et…
© Working, Office, Sitting, Business, Using Laptop, Tired,Boredom,Illness, Occupation,Sleeping,

Le brown-out: quand on ne trouve plus de sens à son boulot

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Après le burn-out et le bore-out, une pathologie professionnelle touche de plus en plus de travailleurs: le brown-out, ou la perte totale de sens au boulot. Une impression exacerbée par la pandémie de COVID-19.


“Je ne trouve plus la motivation de me lever le matin”, “J’ai l’impression de brasser du vent”, “J’aimerais trouver un boulot concret, qui me permette vraiment de changer les choses.” Ces phrases, ce sont celles de personnes susceptibles de souffrir d’un brown-out, une pathologie qui signifie littéralement “baisse de courant”. Elle apparaît chez les salariés qui ne comprennent plus le sens de leur travail, qui se sentent inutiles, qui ont l’impression d’effectuer des tâches répétitives sans en voir le but concret et pire, en les trouvant parfois stupides et absurdes.

La cause aux “jobs à la con”?


Déjà en 2013, David Graber avait publié une tribune intitulée “Du phénomène des jobs à la con”. Selon lui, les nouvelles technologies, en réduisant l’utilité des humains, ont créé des nouveaux métiers, tous plus inutiles les uns que les autres. En particulier dans les emplois de bureau. Derrière la “coolitude” affirmée de ce genre de job “à responsabilité”, un grand vide rythmé de réunions toutes plus inutiles les unes que les autres prévues pour brasser du vent. Et de plus en plus de personnes, en particulier les jeunes de la génération Y et Z, seraient en train de s’en rendre compte. Une prise de conscience qui prend la forme d’une grosse crise existentielle.

 

Lire aussi: TÉMOIGNAGES: quand le confinement réveille l’envie de changer de vie

 

brownout

 

Une démission interne


En fait, les personnes victimes de “brown-out” auraient déjà en quelques sortes démissionné intérieurement. Elles se seraient désinvesties de leur job en mettant leur cerveau en mode “pause” pour pouvoir travailler comme un petit robot. Il s’agit d’une véritable perte de vitalité. Et pas de quoi culpabiliser, car c’est souvent le job en lui-même qui est la cause d’une telle perte de motivation. S’occuper d’un client dont l’action produit un effet néfaste sur le monde peut par exemple vous faire perdre toute motivation. Comme si nous voulions de plus en plus être acteurs d’une société qui a tendance à partir en vrille, socialement, environnementalement et politiquement.

Lire aussi:

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Nos Partenaires