Ce pays envisage d’instaurer un congé en cas de rupture amoureuse
Obtenir un congé pour se remettre d’un cœur brisé ? C’est la proposition du texte de loi d’un député aux Philippines. Une nouveauté qui pourrait changer la façon dont cette épreuve psychologique est considérée dans notre société.
« Les études montrent que les ruptures ont de lourds effets négatifs sur les individus, affectant leur bien-être émotionnel et mental, ce qui entraîne une baisse de leur productivité, de l’absentéisme et une augmentation des coûts de santé », a affirmé le député Lordan Suan, lors du dépôt d’un projet de loi parlementaire inédit. L’homme politique philippin souhaite proposer un congé non rémunéré de trois jours maximum pour permettre aux employés de se remettre d’une rupture amoureuse. Attention, pour éviter les abus, ce congé ne pourra être déposé qu’une seule fois par an. Un texte de loi qui pourrait redessiner les contours du monde professionnel en prenant en compte une autre dimension de la vie des travailleurs.
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La rupture amoureuse comparable à un sevrage après une addiction
L’impact d’une rupture est souvent sous-estimé ou passé sous silence dans le milieu professionnel. Pourtant, celle-ci est dévastatrice pour le cerveau comme le corps. Lors d’une étude réalisée en 2010, des chercheurs américains ont fait passer une IRM à quinze personnes devant regarder une photo de leur ex-partenaire pour lequel/laquelle elles avaient toujours des sentiments. Le verdict ? Selon l’étude publiée dans le Journal of Neurophysiology, ces derniers présentaient une activité cérébrale similaire à celles des toxicomanes en manque de cocaïne. Vivre une rupture reviendrait à se sevrer d’une addiction à la drogue en raison des effets de deux hormones : l’ocytocine et la dopamine, souvent considérées comme les hormones du plaisir et du bonheur. Or, lorsque l’être-aimé n’est plus près de vous, c’est le manque qui remplit tout l’espace.
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Un congé déjà mis en place dans certaines entreprises
Face à la difficulté émotionnelle, psychologique et parfois même physique qu’engendre une telle épreuve, le député Lordan Suan propose que le congé soit proportionnel à l’âge. En effet, une rupture est parfois plus dévastatrice lorsque l’on a passé une longue partie de sa vie avec cette personne. Par conséquent, le texte de loi stipule que les moins de 25 ans n’auront droit qu’à un jour de congé en cas de rupture, tandis que les employés âgés de 25 à 35 ans en auront deux, et ceux de plus de 36 ans pourront en poser trois. Si le projet de loi n’a pas été débattu pour le moment, plusieurs entreprises ont déjà adopté cette mesure aux Philippines. L’hôtel Cebu Century Plaza accorde, par exemple, cinq jours de congés payés en cas de rupture douloureuse, rapporte Brut. Un système que l’on pourrait voir s’étendre aux autres pays du monde dans les prochaines années?
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