D’après une récente étude, 63% des Belges sont plus heureux au bureau en présence d’un chien. À l’occasion du “Take your dog to work day”, nous avons rencontré deux propriétaires de chiens qui amènent de manière plus ou moins régulière leur chien au travail, pour savoir ce que la présence de leur animal de compagnie leur apportait.
Ce vendredi sera la journée du chien au bureau (“Take your dog to work day”), une journée au cours de laquelle les travailleurs sont encouragés à amener leur compagnon à quatre pattes avec eux au travail. À cette occasion, Mars Belgium et iVox ont réalisé une grande enquête.
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Des travailleurs plus heureux
Il en ressort que 63% des Belges se sentent plus heureux lorsqu’un chien se trouve au bureau. 60% des personnes interrogées ont indiqué que la présence d’un chien réduisait leur stress, 60% qu’elle stimule leur mobilité sur le lieu de travail, et 64% qu’elle installe une meilleure ambiance au bureau.
“Ce n’est pas illogique”, explique le psychologue Herman Konings. “Les chiens ont un impact positif sur notre bien-être, car ils stimulent la production de substances neurochimiques telles que l’endorphine, la dopamine et l’ocytocine dans notre cerveau. Et cela nous rend heureux”.
D’après la Dr Joni Delanoeije, chercheuse à la KU Leuven dans le domaine des relations entre l’homme et l’animal, “le lien entre les humains et les chiens est, en effet, unique et peut contribuer à notre bien-être mental et physique de diverses manières. Non seulement chez les propriétaires de chiens, mais aussi chez les personnes qui n’ont pas d’animaux de compagnie.”
Les chiens peuvent par exemple déclencher des interactions spontanées entre personnes et donc faciliter les contacts.
Dr Joni Delanoeije
Chercheuse à la KU Leuven
Facteur déterminant de la recherche d’emploi
L’enquête a également révélé que 33% des employés possédant un chien se rendraient moins régulièrement au bureau s’ils ne pouvaient pas y amener leur animal de compagnie. 41 % des propriétaires de chiens ont même déclaré qu’ils se rendraient plus souvent au travail si leur chien était le bienvenu.
En outre, un tiers des Belges interrogés a indiqué qu’un environnement de travail accueillant pour les chiens était un facteur important dans le choix d’un employeur. “C’est particulièrement vrai pour la Gen Z (née entre 1996 et 2010)”, indique Herman Konings. “Cette génération est souvent plus esseulée et trouve du réconfort auprès d’un animal de compagnie. Leur lien fort avec leur animal de compagnie, combiné à leur désir d’un lieu de travail accueillant, est un aspect crucial que les employeurs ne peuvent plus ignorer.”
Pression supplémentaire, mais…
Muriel a Milo depuis deux ans. La première fois qu’elle l’a emmené au travail, c’était l’été dernier. Il avait alors un an. Depuis, il l’a accompagnée quatre ou cinq fois au bureau, et elle pense le refaire cet été.
Dans l’organisation où elle travaille, la WWF, il n’existe pas vraiment de politique concernant les animaux. La seule règle est de demander aux collègues s’ils sont d’accord qu’un chien soit présent. “Comme l’équipe est composée de nombreux travailleurs d’autres pays, ceux-ci rentrent souvent voir leur famille en été”, indique Muriel. “Aller au bureau alors qu’il est à moitié vide, ce n’est pas toujours motivant. Surtout quand, de l’autre côté, ton chien est seul chez toi.”
D’après la Liégeoise d’origine, ses collègues étaient contents de voir Milo au bureau.
C’est d’ailleurs plutôt chouette, car ça crée des interactions avec les autres
Muriel
Si Muriel apprécie d’avoir son chien au bureau, elle n’a pas spécialement envie de le prendre plus souvent. “Quand il est là, je me mets un peu la pression. C’est stressant, car je ne sais jamais comment il va réagir. Par exemple, la dernière fois, il y avait des travaux à côté et il s’est mis à aboyer. S’il y a des gens en réunion, ce n’est jamais agréable”, indique-t-elle.
Quant à savoir si la présence de Milo au bureau impactait sa productivité, Muriel est catégorique: “Pas du tout. D’ailleurs, c’est un gros avantage quand c’est la pause de midi et que je prends quinze à vingt minutes pour le promener. Ça me permet de me déconnecter du travail.”
Presque tous les jours avec elle
Mojo, un carlin femelle, est dans la famille Heungens depuis mai 2021. Avant elle, Kathy avait Louise, un bichon frisé qui est malheureusement décédé à l’âge de 14 ans. Si aujourd’hui, Kathy fait beaucoup de télétravail, c’était moins le cas avant la pandémie. Déjà à l’époque où elle avait Louise, elle l’emmenait presque tous les jours au bureau.
Avec Mojo, c’est pareil, elle l’accompagne tous les jours. Sauf le jeudi, car il y a quelqu’un chez elle pour s’occuper de sa chienne. Ne pas laisser son animal de compagnie seul à la maison est d’ailleurs la raison principale qui a convaincu Kathy de l’emmener avec elle au bureau. “Mais c’est aussi parce que le fait de pouvoir partager mon quotidien avec Mojo me rend plus zen, plus calme et plus heureuse”, explique-t-elle.
Plus convivial, plus amusant
D’après elle, Mojo est un véritable plus au bureau. Elle rejoint Muriel sur un point: “Un chien est un vrai facilitateur d’échanges avec mes collègues!” Et d’ajouter qu’un “bureau avec des chiens, c’est plus fun, plus convivial et plus amusant”.
Comme le souligne Kathy, chez Mars Belgium, où elle travaille en tant que directrice des affaires commerciales, c’est tous les jours le “Take your dog to work day”, et elle est loin d’être la seule à amener son compagnon à quatre pattes. “C’est même très étrange lorsqu’il n’y a pas de chien au bureau”, plaisante-t-elle.
L’approche ‘chien admis’ fait entièrement partie de notre culture d’entreprise et de notre approche du travail au bureau.
Kathy
Cela fait d’ailleurs plus de vingt ans que c’est le cas. Les employeurs de Kathy aiment, en effet, tellement les chiens que depuis dix ans, ils aménagent les bureaux pour qu’ils soient plus dog friendly. “Tout ceci est bien sûr lié à notre mission d’entreprise en tant que ‘Mars Petcare’, mais c’est tout aussi important pour la santé et le bien-être de nos employés”, commente-t-elle.
Kathy non plus, ne voit pas de différence de productivité entre les jours où Mojo est avec elle et ceux où elle reste à la maison.
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