Comment faire face à la démence d’un·e proche
Le diagnostic de démence a ça de cruel qu’il est l’équivalent d’un hold-up complet: non content de voler progressivement la mémoire de la personne atteinte, il dérobe aussi celle-ci à ses proches.
Avec tout ce que cela implique de douleur, incompréhension et frustration: comment faire face à quelqu’un qui régresse inexorablement mentalement? Comment réagir de manière appropriée quand quelqu’un qu’on aime ne sait tout à coup plus qui on est? Existe-t-il même une manière appropriée de réagir dans un cas pareil? Et si oui, comment y parvenir et arriver à mettre sa souffrance de côté pour faire preuve de l’empathie nécessaire?
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Si chacune et chacun manœuvrera le cruel champ de mines qu’est la démence en fonction de sa sensibilité personnelle, voici toutefois trois mantras importants si une personne proche de vous en est atteinte.
Ne luttez pas contre ses convictions
Votre mamy vous prend tout à coup pour sa cousine germaine ou bien votre grand oncle préféré se croit de retour dans les années 70? Cela fait mal, mais malheureusement, confronter la personne à sa confusion ne va pas l’améliorer, au contraire. Ainsi que le conseille le Dr Freddy Wuyard, il est important de ne pas aller au conflit, mais plutôt d’aiguiller la personne de manière emphatique. Votre grand-père vous confond avec sa fille, votre mère en l’occurence? Plutôt que de lui dire de but en blanc qu’il se trompe, tentez plutôt un “tiens, on dirait X ça, non?”.
Pensez au contact physique
Une étude de 2006 (Boudreault & Ntetu) sur l’effet du toucher affectif (câlin, caresse mais aussi simple main posée sur le bras ou la main) sur les personnes âgées fait état des effets positifs de celui-ci sur leur estime d’eux-mêmes. Une autre étude étudiant l’importance du toucher pour les personnes atteintes de démence révélait que les soignants le voyaient comme “un outil efficace face à leur impuissance devant la souffrance des patients âgés et leur permet d’établir une relation sereine, amicale et humaine au-delà de la maladie”. Votre proche ne vous reconnaît peut-être plus toujours, mais votre présence physique et affectueuse, elle, continue à lui faire de l’effet.
Apprenez à gérer l’agressivité
Peut-être plus encore que l’oubli progressif, les accès de colère sont un des aspects de la démence les plus compliqués à gérer pour les proches. Une seule manière de tenter de les surmonter: se résigner au fait qu’ils font partie de la maladie, ne sont pas liés à la personne qui les subit, et que s’énerver en réponse ne servira qu’à les empirer.
Et pour poursuivre votre cheminement, on vous conseille aussi ce guide pour communiquer avec les personnes atteintes de démence ainsi que la lecture de ce livre, poignant “étrange et drolatique” voyage de la mère de l’auteur en Alzheimer.
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