La dépression post-““Avatar””, ce phénomène étrange qui touche certains spectateurs
Si les films « Avatar » sont de véritables expériences visuelles qui nous transportent dans un autre monde, le retour à la réalité peut être dur. Pour certain·e·s, cela s’est même transformé en un syndrome de dépression.
En 2009, le premier film « Avatar » réalisé par James Cameron sort en salle et fait figure d’ovni dans le monde du cinéma par la technologie nécessaire au tournage et par son expérience visuelle. Pendant 3h, les spectateurs sont plongés dans un autre univers nommé « Pandora », mais lorsque les lumières se rallument, la réalité réapparaît et avec elle une vague d’angoisse et de tristesse pour certains. En effet, le décalage entre la situation écologique de la Terre et cette planète peuplée de petits êtres bleus vivant en parfaite harmonie avec les éléments et la nature, agit comme un électrochoc pour de nombreuses personnes qui entrent dans une phase de dépression après avoir visionné le film. Ce « Post Avatar depression syndrome » soit « PADS » est alors décrit par plusieurs personnes vivant aux quatre coins du globe, qui témoignent auprès de CNN en 2010. Parmi eux, Ivar Hill, un jeune Suédois de 17 ans à l’époque, qui expliquait :
Quand je me suis réveillé ce matin après avoir regardé “Avatar” pour la première fois hier, le monde semblait… gris. C’était comme si toute ma vie, tout ce que j’avais fait et pour lequel j’avais travaillé avait perdu son sens (…) Je vis dans un monde mourant.
Face à ces témoignages troublants, le psychiatre américain Stephan Quentzel expliqua alors auprès du média : « La vie virtuelle n’est pas la vraie vie et elle ne le sera jamais. Mais c’est le summum de ce que nous pouvons construire dans une présentation virtuelle jusqu’à présent. Il a fallu le meilleur de notre technologie pour créer ce monde virtuel et la vraie vie ne sera jamais aussi utopique qu’il y paraît à l’écran. Cela rend la vraie vie plus imparfaite. »
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Un syndrome toujours d’actualité pour ce second film ?
Comme le mentionne un récent article publié par le journal anglais « The Guardian », ce syndrome de dépression post- « Avatar » pourrait peut-être refaire surface avec ce nouveau volet de la saga « Avatar : La Voie de l’eau » qui est déjà un franc succès en salles. Au vu de la situation écologique qui ne s’est pas améliorée depuis 2009, il ne serait pas étonnant de voir à nouveau des témoignages du même type apparaître après le visionnage du long-métrage sorti le 14 décembre dernier. Voir un monde où la nature serait en phase avec ses habitants pourraient à nouveau réveiller de l’éco-anxiété.
Les solutions pour lutter contre ce phénomène
Pour pallier à cela, Ancient Forest Alliance, un organisme canadien à but non lucratif qui ouvre pour la protection des forêts anciennes, a trois conseils permettant de sortir du syndrome de dépression post-« Avatar » que « The Guardian » relaye : « Sortez et découvrez la nature, agissez pour défendre la nature et demandez aux autres de faire de même. »
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