Cette étude prouve qu’être bavard est une qualité et non un défaut
Vous étiez ce genre d’élève à qui chaque professeur faisait la même remarque « Tu es bavard·e » ? Rassurez-vous, être bavard·e n’est pas un défaut selon cette récente étude, c’est même tout le contraire !
Bavarder est bien souvent perçu comme négatif et être bavard·e comme un incorrigible défaut. Bien souvent il est mieux vu d’être silencieux que ce soit sur les bancs de l’amphithéâtre à l’université, dans les transports en commun, ou même dans des discussions avec vos amis, car le calme et l’écoute seraient plus importants. Pourtant, selon une récente étude menée par les chercheurs de l’Université de Virginie et de l’Université d’Harvard, être enclin à beaucoup parler, serait plutôt considéré comme une qualité aux yeux des participants. « Nous avons émis l’hypothèse que les gens présenteraient un biais de réticence, c’est-à-dire une croyance erronée selon laquelle ils apparaîtraient plus sympathiques en parlant moins de la moitié du temps dans une conversation avec un inconnu. Cela en étant victimes de l’effet du halo, en pensant que leur temps de parole devrait dépendre d’un objectif (par exemple, être apprécié ou paraître intéressant) », expliquent les chercheurs dans leur étude publiée dans le journal « Personality and Social Psychology Bulletin ».
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Il y a une différence entre parler à quelqu’un en contribuant avec enthousiasme à une conversation amicale et prendre toute la place. Tant que vous laissez à l’autre l’espace nécessaire pour s’exprimer, il n’y a pas de mal à parler davantage.
Pour arriver à ces résultats, les scientifiques ont réalisé plusieurs expériences sur un groupe d’étudiants de licence. « Les deux premières études ont mesuré l’existence du « biais de réticence », c’est-à-dire l’idée selon laquelle parler moins dans une conversation vous rend plus sympathique », décrivent les chercheurs. Dans les deux études, le verdict est sans appel, les étudiantes pensent que moins parler vous rend plus sympathique aux yeux des autres. Après avoir recueilli ces données, les chercheurs ont effectué un test pratique en plaçant les participants par paire afin qu’ils se livrent à une conversation de sept minutes où chacun devait répondre à quatre questions. Les scientifiques attribuent des temps de parole aléatoires à chacun des étudiants : « Un programme informatique a indiqué à chaque partie combien de temps elle devait parler, attribuant au hasard à chaque participant un pourcentage de la conversation. » Conclusion : les personnes qui ont le plus parlé durant la conversation, sont celles qui sont apparues les plus sympathiques auprès de leur binôme. « Si l’écoute est une compétence relationnelle précieuse, il est clair qu’être bavard n’est pas une ‘mauvaise’ chose, comme on aime à le faire croire », ajoutent les scientifiques face à ces résultats qui contrastent avec les croyances des étudiants au départ. Un exercice qui met fin à une idée reçue bien encrée dans les mentalités.
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