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Le burn-out, pas une maladie de faibles

Julie Braun
Julie Braun Journaliste
Dans le Flair de cette semaine, un article décode les premiers signes du burn-out, nous aide à nous en protéger et à en guérir. Il donne la parole à des jeunes femmes qui l'ont affronté. 4 autres lectrices témoignent ici.

 

Marie-Eve: "On n'arrête jamais d'être mère"

"J'ai été mère au foyer pendant dix mois. Ayant été licenciée enceinte, je n'ai pas essayé de retrouver du travail avant la fin de mon congé de maternité. J'ai pris l'option de voir cette interruption comme des vacances, un moment unique pour vivre près de mes enfants. Mais même avec cet état d'esprit, je me suis retrouvée acculée, fatiguée, sans pouvoir vraiment parler. Ça a commencé à être dur lorsque mon bébé avait 2 mois et le premier 2 ans.

 

On peut avoir un certificat pour le travail ou les études, mais on n'arrête jamais d'être mère. Maintenant, j'ai retrouvé un travail, et contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, c'est moins fatigant. Mes petits monstres ont 2,5 ans et 6 mois."


Morgane: "J'avais tout pour être heureuse"

"J'ai fait un burn-out l'année dernière. J'ai arrêté de travailler pendant presque 4 mois.
J'avais pourtant tout pour être heureuse: un garçon d'1 an et demi, un homme qui m'aimait et que j'aimais, une maison que nous venions d'acheter, la jeunesse, un CDI, des collègues en or... Pourtant, rien n'allait. Ce qui me semblait anodin auparavant était soudain devenu insurmontable. Tout me faisait fondre en larmes, sortir de mes gongs ou m'effrayait. Chaque émotion était multipliée par 1000.

 

J'ai commencé par aller voir mon médecin en lui disant que j'étais exténuée. Il m'a donné une semaine de repos. À la fin de cette semaine, j'y suis retournée et notre entretien a duré plus d'une heure. Je lui ai fait part de tout ce qui me rongeait. Je suis sortie de là très mal. Il avait mis des mots sur ce qui se passait: le burn-out... Aujourd'hui, je vais bien, et depuis peu je suis capable d'en parler sans fondre en larmes."


Camille: "La pression des cours, des profs..."

"J'ai 20 ans. Je suis étudiante en musique (pour être professeur de piano et de solfège) et je tiens aussi une chaîne YouTube (qui demande beaucoup de boulot). J'ai passé ces derniers mois à ne plus vouloir travailler, à aller chez le médecin parce que j'avais mal à la tête et que je n'arrivais plus à me concentrer. Quand je me mettais à travailler sur mon instrument, cela devenait une corvée (or c'est ma passion). Je pleurais même lorsque je devais aller à l'école. Je me sentais mal, ça a été vraiment très loin. On se sent très seule dans ces moments-là et même si on essaye d'expliquer, on se sent incomprise. La pression des cours, des professeurs...

 

Cela n'a pas été facile, mais j'ai compris que je me détruisais. Et du jour au lendemain, j'ai réalisé que la vie méritait d'être vécue et que je n'en aurais qu'une. J'ai relativisé. Si je rate, je recommencerai, c'est tout. Je ne suis peut-être pas la meilleure, mais je suis moi."


Sylvie: "Je m'étais mis trop de responsabilités sur le dos"

"À 20 ans, j'ai fait un (petit) burn-out. Je voulais faire beaucoup d'activités, je m'étais mis trop de responsabilités sur le dos. J'avais mes études, un groupe de musique, mes amis, un petit copain et je faisais partie d'une association de jeunes. Un soir, j'ai craqué: je devais aller faire un reportage après une répétition et je ne trouvais plus une manette pour le pied de la caméra. J'avais cherché comme une folle. En plus, mon homme devait venir sur le lieu du reportage avec une autre fille que je n'aimais pas... En sortant, je me suis aperçue que, depuis le début, la manette que je cherchais partout était déjà sur le pied. Je ne me souviens plus de rien, mais il semble que j'aie éclaté en sanglots et que je me sois couchée sur le sol (en pleine rue).

 

J'en ai parlé à ma mère et on est allées voir un homéopathe qui m'a écoutée et m'a demandé: 'Mais que vous apportent toutes ces choses que vous faites?'. J'ai alors fait un tri dans mes amis, dans mes activités et je me suis concentrée sur mes études. Depuis, je vais beaucoup mieux car je me pose toujours cette question quand je m'implique dans trop de choses. J'ai appris à mieux gérer mon agenda. Je reste active, car c'est mon caractère, mais j'ai gagné en maturité!"

 

Pour en savoir plus, rendez-vous dans le Flair de cette semaine ou sur...

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