MA VIE À BARCELONE: ““Je l’ai fait: j’ai posé mes valises sous le soleil””
Manon, journaliste chez Flair, a décidé de partir vivre six mois à Barcelone. Chaque semaine, elle nous raconte son expérience d’expatriée en Espagne, son rêve depuis toujours.
Il y a une semaine, j’ai posé mes valises à Barcelone. Il y a une semaine, j’ai changé mes horizons pour vivre une nouvelle aventure. Il y a une semaine, j’ai plongé dans un nouvel inconnu.
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J’ai toujours aimé sortir de ma zone de confort. Aller à la rencontre de ce que je ne connais pas ne m’effraie pas tant que ça, en réalité. Au contraire, je suis plutôt fascinée par le changement, et surtout, la capacité d’adaptation que nous pouvons développer en tant qu’être humain. Je chéris depuis toujours ce sentiment d’accomplissement lorsque je me lance dans un nouveau projet, et cette sensation de liberté lorsque je découvre de nouvelles réalités. En déménageant à Barcelone, j’ai ressenti mille et une émotions en l’espace d’une semaine à peine.
Se faire des nouveaux amis
Jusqu’à ce que je débarque avec mes 50kg de bagages – encore heureux que je fais de la muscu – dans cette ville dont je suis amoureuse depuis plusieurs années maintenant, je n’avais pas réalisé les choses. Je ne me rendais pas compte que j’allais vivre ailleurs que dans le pays où j’ai été toute ma vie.
C’est une fois mes valises récupérées à l’aéroport que je me suis dit: “Tu l’as fait”.
Bien sûr, le premier jour a été intense, entre le déballage de mes affaires, mon installation dans ce nouvel appartement, et l’appropriation de ma nouvelle vie sociale, je n’ai pas eu une minute pour souffler. Les jours qui ont suivi mon installation, j’ai été à la découverte de Barcelone: je me suis perdue dans ses ruelles, j’ai goûté aux saveurs locales, j’ai été voir la mer, j’ai porté des tenues colorées qui sentent bon le soleil, j’ai profité de la plage, et surtout, j’ai rencontré des nouvelles personnes.
D’ailleurs, parlons-en: se faire des nouveaux amis à l’âge de quasiment 30 ans, c’est une réelle démarche. Et je l’avoue, ma crainte en débarquant ici, c’était de me sentir un peu seule, or, c’est tout le contraire que j’ai ressenti. Ma sociabilité n’a jamais été aussi grande, et m’ouvrir aux autres n’a jamais été aussi facile. Barcelone est une ville accueillante, et les personnes qui décident d’y vivre comme je l’ai fait sont nombreuses. Il est d’ailleurs incroyablement beau d’entendre les histoires de chacun et de chacune. Nous passons toutes et tous par des moments charnières dans nos vies qui nous amènent à désirer un changement profond. Ce besoin de penser à soi, il est omniprésent dans mes nouvelles rencontres. L’envie de s’ouvrir à de nouveaux horizons, le souhait de vivre la vie à cent à l’heure, l’aspiration à se connaître davantage. Nous possédons un passé, qui a forgé la personne que nous sommes aujourd’hui. Et c’est si doux, si beau, si léger de partager ce bout de vie ensemble.
Une ville qui ne s’arrête jamais
S’il est si facile de rencontrer du monde à Barcelone, c’est surtout parce qu’il s’agit d’une ville qui est réveillée à toutes les heures du jour et de la nuit. Il est possible de faire des activités tous les jours de la semaine! J’ai eu la chance ce dimanche de sortir à La Terrrazza, aka une boîte open-air au cœur de Montjuïc. Il s’agissait de la soirée Maricas, qui se décrit comme une FLINT queer, techno, pervy and loving party – FLINT signifiant Female, Lesbian, Intersex, Trans and Agender. Autant dire que c’était clairement le genre de soirée dont je rêvais, et quel bonheur d’avoir gravé dans ma mémoire ce moment comme étant ma première fête à Barcelone.
J’ai aussi découvert de nouveaux endroits où boire un verre et manger un bout, car, qu’on se le dise: ce ne sont pas lieux du genre qui manquent ici! J’ai rencontré une nouvelle amie au Bar Jai-Ca, dans le quartier de la Barceloneta. On y mange de délicieuses tapas et on y boit un vermouth maison à tomber par terre. J’ai également fait un détour par La Fabrica dans le Quartier Gothique pour des empanadas gourmands et bien garnis. Enfin, j’ai profité d’une Caña en terrasse à Ocaña à la Plaça Reial, un bar incontournable que l’on ne présente même plus ici à Barcelone.
Les moments de joie se comptent par dizaine ici, et en à peine une semaine, j’ai déjà la tête et le cœur remplis de joie. Je me sens chanceuse de vivre ce que je vis en ce moment, et je déborde d’énergie à nouveau. J’avais perdu cette étincelle il y a quelques mois, celle qui brillait au fond de moi, et aujourd’hui, elle s’illumine à nouveau, à coup de rayons de soleil, de nouvelles amitiés, et de légèreté. J’ai déjà hâte de voir ce que les prochaines semaines et les prochains mois me réservent...
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