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À COEUR OUVERT: ““Mon burn-out m’a permis de m’accepter physiquement””

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Après des années à correspondre aux exigences de la société, Elise s’est éloignée des idéaux beauté pour se reconnecter à elle-même. Elle nous raconte.

« Au cours de mes 31 années sur terre, j’ai vu défiler différentes normes de beauté. Durant mon adolescence, c’était l’époque des top models extrêmement minces et aux cheveux blonds. Puis ces 10 dernières années, l’idéal version Kardashian a émergé. Des femmes aux seins et fesses imposantes et au visage à la symétrie parfaite. J’ai eu beaucoup de chance de grandir avec une maman peu soucieuse de la beauté physique, mais quand j’analyse ma propre évolution, je remarque que c’est seulement ces dernières années que j’ai enfin cessé de me comparer. Je ne ressens plus le besoin d’analyser les canons de beauté et de mesurer à quel point ou non j’en suis proche.

Avant de me lancer comme coach féminine, je travaillais encore dans le monde des affaires et c’était une toute autre histoire. Je portais d’élégants vêtements tous les jours, je ne sortais pas sans maquillage et j’étais toujours parfaitement impeccable, comme on l’attendait de moi. Je devais être présentable. Et inconsciemment cela donne un certain statut et plus d’influence, mais avec le temps, cela devient aussi dérangeant. J’avais de plus en plus l’impression d’être enfermée dans une camisole de force.

Un grand revirement

Lorsque j’ai vécu un grave burn out en 2020, j’ai été obligée d’examiner d’un œil critique toutes les facettes de mon existence. Je n’avais pas le choix, si je voulais me rétablir et opérer un changement durable, il me fallait découvrir qui j’étais vraiment et ce que cela me faisait, une fois débarrassée des attentes extérieures. Cela incluait aussi ce à quoi je ressemblais en étant à 100 % fidèle à moi-même et si cela pouvait me convenir.

Quel genre de vêtements est-ce que je voulais porter et que voulais-je faire de mes cheveux? Est-ce que j’avais toujours envie de me maquiller ou pas?

Cela peut sembler fou, mais ce burn out professionnel m’a mis au défi de me rapprocher de mon moi authentique et d’accepter cette version de moi-même, telle qu’elle est. Mon sentiment de féminité vient désormais d’éléments complètement différents.

J’ai aussi découvert que l’acceptation de soi et le bien-être ont bien plus à voir avec le fait d’embraser sa nature sauvage. Pour moi, cela va au-delà du choix de s’épiler les jambes ou pas, d’arborer du maquillage ou de porter ou non un soutien-gorge. Je choisis à chaque instant ce qui me fait du bien, indépendamment des conventions et je me sens belle grâce à ma décision d’être moi-même.

Je n’ai plus besoin d’être parfaitement rasée pour oser montrer mon corps au monde extérieur. Et en fait, c’est même très féminin et puissant d’arrêter d’y penser, de simplement enfiler un bikini et d’aller à la plage. C’est la même chose avec une peau bronzée. Pendant longtemps, avoir l’air de revenir d’une destination ensoleillée était un must pour moi, alors que ma beauté réside dans ma peau claire. C’est elle qui me rend unique.

C’est tellement libérateur de ne pas devoir sans cesse se conformer à des normes. Sans parler du fait qu’il est extrêmement malsain d’ajuster en permanence son apparence – de la taille de ses seins à sa couleur de cheveux – en fonction des idéaux de beauté changeant de notre société. Cela amènerait à devoir subir une opération chirurgicale tous les 5 ans. En tant que femme, vous n’êtes pas victime des diktats, car vous pouvez faire le choix de vous en détacher totalement. Trouvez votre propre force, en vous, et laissez briller votre moi authentique. C’est ça la vraie beauté. »

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