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© Make-up brushes and cosmetic on dressing table, womens beauty artists tools.; Shutterstock ID 1188364081; Purchase Order: -

OSÉ POUR VOUS: me débarrasser de 15kg de produits de beauté

La rédaction

Make-up addict, accro au monde de la beauté, j’ai collectionné, empilé, acheté, racheté des produits de soin à m’en rendre malade. Aujourd’hui, à l’aube de mon déménagement, j’ai pris la décision de me désintoxiquer et de partager mon expérience vers une consommation plus réfléchie.


Ma maman ne s’est jamais maquillée. Elle avait quelques produits de beauté dans un tiroir qu’elle sortait uniquement pour les grandes occasions. Quand je suis devenue assez grande pour atteindre le tiroir, je me les suis appropriés et m’amusais beaucoup avec. C’était le début de la fin.

Une collection obsessionnelle


Dès ma plus tendre enfance, j’ai associé le maquillage à la beauté, à la transformation facile de traits fatigués en teint parfait. À 11 ans, je m’offrais mon premier crayon noir que je laissais couler à flot dans ma muqueuse. Un an plus tard, en arrivant en secondaire, j’étoffais mes cils de couches de mascaras. Pour mon quinzième anniversaire, j’ai demandé une vraie trousse, avec du blush, des ombres à paupières, du vernis.

Puis, les Youtubeuses nous ont présentés leur coiffeuse remplie de maquillage. J’apprenais ce qu’était le contouring, le pouvoir des poudres matifiantes, l’effet magnétique des ombres à paupières satinées. Et voilà comment, à 20 ans, je possédais déjà de quoi maquiller 3 personnes durant une vie entière. Tous les matins, ma routine beauté me prenait 30 minutes: fond de teint, anticernes, poudre, blush, bronzer, crayon à sourcils, ombres à paupières, liner, mascara, rouges à lèvres. Chaque nouveauté sortie sur le marché ajoutait une étape supplémentaire. J’ai appris la magie des bases pour paupières, la beauté de l’highlighter sur un visage bien dessiné.

C’est ainsi que je me suis transformée en pot de peinture alors que j’étais dans la fleur de l’âge. Jamais, ô grand jamais, je n’aurais osé sortir sans ma panoplie de couches. J’étais systématiquement en retard, ma peau ressemblait à un champ de mines. Et pourtant, j’étais fière comme pas deux de compter une cinquantaine de rouges à lèvres, plus de 150 vernis à ongles.

Combler le vide par du mastic


Bien évidemment, tout ceci cachait une grande insécurité, un manque de confiance en moi flagrant. Mais ça, j’ai mis des années à le comprendre. Certains se réfugient dans la nourriture, dans l’achat compulsif, moi c’était le maquillage (et un peu la bouffe aussi, soyons honnête).

Aujourd’hui, j’ai 27 ans. Je travaille pour un magazine féminin depuis 2 ans et demi. Et ma passion pour le monde de la beauté est toujours là. Non seulement j’achète énormément mais en plus, je reçois beaucoup au boulot. Sauf que j’ai commencé à avoir honte de ma collection. Mes merveilles étaient cachées dans de grands tiroirs, à l’abri des regards. Je n’en utilisais rien. Mon bonheur n’était que possession.

Parallèlement, et c’est vraiment contradictoire, j’ai appris à me passer de maquillage. J’en porte beaucoup moins qu’avant, toujours le même trait de liner, un coup de blush et basta. Ma peau s’en porte beaucoup mieux, mon sommeil aussi.

Je n’ai plus honte d’aller faire mes courses sans mon masque de paillettes. Par contre, je n’assume pas ma commode MALM remplie à craquer.

Le déménagement salvateur


Il est venu, le temps du changement. Dans un mois, je déménage chez mon chéri. Pour mon bien-être, il est tout simplement hors de question d’emmener avec moi mon passé de collectionneuse. C’est le moment parfait pour un nouveau départ. Ce week-end, bien décidée à faire le vide, j’ai donc commencé mes caisses. Je me suis imposée une règle: une seule caisse de produits de beauté, maquillage et soins compris.

Ça va vous sembler fou, mais cette simple idée m’a provoqué des angoisses. J’ai mis une journée complète à répartir mes trésors dans des sacs à destination de mes copines, d’associations, de la poubelle aussi. Car quand vous collectionnez depuis 15 ans, je vous assure que ça en fait des produits périmés, en ruine, littéralement en poussière. Mais ils m’étaient indispensables, vous comprenez?

Quand le soleil s’est couché, j’avais terminé ma caisse, réduisant mes 200 vernis à une poignée. La seule chose dont je n’ai pas pu me débarrasser, ce sont mes palettes. J’en ai donné une dizaine. Mais j’en ai gardé tout autant. L’une a été achetée pour fêter une réussite, l’autre un cadeau de réconfort à moi-même après une rupture. Ça sera mon seul bagage du passé, assumé.

Au final, le constat était là: plus de 15 kilos accumulés en 15 ans.

Si vous saviez comme je me sens libérée aujourd’hui, plus légère. Cette caisse a provoqué un tel changement en moi que j’ai pris la décision de faire pareil avec mes vêtements, mes bibelots. L’accumulation ne m’a apporté aucun bonheur, si ce n’est un sentiment de sécurité à peine plausible.

Le changement par le vide fait un bien fou. Et j’ose espérer avoir retenu la leçon.

Si vous voulez tenter l’expérience, je vous recommande vivement de lire la méthode Kon Mari de Marie Kondo. Tout n’est pas bon à prendre selon moi, mais l’idée principale de dégager sa vie pour mieux respirer et être heureux a beaucoup à nous apprendre.

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