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Pour mieux gérer vos émotions, apprenez à les nommer

Justine Rossius
Justine Rossius Journaliste

Quand on vous demande comment vous allez, que répondez-vous? Parvenez-vous à mettre des mots précis sur vos émotions? Si ce n’est pas le cas, il est temps de développer votre vocabulaire émotionnel.


 

Dans son podcast de développement personnel « Change ma vie », Clotilde Dusoulier, coach de vie, explique l’importance de développer son lexique émotionnel. Car s’il existe énormément de mots pour décrire les émotions, nous sommes nombreux à n’en utiliser qu’un petit échantillon. « Je suis en colère », « Je suis triste », « Je suis content »… Voici ce qui sort de nos bouches la plupart du temps. Ce phénomène a un nom: l’alexithymie et elle touche 10 à 15 % de la population. Concrètement, ce trait de personnalité se caractérise par une difficulté à comprendre ce qu’on ressent : une personne atteinte d’alexithymie a du mal à différencier la colère, de la tristesse ou de la peur. Elle ressent les sensations, mais ne trouve pas d’équivalent dans le langage. Ces personnes auront tendance à exploser sans comprendre ce qui se passe dans leur tête. Pour elles, dire qu’elles se sentent « un peu triste » ou « très triste » est déjà un effort. Souvent, c’est l’éducation qui est à l’origine de ce désarroi, quand on a vécu dans une famille où exprimer ses sentiments est peu valorisé. Ce mal peut aussi apparaître à la suite d’un choc émotionnel.

 

Les bénéfices du vocabulaire émotionnel


Pourtant, le rôle d’une émotion est de nous pousser à l’action. Les reconnaître de manière précise nous aiderait donc à entreprendre les bonnes initiatives, en lien avec les émotions ressenties. Si l’on ne définit pas bien ses émotions, on est plus enclins à prendre des décisions irrationnelles et des actions contre-productives. De plus, en apprenant à nommer les émotions, on apprend aussi à prendre de la hauteur à leur égard, à créer un espace pour les accueillir, à les contrôler (ce qui ne signifie pas les nier) et à ne plus se laisser enfermées par celles-ci. Le manque d’alphabétisation émotionnelle nous conduirait à réprimer nos émotions, parce que nous ne savons pas quoi en faire, dans quel tiroir les ranger. Si on les comprend, on arrête de les subir passivement. Ça ne veut pas dire que les émotions négatives vont disparaître, mais les comprendre permet de les accepter.

 

Heureusement, ça s’apprend!


Mais comment faire concrètement? Sur son site, Clotilde Dusoulier, propose un document appelé « la palette des émotions », qui reprend 1000 mots et expressions de la langue française pour exprimer un certain nombre d’émotions, rangées par catégorie (tristesse, joie…). Par exemple : « perplexe, « excité », « abattu », « oppressé » sont autant de mots qui permettent d’exprimer un ressenti. Le lexique est à télécharger gratuitement par ici. Le but du jeu? Parcourir la liste et s’exposer un maximum à ces mots et ce qu’ils signifient pour vous. Une fois que vous serez familiarisée avec, la coach de vie recommande d’associer les pensées que vous avez à des émotions de la liste. À relier en quelques sortes une pensée isolée à une émotion précise. Autre façon d’utiliser cette grille des émotions: vous interroger à plusieurs moments de la journée l’émotion que vous ressentez là tout de suite.

 

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