Vous pleurez plus que d’habitude pour l’instant? C’est normal!
Depuis le début de la crise liée au Covid-19, vous vous surprenez à être plus émotif.ve que d’habitude? Vous pleurez davantage? Sharon Versluys, psychologue, nous explique pourquoi il n’y a rien d’anormal à cette situation.
Parce qu’avec la situation actuelle notre santé mentale est au plus bas, nous avons lancé chez Flair la campagne #çarouleparici?. Objectif? Que personne ne se sente seul durant cette période. Dans le cadre de ce projet, nous avons décidé aujourd’hui de faire le point avec la psychologue Sharon Versluys sur l’une des conséquences notables de cette situation: notre tendance à pleurer davantage.
Pourquoi pleure-t-on?
“Les larmes ont plusieurs fonctions. Pleurer sert d’abord à hydrater les yeux et à les “nettoyer” lorsqu’ils sont irrités (poussière, vent, etc.). D’un autre côté, les scientifiques affirment que les larmes sont aussi un symbole de douleur. Elles sont en quelque sorte le signal d’un appel à l’aide. Les larmes provoquent également chez les autres de l’empathie. Face à quelqu’un qui pleure, on ressent presque de la douleur et cela nous pousse à agir et à offrir notre aide” explique Sharon.
Effet de soulagement
“Nous pleurons généralement en réaction à un stimulus ou à un déclencheur émotionnel. Lorsque nous pleurons de chagrin ou de douleur, nous donnons à l’autre le signal que nous n’allons pas bien. À travers nos larmes, nous lâchons la tension et/ou le stress accumulés.
En ce moment, beaucoup d’entre nous ne se sentent pas bien dans leur peau. Il n’est donc pas illogique que nous pleurions davantage. Et je dirais même que si nous ressentons le besoin de pleurer, il faut le faire! Les pleurs ont un effet soulageant et éclairant. Nous ne devrions pas être honteux de montrer cette vulnérabilité aux autres. Pleurer seul, sans personne, peut également avoir un effet de guérison et de réconfort. La sensation des larmes qui glissent sur nos joues inciterait notre corps à déclencher des hormones qui ont un effet antidouleur.
Par contre, si vous n’avez pas envie de pleurer, pas la peine de vous forcer ou de penser que vous êtes anormal. Pleurer est une libération émotionnelle mais la façon dont cette charge émotionnelle se manifeste peut être différente pour chacun. Parler ou écrire vos émotions peut vous aider tout autant” conclut Sharen Versluys.
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