Pourquoi se faire tatouer peut-il devenir si addictif?
Les tatouages et vous, c’est une véritable histoire d’amour? Depuis que vous êtes passé·e sous l’aiguille, vous ne cessez de penser à la prochaine fois où vous marquerez votre peau? On vous rassure: c’est totalement normal.
Marquer sa peau d’un jet d’encre indélébile a tout d’un acte fort. Que ce soit pour marquer un souvenir, décrire une pensée ou encore apaiser une douleur, le tatouage habille les carrés de notre peau. “Tu verras, tu en fais un, et puis tu as directement envie d’en faire d’autre!”. Et effectivement, force est de constater qu’une bonne partie des personnes tatouées trouve une résonance dans cette exclamation. Mais pourquoi, au juste?
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Un sentiment de bien-être et de fierté
La journaliste Aly Semigran a interrogé le docteur Mark Griffiths, professeur de dépendance comportementale à l’Université de Nottingham (Royaume-Uni). Selon ce dernier, il n’est pas possible d’être réellement accro aux tatouages, car les addictions impliquent de mettre ces derniers en tête des priorités, ce qui est rarement le cas. Ne parlons même pas des sensations de manque ou des rechutes qui ne concernent en réalité pas la pratique du tatouage. Ainsi, si se faire tatouer ne peut pas réellement devenir une addiction à proprement parler, cela peut toutefois générer une certaine dépendance.
Cette dépendance, on la doit à plusieurs facteurs, qui peuvent évidemment varier d’une personne à l’autre. Tout d’abord, il y a ce sentiment de fierté et d’accomplissement généré par le tatouage. Arborer un tattoo qui signifie tant pour vous a de quoi ébahir. Et cette sensation est tellement agréable. Aussi, lorsqu’on se fait tatouer, l’aiguille qui caresse (pour ne pas dire *transperce) notre peau provoque une douleur qui, bizarrement, peut presque finir par apparaître comme agréable (on a dit “presque”). D’ailleurs, on oublie très facilement la sensation que l’on a éprouvée sur le moment même. On se souvient avoir eu mal, mais le degré d’intensité peut très vite être réajusté en regard de la satisfaction personnelle tirée du résultat.
Et il y a de quoi: se faire tatouer génère de l’adrénaline, soit une hormone libérée dans le sang en cas de fortes émotions ou de danger. On retrouve également lors de cet acte, l’endorphine, une hormone également naturellement produite par notre organisme.
Celles-ci sont libérées par le cerveau et surtout sécrétées lors de situation dites de stress psychologique ou physique. Vous commencez à établir les liens? Le tatouage joue en réalité sur notre niveau de bien-être. Et puis aussi, et surtout, car il symbolise à merveille l’expression de soi. Et comment ne pas en apprécier ce puissant aspect, n’est-ce pas? Sur ce, on vous laisse, la rédactrice de cet article s’en va appeler sa tatoueuse pour un nouveau rendez-vous (maman, si tu lis cet article, je rigole – ou pas).
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