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© Getty Images/iStockphoto

PSYCHO: comment être soi-même au travail?

Lorsqu’on passe en moyenne 8 heures par jour au boulot, mieux vaut pouvoir y être vraiment soi-même. Devoir faire semblant d’être quelqu’un d’autre pour s’intégrer est non seulement très fatigant mais aussi très mauvais pour votre carrière. Voici comment rester naturel·le et vrai·e sans cesser d’être professionnel·le.

30 %. C’est, selon PEW Research Center – un centre américain de recherche qui fournit des statistiques et informations sociales –, le nombre d’employé·e·s qui ont un jour démissionné car il·elle·s n’arrivaient pas à être eux·elles-mêmes sur leur lieu de travail. Se sentir bien dans sa peau au boulot a un impact considérable sur notre satisfaction et notre bonheur professionnel. Pouvoir retrouver ses collègues chaque jour sans devoir se glisser dans le costume de quelqu’un d’autre, évite une bonne dose de stress et permet de préserver l’énergie qu’on dépenserait sinon à se demander en permanence si l’on répond aux attentes extérieures et si l’on est à sa place. Savoir que l’on peut rester naturel·le augmente aussi le bien-être au quotidien, ce qui booste la vie personnelle et professionnelle.

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Plus impliqué·e

Être heureux·se au travail est bien sûr une priorité émotionnelle, mais ce n’est pas tout. Ce bonheur contribue également à améliorer nos performances. Il amène en effet à être plus productif·ve. Pouvoir être authentique vous évite de dépenser une énergie précieuse à « faire semblant », ce qui vous permet de vous concentrer pleinement sur vos missions. Vous êtes aussi plus motivé·e à donner le meilleur de vous-même et à évoluer sur le plan professionnel. Et non seulement cela augmente votre efficacité, mais aussi celle de votre équipe. Vos idées et vos perspectives uniques peuvent faire toute la différence pour vos collègues, votre responsable et même votre société, et leur permettre d’innover et de briller. Ce qui garantira aussi l’essor de votre carrière. C’est aussi une bonne nouvelle pour les patron·ne·s, puisque les employé·e·s qui se sentent libres d’être eux·elles-mêmes restent plus longtemps au sein de la même entreprise. Et c’est tout aussi positif pour les collègues. Une ambiance de travail sincère entraîne directement une meilleure coopération et une communication plus fluide. Ce qui garantit en retour une atmosphère positive.

Unique et donc précieux·se

Quitte à enfoncer les portes ouvertes: vous êtes unique. Ce qui implique que vos idées et votre point de vue le sont tout autant. En osant jouer pleinement cette carte, vous contribuerez à augmenter la créativité de ceux et celles qui vous entourent, comme celle de vos projets. Et des perspectives innovantes conduisent forcément à faire la différence et rester, ainsi que votre entreprise, en tête du marché. Les personnes qui ont la possibilité d’être elles-mêmes sur leur lieu de travail sont donc plus épanouies, productives et inventives.

Quand on est heureux·se de se rendre au travail chaque jour, on est moins stressé·e et plus énergique!

Comment être authentique au travail mais également professionnel·le

Mais comment conjuguer sincérité et professionnalisme? Voici quelques conseils pour trouver le juste équilibre et entretenir des relations saines avec vos collègues et vos supérieur·e·s hierarchique·s.

À faire:

Être vrai·e mais en restant respectueux·se

Vous le savez, chez Flair on est adepte du principe du: sois toi-même avant tout. Pouvoir s’exprimer à coeur ouvert et défendre ses idées est essentiel… pour peu qu’on demeure attentif aux sentiments et aux opinions des autres. Partagez par exemple vos idées créatives lors d’un brainstorming, mais prenez en compte les réactions et la vision de vos collègues et montrez un réel intérêt pour leur contribution.

Communiquer avec ouverture et transparence

Un dialogue sincère et clair renforce la confiance et crée un environnement de travail sain. Si vous avez un problème, discutez-en directement et de façon constructive avec la·le ou les collègue·s concerné·e·s plutôt que de laisser mijoter. La transparence est la clé pour une bonne coopération. Évitez les termes accusateurs ou offensants, parlez en « je » et rappelez-vous que la communication est une voie à double sens et qu’elle ne fonctionne qu’en étant à l’écoute des autres.

Utiliser ses points forts

Chacun·e d’entre nous possède des talents et des atouts uniques. Employez les vôtres à améliorer votre job et celui de vos collègues. Si vous êtes doué·e dans l’organisation d’évènements, suggérez de préparer la prochaine activité de votre team. Cela vous permettra de mettre en avant la meilleure version de vous-même.· Fixer des limitesPour son estime de soi, il est primordial d’oser fixer des limites claires, qu’elles soient personnelles, envers vos collègues, face aux missions qu’on vous donne ou qu’elles concernent la séparation entre vie privée et professionnelle. On pense par exemple au refus de faire des heures supplémentaires qui ne seront pas payées, au fait de ne pas être dérangé·e de façon intempestive lorsque vous êtes concentré·e… Cela vous aidera à réduire le stress, à maintenir un bon équilibre entre toutes les sphères de votre existence et à vous sentir respecté·e sur votre lieu de travail.

À éviter:

En dire trop

Bien sûr, c’est très tentant au retour du week-end, de raconter à la machine à café à quel point on s’est éclaté en festival. Mais certains détails sont tout simplement NSFW (Not Suitable For Work, pas appropriés au travail ndlr). Et même s’il est bon d’être sociable et ouvert·e, veillez à ne pas partager trop d’informations personnelles. Restez professionnel·le et évitez les sujets qui ne sont pas en rapport avec le travail. Il y a un lieu et un moment pour chaque chose. Y compris pour un afterwork de folie avec votre collègue préféré·e.

Répandre des commérages

Ce n’est que dans un cadre où règne une culture de confiance et de respect que l’on peut véritablement être soi-même. Ne jetez pas un pavé dans la mare en colportant des ragots sur vos collègues. Cela casserait l’ambiance positive et vous empêcherait définitivement d’être à l’aise au boulot.

Négliger son travail

Votre emploi, quel qu’il soit, implique des responsabilités. Et y être vous-même ne veut pas dire les envoyer balader. Continuez à prendre vos tâches au sérieux, à respecter les délais fixés et à adhérer aux règles et normes en vigueur sur votre lieu de travail.

Confondre open space et coffee bar

Avoir une chouette relation avec vos collègues fait partie des éléments qui vous amènent à vous sentir bien au travail. Et il est même possible que certain·e·s d’entre eux·elles deviennent des ami·e·s. Il n’y a aucun mal à cela, mais c’est important de ne pas oublier pour autant les limites professionnelles. Évitez les comportements trop informels et gardez vos discussions persos et vos blagues pour vos futurs restos ou apéros partagés en dehors des heures de boulot. Restez aussi objectif·ve et honnête vis-à-vis de vos autres collègues. Ne laissez pas vos sentiments personnels interférer avec votre job et ne faites pas de favoritisme. Gardez toujours une vision d’ensemble et misez sur l’esprit d’équipe.

Oui, il est essentiel d’être authentique, mais en tenant compte des sentiments et de l’opinion des autres.

Les signes d’un environnement de travail accueillant

Un monde où l’on aurait toutes les cartes en main serait merveilleux, mais la réalité ne fonctionne hélas pas comme ça! Des facteurs extérieurs entrent en jeu afin que votre lieu de travail ressemble à un havre de paix où vous pourrez vous laisser aller à être vous-même. Ces signes révèlent s’il est prêt à accueillir avec bienveillance votre véritable personnalité ou si au contraire il est temps de tirer la sonnette d’alarme face à un environnement toxique.

Les attitudes qui montrent une culture d’entreprise où l’on peut être authentique:

· Communication et débriefings

Un lieu de travail où un dialogue ouvert est bien présent et où chacun·e peut donner son avis sur le fonctionnement de l’entreprise est un bon signe. Vous recevez régulièrement un débriefing constructif et on sollicite votre opinion? Vous vous sentez libre d’exprimer vos idées et vos préoccupations sans craindre des conséquences négatives? Vous pouvez partager honnêtement votre ressenti? Tous ces signes prouvent que vous pouvez être authentique au boulot. Les équipes qui organisent régulièrement des évaluations et des brainstormings et qui se servent réellement des informations et critiques ainsi obtenues, sont des teams où règnent une culture de la confiance et de la transparence.

· Inclusivité

Un cadre professionnel inclusif favorise la diversité et permet à chacun·e de se sentir le·la bienvenu·e. Il est important de respecter les différentes personnalités, identités, origines, expériences et perspectives. Voir vos collègues et supérieur·e·s travailler activement à l’inclusion est la preuve que vous n’avez aucune raison de simuler une image idéalisée de vous-même.

· Importance de l’équilibre pro et perso

Un·e employeur·se qui met cette optique en avant montre qu’il·elle comprend que votre vie en dehors du travail est tout aussi essentielle (et c’est peu dire!). Cette attention à l’équilibre pro et perso peut se traduire par des horaires flexibles, la possibilité de télé-travailler, la tolérance en cas d’obligation personnelle, le respect de votre droit à la déconnexion durant vos heures de repos et vos congés.

· Reconnaissance et gratification

Vos efforts et vos réalisations sont régulièrement reconnus et félicités, que ce soit sous forme de primes, compliments ou promotions? Vous sentir vu·e et apprécié·e pour ce que vous êtes et apportez est essentiel pour être pleinement soi-même au travail et booster sa motivation.

Les red flags qui alertent sur un lieu de travail toxique

· Manque de transparence

Si des décisions majeures sont prises à huis clos et que la communication à leur sujet est minimale, cela peut être le signe d’une culture du secret. Vous vous sentez alors mal à l’aise, réservé·e et méfiant·e, voire anxieux·se, ce qui vous empêche de baisser la garde.

· Discriminations et préjugés

Toute forme de discriminations ou de préjugés, subtile ou flagrante, est un signal d’alarme. De plaisanteries déplacées à l’exclusion systématique de certains groupes ou personnes, ces actes contribuent à un climat d’insécurité. Et d’autant plus si vous remarquez qu’aucune mesure n’est prise pour y mettre fin.

· Micro-management

Lorsque un·e ou des managers vous contrôlent constamment et ne vous laissent aucune autonomie, cela finit par miner votre confiance en vous et votre créativité. Le micro-management vous donne le sentiment qu’on ne vous accorde pas de crédit, ce qui vous empêche de vous exprimer librement et de suivre votre propre méthode de travail.

· Attentes irréalistes

Un·e patron·ne qui nourrit des attentes irréalistes et ne vous soutient absolument pas en retour, est une énorme source de stress pouvant conduire au burn out. Il·elle donne l’impression que vous devez être performant·e en permanence, sans que ce ne soit jamais assez et sans vous laisser le droit à l’erreur ni au développement personnel. Et ce au détriment de votre bien-être et de votre sentiment d’acceptation.

Nos témoins racontent leurs expériences au travail

Maya, 34 ans « En tant que femme dans l’industrie de la tech, je me suis toujours méfiée du sexisme et des préjugés. Heureusement, chez mon employeur actuel, l’atmosphère est très bienveillante et ouverte. Cela fait 3 ans que je bosse là-bas et je suis désormais cheffe d’une équipe de 4 hommes, tous respectueux et motivés. Cette expérience a sérieusement renforcé ma confiance en moi. »

J’ai inventé un faux petit ami parce que je devais cacher le fait que je suis lesbienne.

Sophie, 29 ans « Je suis gay. Mes amis et ma famille sont au courant depuis des années, mais dans mon ancien job, je me sentais constamment obligée de cacher mon orientation sexuelle. Des blagues et des commentaires homophobes sortaient fréquemment durant les pauses déjeuners et j’avais peur de perdre le respect de mes collègues si j’étais honnête avec eux au sujet de ma relation avec ma copine. Cela m’a causé beaucoup de stress. J’en suis même venue à m’inventer un faux petit ami pour esquiver les questions. Finalement, je n’en pouvais plus et j’ai décidé de démissionner. C’était une période très dure, qui m’a ouvert les yeux sur l’importance d’avoir un lieu de travail inclusif. »

Laura, 27 ans « Je travaille depuis de nombreuses années dans le secteur du marketing mais je ne me sentais vraiment pas bien dans ma précédente entreprise. Je souffre de TDA et de dyslexie et, même si j’ai appris de nombreuses techniques d’adaptation au cours des années, mon boulot s’en ressent parfois. Il est toujours préférable qu’un ou une collègue vérifie mes dossiers ou mes présentations et dans la boîte où j’étais, ils n’étaient pas d’accord de le faire. Chaque minute supplémentaire aurait été une minute de trop à prester. Par conséquent, je devais souvent soumettre des dossiers dont je n’étais pas sûre qu’ils soient bons. Et puis en termes d’organisation, chacun dans ce bureau tenait à garder ses propres habitudes, au détriment des autres. C’était épuisant pour moi car je n’y voyais aucune structure et ne comprenais rien à leur manière de procéder. Quel stress et puis quel épuisement. Il n’a donc fallu que 6 mois pour que je cherche et heureusement trouve un nouveau job, par l’intermédiaire d’une agence pour l’emploi très inclusive, prête à tous les efforts pour me permettre d’être moi-même. »

Dennis, 39 ans « En tant que père célibataire, je me sentais souvent exclu dans mon ancien travail. Mes collègues faisaient des commentaires sur mon manque de disponibilité et de dévouement, car je devais fréquemment partir plus tôt pour aller chercher mes enfants, alors que je me rattrapais en me reconnectant dès mon retour à la maison. Je réalisais même souvent des heures supplémentaires pour compenser, mais sans aucune reconnaissance. Résultat? Je suis en burn out et j’ai fini par démissionner. »

Suzie, 31 ans « J’ai conscience que lorsque je me balade dans la rue, je ne passe pas inaperçue. J’ai les cheveux rouge vif, pas mal de tatouages et de piercings et un style vestimentaire que l’on ne qualifierait pas de classique. Mais ce à quoi les gens ne s’attendent habituellement pas, c’est mon métier: je suis avocate. Dans le passé, j’ai parfois eu l’impression que mon apparence était un frein lorsque je postulais. Du moins, jusqu’à ce que je tombe sur mon employeur actuel. Et qu’il se concentre uniquement sur mes compétences et non pas sur mon physique. Comme ça devrait toujours être le cas, non? »

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