Une étude donne de l’espoir pour un traitement contre les crises de panique
Des scientifiques californiens ont découvert ce qui causerait des crises de panique. “Une découverte prometteuse pour le développement futur de traitements spécifiques au trouble panique.”
Sensation de suffocation, douleur ou gêne thoracique, vertiges, déséquilibre, peur de la mort, nausées, essoufflement, sueurs, tremblements, … Si ces symptômes vous sont familiers, peut-être êtes-vous sujet·te aux crises de panique.
Lire aussi : Voilà ce qu’une personne sujette à l’anxiété ressent en permanence
Elles se caractérisent par “une période brève d’extrême détresse, d’anxiété, ou de peur qui commence brutalement et est accompagnée de symptômes physiques et/ou émotionnels”, explique le manuel MSD. “Le trouble panique se caractérise par des attaques de panique récurrentes qui conduisent à une inquiétude excessive à l’idée de futures attaques, et/ou à des changements de comportement destinés à éviter les situations qui pourraient déclencher une crise.” En Belgique, le trouble panique touche 2,8 % de la population, indique la Revue médicale de Liège.
L’origine des crises de panique
Des scientifiques du Salk Institute for Biological Studies, un institut de recherche scientifique basé en Californie, se sont penché sur l’origine des causes des crises de panique. Selon eux, ces troubles prennent naissance dans le noyau parabrachial latéral, connu comme le centre d’alarme du cerveau.
“Auparavant, nous pensions que l’amygdale, connue comme le centre de la peur du cerveau, était principalement responsable, mais même les personnes dont l’amygdale est endommagée peuvent toujours subir des crises de panique”, indique le professeur Sung Han, agrégé de l’institut Salk. “Maintenant, nous avons découvert un circuit cérébral spécifique en dehors de l’amygdale qui est lié aux attaques de panique et pourrait inspirer de nouveaux traitements contre le trouble panique, qui diffèrent des médicaments actuellement disponibles.”
Un futur traitement possible
Les chercheurs ont, en outre, découvert que le noyau parabrachial produisait du PACAP, un neuropeptide connu comme le principal régulateur des réponses au stress. Ils ont découvert, lors de tests sur des souris, que durant une crise de panique, les neurones du PACAP étaient activés et que les neuropeptides libérés activaient ensuite les neurones récepteurs, produisant ainsi des symptômes comportementaux et physiques associés à la panique chez la souris.
L’équipe de scientifiques a ainsi découvert qu’en inhibant la signalisation PACAP, elle pouvait perturber le flux des neuropeptides, et donc réduire les symptômes de panique. “Une découverte prometteuse pour le développement futur de traitements spécifiques au trouble panique”, conclut le Salk Institute for Biological Studies.
Lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici