On parie que vous connaissez bien ce phénomène. Lui, inanimé, tué par l'effort. Vous, vive et amoureuse, presque prête à remettre le couvert. Qu'est-ce qui lui prend, bon sang?
La séance est levée. Vous passez en mode câline et déposez délicatement votre tête sur son torse velu. Votre main gambade sur sa peau. Lui, reste inerte. Les yeux fermés, la bouche entrouverte. Si vous tendez l'oreille, vous entendez un léger ronronnement. Vous ne rêvez pas, il commence sa nuit. Il y a une minute encore, il vous envoyait au septième ciel...
C'est pas de sa faute!
C'est génétique et ça remonte à la nuit des temps. Si Mamour perd sa vivacité, c'est pour préserver notre espèce. Il perd d'abord automatiquement sa capacité à être stimulé après l'acte, pour qu'on ne finisse pas à 22 milliards sur Terre. Pour que la "surcopulation" ne débouche pas sur une "surpopulation". Mais ce n'est pas tout: ça l'empêche aussi de s'épuiser.
Bonne nuit, chéri!
En faisant crac boum hue, quand on atteint le nirvana, on produit des opioïdes. Cette substance a pratiquement le même effet que l'opium: ça apaise. Mais comme on grimpe moins souvent au rideau que Mamour, on en produit moins. Et on garde la pêche plus facilement... C.Q.F.D.
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