Qu’est-ce que la rosacée et comment la traiter?
Maladie de peau chronique, la rosacée toucherait entre 1 et 10 % des gens en Belgique. Si elle est considérée comme bénigne, cela ne l’empêche pas d’handicaper celui ou celle qui en souffre, pouvant même avoir de fortes conséquences psychologiques.
Le terme rosacée désigne une affection chronique et inflammatoire de la peau. Elle touche les capillaires de l’épiderme, et plus particulièrement les petits vaisseaux sanguins du visage, entrainant des rougeurs qui se localisent sur le front, les joues, le nez et/ou le menton. La peau peut également être chaude, gonflée et douloureuse.
Il en existe quatre types :
- La forme vasculaire (aussi appelée couperose). C’est la plus fréquente, elle se caractérise principalement par une rougeur diffuse qui, habituellement, évite le contour de la bouche et des yeux.
- La rosacée oculaire, qui intervient dans 30 à 50 % des cas de rosacée, qui touche également les yeux, entraînant des conjonctivites, des kératites ou encore des irrégularités du bord des paupières.
- La forme papulo-pustuleuse, ressemblant à des lésions d’acné rouges et parfois douloureuses.
- La forme hypertrophique, la plus rare et la plus extrême. Elle touche principalement les hommes et entraîne de protubérances très disgracieuses.
D’où vient la rosacée?
Cette affection peut concerner des personnes âgées de 20 à 70 ans, mais se manifeste surtout entre 30 et 50 ans, auprès de celles et ceux ayant une peau claire et présentant une tendance à rougir. Les femmes sont les plus sujettes à la rosacée. Ses causes exactes ne sont, elles, malheureusement pas connues avec certitude, mais certains éléments sont avancés, comme un dérèglement du système immunitaire, des bactéries, une réaction anormale au soleil ou une hyperréactivité des vaisseaux sanguins du visage. Il y aurait aussi un facteur génétique probable. Mais ces raisons peuvent en être des déclencheurs comme des facteurs aggravants. Contrairement aux idées reçues, l’alcool n’est par contre pas une cause de rosacée, mais peut en empirer les symptômes.
Éviter une aggravation
Si elle n’est pas traitée, la rosacée est susceptible d’évoluer de façon négative, ou encore de se présenter par poussées, réactivée, par exemple, par des agressions extérieures ou une mauvaise hygiène de vie. Des aggravations aléatoires qui peuvent se révéler très douloureuses à vivre au quotidien. Afin d’en limiter les crises, on conseille d’éviter certains facteurs et/ou régimes alimentaires tels que:
- L’alcool
- Les aliments épicés
- Les changements thermiques brusques
- Les saunas et hammams
- Une exposition prolongée au soleil
- La prise de corticoïde
- Les formules de soin trop agressives pour la peau
Les bouleversements hormonaux, notamment pendant la grossesse et la ménopause, peuvent aussi empirer ou déclencher la rosacée. Tout comme le stress et la fièvre.
Comment la traiter?
Au vu de la complexité de la rosacée et des différents types et stades existants, il est conseillé de consulter un·e médecin spécialisé·e afin de définir le traitement le plus adapté. Mais une routine saine peut, dans une certaine mesure et pour ses formes les plus bénignes, prévenir et limiter ses effets. Il est ainsi essentiel de protéger la peau au quotidien avec un SPF et de lui éviter un maximum les agressions extérieures comme les formules de soins contenant des acides et du parfum, les exfoliants et les produits irritants.
Des traitements au laser, des antibiotiques, de l’isotrétinoïne ou de l’acide azélaïque en solution locale, peuvent être conseillés. Il s’agira alors de traiter en parallèle les causes de l’inflammation comme leur effet sur la peau.
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