9 attitudes à adopter pour se sortir de l’emprise d’un pervers narcissique

Nommer sa souffrance

Entourez-vous d’une personne professionnelle pour vous en sortir. Un.e thérapeute vous aidera à nommer votre souffrance. “Mettre des mots sur les maux est un passage incontournable. Exprimer: “Je suis victime d’un pervers narcissique”, c’est la possibilité de commencer à y faire face” explique dans son livre Hélène Gest-Drouard. “La priorité est la prise de conscience du phénomène d’emprise et de cette dépendance qui la lient à son bourreau.”

Sortir de la dépendance

Bien souvent, dans ce type de relation, nous avons tendance à confondre amour et dépendance. Cette dernière constitue d’ailleurs une très grande source de souffrance lorsqu’on est en couple avec un.e pervers.e narcissique. “Tout le comportement de la personne dépendante repose sur la croyance qu’elle n’a pas de valeur propre” explique Hélène Gest-Drouard, qui ajoute que dans un premier temps, la victime va alors cesser de considérer l’autre comme sa seule et unique source d’amour possible. Dans un second temps, il sera bon pour la victime de comprendre les racines de cette dépendance, avec l’aide d’un.e thérapeute.

Briser l’emprise

Le/la pervers.e narcissique sait exactement comment dompter sa victime, notamment en soufflant le chaud et le froid, dans un seul et unique but: la garder sous son emprise. En perdre le contrôle le/la rendrait dingue! C’est pourquoi en tant que victime, il faut parvenir à briser cette emprise en question. Pour cela, il faut tout d’abord sortir du déni, et prendre conscience des mécanismes de manipulation, pour avoir ce recul nécessaire permettant d’observer le fonctionnement du bourreau. “Cette étape consiste à reconnaître que l’on a été dupée et que le prince charmant du début ne reviendra pas, tout simplement car il n’a jamais existé ailleurs que dans notre imagination. C’est prendre conscience que l’être qui prétend nous aimer est totalement dépourvu de sentiments, de compassion, et encore plus de culpabilité. Il ne changera jamais” explique Hélène Gest-Drouard.

Car le/la pervers.e narcissique ne guérira jamais puisque son comportement entier s’inscrit dans une structure qui régit sa personne. De facto, il/elle ne souffre pas puisque la personne complètement folle... C’est vous! “La perversion narcissique ne se soigne pas. Ce sont des poisons sur patte qui ne changeront jamais et qui n’ont surtout aucune envie de changer” ajoute sur ce point Hélène Gest-Drouard, précisant qu’il est très difficile et douloureux pour la victime de reconnaître que la personne qu’elle aime, qu’elle a aimée, est extrêmement dangereuse et qu’il faut s’en protéger. N’essayez pas de comprendre votre bourreau; il ne vous comprendra jamais en retour de toute façon. Aussi, même s’il en donne l’illusion, la communication saine et constructive ne sera jamais appliquée avec lui, et il vous fera toujours sentir coupable à un moment ou l’autre.

Restaurer une bonne estime de soi

Lorsqu’on est victime d’un.e pervers.e narcissique, c’est que nous possédons déjà de base une faible estime de notre personne. C’est de cette manière qu’il/elle détruit sa victime. “Retrouver une bonne estime de soi va permettre à une victime de se percevoir d’une façon aussi réaliste que possible, de réaliser qu’elle n’est pas le “monstre” dont le pervers narcissique se plaît à tracer le portait”, explique Hélène Gest-Drouard. Car l’unique moyen de ne plus être dépendant de qui que ce soit, c’est de cultiver votre estime de soi.

S’affirmer

En vous affirmant, vous vous respectez, vous, mais aussi vos besoins, et vos valeurs. Apprenez à connaître vos limites, et affirmez-vous. “L’affirmation de soi ou l’assertivité permet de travailler la confiance en soi, l’estime de soi, et l’amour de soi.”

Savoir dire “non”

En osant dire “non”, vous vous affirmez. “Savoir dire “non” donne une grande valeur à nos “oui”: chacun sait alors à quoi s’en tenir. Celui qui sait dire “non” est fiable et sincère. Le bénéfice principal est d’augmenter la confiance mutuelle grâce à l’authenticité, mais aussi d’agir en accord avec soi, d’afficher ses choix et ses valeurs, et de renforcer l’estime de soi” explique Hélène Gest-Drouard.

Affronter la réalité en face

En tant que victime d’un.e pervers.e narcissique, nous sommes doté.e.s d’un sens de l’empathie énorme. Il nous paraît dès lors impossible qu’une personne puisse être aussi mauvaise. Et pourtant... “Il faut grandir et sortir de cette vision idéaliste et utopiste du monde. Non, tout le monde n’est pas gentil! Oui, certains prennent même un malin plaisir à faire le mal gratuitement. La réalité, c’est ça” explique Hélène Gest-Drouard.

Renouer avec ses proches et sortir de l’isolement

La victime d’un.e pervers.e narcissique se retrouve malheureusement souvent seul.e, ou du moins, éloigné.e de ses proches, à cause de ce.tte dernier.ère. “Le pervers narcissique aura certainement fait le vide autour de sa proie en l’éloignant de sa famille, de son entourage le plus proche pour avoir une meilleure emprise sur elle. Retrouver les gens bienveillants l’aidera considérablement à recouvrer une meilleure estime de soi” souligne Hélène Gest-Drouard.

Réduire, voire cesser le contact

Dans le cas où vous partagez une situation juridique (mariage)  avec le/la pervers.e narcissique, ne communiquez avec que par la voie de votre avocat. Si vous avez des enfants avec, “il faut être prudent, car il est indispensable de distinguer les échanges obligatoires concernant les enfants du reste du divorce. il faut donc préciser au PN qu’il existe une distinction à respecter entre un échange minimal pour la gestion des enfants et tout le reste” précise Hélène Gest-Drouard.

Et si jamais vous n’avez pas d’enfant avec, et que vous n’êtes pas lié.e.s par les liens du mariage, coupez le contact en supprimant et bloquant la personne des réseaux sociaux, de manière à ce qu’elle ne puisse plus du tout vous atteindre.