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Babystory Vanessa
Babystory Vanessa

BABYSTORY: ““J’ai eu un orgasme en accouchant““

Du désir d’enfant à la maternité, mettre un petit être au monde peut parfois s’apparenter à des montagnes russes. Après trois accouchements longs et éprouvants, Vanessa décidé de suivre des séances d’hypnonaissance et de donner naissance à son quatrième enfant à la maison. Rencontre avec cette maman pour parler de croyances limitantes, de peur, de douleur mais aussi d’orgasme. Car oui, accoucher peut aussi être un moment d’une grande intensité.

Vanessa a 40 ans, elle est thérapeute énergéticienne et accompagne les femmes à préparer leur accouchement en HypnoNaissance® méthode Mongan. Elle est en couple et maman de 4 enfants (trois filles et un garçon).

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Une famille nombreuse

“Je viens d’une famille de quatre enfants, j’ai toujours voulu avoir une famille nombreuse. J’attendais d’avoir l’âge et de trouver la bonne personne. Je suis tombée enceinte à 26 ans de mon premier enfant. Déjà à l’époque, je ne sais pas pourquoi, mais je voulais accoucher dans l’eau. Sauf que j’ai vécu un premier accouchement de presque 30 heures. J’ai eu la péridurale, je vomissais de douleur, je n’ai pas pu accoucher comme je l’espérais.”

Ça a été épouvantable, très éprouvant (points de suture, hématome, coccyx déplacé…). Après ce premier accouchement, je ne voulais plus jamais accoucher de ma vie, je me disais que si je voulais d’autres enfants, je passerais par l’adoption.

“Finalement j’ai eu mon deuxième enfant deux ans et demi après. On m’avait dit qu’un deuxième accouchement irait plus vite, mais ce ne fut pas le cas. Une fois de plus, mon envie d’un accouchement naturel n’a pas eu lieu. Il a fallu 24 heures pour que mon fils naisse. Paniquée à l’idée de connaitre à nouveau cette même douleur, j’ai demandé à avoir la péridurale très rapidement. J’ai eu ma troisième quatre ans plus tard. L’accouchement a duré 18 heures et a été très compliqué. Elle était mal placée et j’ai dû pousser longtemps. Quand ma fille est sortie, je trouvais qu’elle n’avait pas l’air bien, elle avait avalé du liquide et je sentais qu’il fallait l’aspirer. Malgré mon insistance, il aura fallu 24 heures pour que l’équipe médicale accepte de l’aspirer. Je ne me suis pas du tout sentie considérée ni écoutée.”

Dépossédée de mon corps

“Pour mes trois premiers accouchements, à chaque fois que j’ai reçu la péridurale, on m’a également administrée de l’ocytocine pour augmenter les contractions. Mais en plus de ne pas être très efficace, cette hormone de synthèse provoque souvent des contractions très douloureuses.”

Pendant ces trois naissances, on m’a dépossédée de mon pouvoir de femme capable d’enfanter, on n’a pas informé de rien, on m’a rien expliqué ni demandé mon avis. Je me suis sentie comme un objet médical. Je ne remets pas en cause le corps médical qui fait son travail en suivant le protocole, mais je l’ai mal vécu.

Une quatrième grossesse

“Quand je suis tombée enceinte de mon quatrième enfant, je me suis dit que c’était ma dernière chance, je savais que je n’aurais plus d’autre enfant. J’avais fait du chemin professionnellement, je me suis reconvertie et suis devenue thérapeute en énergétique et hypnose. Au fil de rencontres, j’ai découvert l’hypnonaissance selon la méthode Mongan. Naïvement, je me suis dit que j’allais apprendre à m’auto-hypnotiser afin de ne pas demander de péridurale ni d’ocytocine et ainsi avoir un accouchement plus facile et rapide. J’ai préparé la naissance en hypnonaissance (5 modules de 2h30) avec le papa.“

“Dès le premier modèle, j’ai compris que ce n’était pas du tout ce que je pensais, il s’agissait non pas d’une déconnexion mais plutôt d’un état de conscience modifié et agrandi qui allait me rendre actrice de mon accouchement. Au fur et à mesure de la préparation, j’ai dit au papa que je voulais accoucher à la maison, assistée par une sage-femme. Je voulais éviter que le corps médical ne s’en mêle, je ne voulais pas être dépossédée de mon pouvoir.“

À la fin de la préparation en hypnonaissance, je me sentais comme une warrior, j’aurais pu accoucher seule dans la jungle, tellement ça a renforcé ma confiance en moi et le lien avec mon bébé.

Un accouchement post-terme à domicile

“On m’avait prévenue que j’accoucherais plus tôt, c’était un quatrième enfant, j’avais 38 ans presque. Sauf que 10 jours post-terme, ma fille n’était toujours pas là. Tout mon projet de naissance à domicile semblait compromis. J’avais demandé à mon gynécologue de m’assister à mon accouchement et après une longue hésitation, il a fini par accepter de jouer le rôle de la ‘deuxième sage-femme’. J’arrivais à 42 SA, il m’a dit qu’on allait devoir me provoquer à l’hôpital. J’ai contacté une amie qui pratique les Papotes avec bébé. J’ai pu communiquer avec mon bébé et lui dire que le moment était venu car le lendemain je devrais me rendre à l’hôpital.”

Le soir à 23h30, la veille de rentrée à l’hôpital, j’ai commencé à avoir des contractions. La sage-femme est arrivée une heure après. Je suis rentrée dans le bain.

Un orgasme

“Dans la préparation en hypnonaissance, quand les contractions sont trop intenses, on propose de stimuler le clitoris ou les mamelons. Le corps est un temple d’hormones et quand on sait sur quel bouton appuyer, le corps est capable de libérer l’hormone adéquate et de façon beaucoup plus puissante que les analgésiques de synthèse qu’on donne dans les hôpitaux. Dès que la vague de la contraction montait, j’appuyais sur le clitoris pour la ‘casser’. Mon ventre a commencé à se contracter tout seul. La sage-femme m’a dit que c’était normal, que c’était accouchement réflexe et que c’est comme ça que normalement les femmes accouchent. Le corps est fait pour enfanter. Je n’ai pas dû pousser, le bébé est sorti seul de mon ventre. Le clitoris (ce dernier n’étant pas uniquement le bouton qui ressort du vagin mais un organe interne) est stimulé par la sortie et la tête du bébé. “

À ce moment-là, j’ai ressenti comme un orgasme puissant, comme un acte d’amour.

“On crée un enfant dans un acte d’amour, il vient sur terre dans un acte d’amour. C’est mon mari qui a accueilli la petite dans l’eau. J’étais à la fois actrice mais aussi spectatrice de ce que mon corps était capable de faire. C’était un acte très spirituel, il y avait comme une force venue du ciel, qui sortait de ce bébé et de mes entrailles.”

L’orgasme m’a surprise. Je sentais l’intensité, mais ce n’était pas de la douleur. Je sentais que mon corps travaillait, j’étais en totale connexion avec mon bébé. C’était dingue et puissant. C’était profond, ça faisait vibrer les organes de l’orgasme, mon ventre et mon cœur. Mon cœur explosait.

“Moi qui pensais que mon corps était fait pour enfanter dans la douleur, ce n’étaient que des croyances limitantes, ancrées dans l’inconscient de toutes les femmes. Tant qu’on est dans la peur, on va contracter et ça va provoquer de la douleur. L’accouchement a duré 2h30. Ce moment a été si doux, intime. Ce fut une expérience incroyable qui m’a tellement transcendée que je me suis décidée à suivre la formation en hypnonaissance. C’est vraiment lors de cette formation que j’ai réalisé ce que j’avais vécu.”

L’hypnonaissance

“Avant cet événement, je n’avais jamais entendu parler de l’orgasme durant la naissance. Je réalise en accompagnant des couples en hypnonaissance que dès que je propose de stimuler les mamelons ou le clitoris, ils sont souvent gênés. Pourtant, l’accouchement est pour moi un acte d’amour intime, le corps médical devrait être présent pour assurer la sécurité, mais à l’extérieur du cocon. Les couples qui suivent des séances en hypnonaissance apposent généralement une affiche sur la porte de leur chambre d’hôpital, ce qui permet à l’équipe de comprendre qu’il ne faut pas trop les déranger.”

L’hypnonaissance est magique. Cette méthode permet de connaitre de façon physionomique et anatomique le corps de la femme, de mieux le comprendre, de mieux l’appréhender, d’être rassurée et de ne pas être dans la peur. Cela permet d’appréhender l’accouchement de façon plus sécuritaire et douce.

Toutes les femmes devraient préparer leur accouchement avec cette pratique. Je conseille aux femmes de se faire confiance et d’arrêter d’écouter les histoires atroces qu’on peut entendre autour de soi.

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