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© Guillaume Behaegel

BABYSTORY: « Je m’échappe parfois de mon rôle de mère pour souffler »

Du désir d’enfant à la maternité, mettre un petit être au monde peut parfois s’apparenter à des montagnes russes.

Madice, 34 ans, remarque qu’il n’est pas facile de concilier entreprise et nouveau-né. Xavier, 34 ans, et elle sont les heureux parents de William.

« Ma grossesse est arrivée de manière inattendue. Je ne l’ai découverte que lorsque j’étais déjà à 2 mois de grossesse. Avec du recul, c’est bien que cela se soit passé ainsi car, sinon, Xavier et moi aurions continué à repousser les choses. Nous travaillons tous les 2 beaucoup et aimons voyager. Nous avions bien un désir d’enfant, mais nous repoussions toujours cela un peu. 

Inégalité des genres

J’ai ma propre entreprise, Pino, donc je me suis posée dès le début la question de comment combiner un bébé avec mon travail en tant qu’indépendante. Je peux vous assurer qu’en tant que femme enceinte, on vous confronte directement à l’inégalité des genres sur le lieu de travail. Le manque de places en crèche et les horaires de fermeture tôt rendent presque impossible pour une femme de se concentrer sur sa carrière, alors que les hommes peuvent généralement continuer comme si de rien n’était.

Deux semaines avant ma date d’accouchement, j’avais un salon important en Allemagne. Pino est aussi mon ‘ bébé ’, donc j’ai décidé d’y aller malgré les avertissements de ma gynécologue. J’avais tout préparé pour un accouchement potentiel en Allemagne, y compris l’assurance et les hôpitaux, mais notre bébé est resté au chaud et j’ai accouché 10 jours plus tard. 

J’étais nerveuse, car comment faire sortir un bébé ‘ par le bas ’, mais j’ai trouvé du réconfort dans l’idée que chaque femme y parvient.

En mode pilote automatique

Je n’ai pas demandé beaucoup de détails sur l’accouchement à ma sage-femme à l’avance. J’étais nerveuse, car comment fait-on pour faire sortir un bébé par le bas? Mais j’ai trouvé du réconfort dans l’idée que chaque femme y arrive. Finalement, l’accouchement s’est bien passé. C’était comme si la nature et mes hormones prenaient le relais et me mettaient en mode pilote automatique.

Xavier et moi avions décidé de ne pas savoir le sexe de notre bébé à l’avance. Lorsque notre bébé a été posé sur mon ventre, on nous a dit que c’était un garçon. C’est un moment que nous n’oublierons jamais. Nous avons choisi William, un prénom qui est moins courant, mais qui peut être facilement prononcé dans différentes langues.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre quant à la vie de mère, car je n’avais jamais eu de véritable instinct maternel. J’étais toujours celle qui n’osait pas tenir les bébés des autres, de peur de les faire tomber. Mais cet instinct maternel surgit naturellement avec son propre bébé. Je ne pourrais plus me passer de William. 

Je n’avais jamais eu cet instinct maternel, mais avec mon propre bébé, il est arrivé immédiatement.

Équilibre de vie

Les premières semaines ont été extrêmement difficiles. Je pensais que je pourrais gérer mon entreprise tout en m’occupant de William, mais il est rapidement devenu évident que c’était impossible! Surtout qu’il avait des reflux, donc il n’était pas le bébé le plus calme au début. Xavier a pris en charge mes tâches professionnelles pour que je puisse m’occuper de William, mais j’ai vite compris que rester à la maison à plein temps n’était pas fait pour moi. On se réveille, on donne à manger au bébé, on le console, on range tout pendant qu’il dort et on recommence. Jour après jour, en étant toujours fatiguée. Cette routine m’a rendue malheureuse.

Heureusement, grâce à une aide à domicile et aux grands-parents, j’ai pu m’échapper de temps en temps de la maternité, ce qui m’a redonné de l’énergie pour profiter davantage de mon bébé. Cet équilibre est vraiment important pour moi. Beaucoup de mamans se mettent la pression pour tout faire parfaitement, au détriment de leur bien-être. Mais je crois vraiment qu’une maman heureuse fait une bonne mère.

Quand William n’avait que 4 semaines, je suis partie en voyage d’affaires avec mon partenaire et j’ai laissé William chez sa grand-mère. Certaines mamans pourraient me prendre pour une folle d’avoir laissé mon bébé si tôt, mais ces 2 nuits de sommeil réparateur et de moments de qualité à 2 ont fait des merveilles. Prenez soin de vous pour mieux prendre soin de votre bébé. »

Baby bump
© Guillaume Behaegel

« Je me demandais souvent si ma chienne Suzan se rendait compte qu’un petit être humain grandissait dans mon ventre. Elle est, tout comme nous, folle de William et très protectrice envers lui. »

Pas que maman

« J’adore être maman, mais je ne me perds pas non plus de vue. Même pendant la grossesse, je faisais encore des choses que j’aimais, car au-delà d’être maman, je reste aussi une femme qui adore, entre autres, son travail. »

Mon autre bébé

« Lorsque j’étais enceinte de 7 mois, une séance photo était prévue pour Pino. Ces images devaient être intemporelles, alors il a fallu réfléchir un peu pour savoir comment me positionner sans que l’on remarque que j’étais enceinte. »

Future maman active
© Guillaume Behaegel

« Très enceinte, j’ai participé 4 jours à un salon. Cela m’a fait du bien de rester active. »

Dernières heures
© Guillaume Behaegel

« Cette photo a été prise 12 heures avant que ma poche des eaux ne se rompe. »

Famille heureuse
© Guillaume Behaegel

« William est âgé de 3 semaines sur cette photo, prise lors d’une fête de famille. »

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