Du désir d’enfant à la maternité, mettre un petit être au monde peut parfois s’apparenter à des montagnes russes. Sophie nous raconte son parcours.
Sophie, 29 ans, est tombée enceinte très difficilement. Dogan, 30 ans, et elle sont maintenant les heureux parents de Theo Kaan.
«Mon parcours pour devenir maman n’a pas été simple. J’ai dû faire face à 2 fausses couches et, après la dernière, je ne suis pas tombée enceinte spontanément. J’ai consulté un gynécologue qui a diagnostiqué des kystes sur mes ovaires. On m’a donné des médicaments pour provoquer l’ovulation, mais cela n’a pas fonctionné. L’étape suivante a été la clinique de fertilité, où j’ai subi une laparoscopie. Celle-ci a révélé que je souffrais d’endométriose et que mes trompes de Fallope étaient endommagées après la deuxième fausse couche. En plus, je souffrais d’une inflammation chronique de l’utérus.
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Fécondation in vitro
J’avais peu d’espoir d’avoir un bébé, mais nous avons reçu un soutien extraordinaire à la clinique de fertilité. Ils se sont d’abord attaqués à l’infection, puis ont procédé à 3 inséminations au moment de mon ovulation. Malheureusement, je ne suis pas tombée enceinte et nous sommes passés à la fécondation in vitro. On a trouvé 10 ovules, qui ont tous été fécondés. Normalement, le transfert a lieu après 3 jours, mais nous avons opté pour le faire après 5 jours parce que les embryons sont plus forts à ce moment-là. Après ces 5 jours, 5 embryons ont survécu, et l’un d’entre eux a été transféré dans mon utérus. Les 4 autres ont été congelés au cas où la première tentative n’aurait pas abouti ou pour plus tard, si nous avions un autre désir d’enfant. Au bout de 10 jours, j’ai fait une prise de sang pour vérifier si j’étais enceinte. Étant moi-même infirmière, j’ai demandé à une collègue de le faire. Les heures qui ont suivi ont été excitantes. Lorsque j’ai vu que j’étais enceinte, j’ai couru en pleurant vers mes collègues, qui se sont spontanément mises à pleurer elles aussi. C’était un moment merveilleux que je n’oublierai jamais!
À chaque crampe, j’avais peur de faire une fausse couche.
Angoisse et peur
La joie que j’ai ressentie s’est vite transformée en angoisse. J’avais peur que les choses tournent mal à nouveau. À chaque petite crampe, j’étais terrifiée à l’idée de subir une nouvelle fausse couche. Heureusement, les échographies nous rassuraient à chaque fois, mais secrètement, je continuais à me préparer à des mauvaises nouvelles. Rétrospectivement, je regrette que cela m’ait empêchée de profiter pleinement de ma grossesse. Lors d’un des derniers contrôles, alors que j’étais enceinte de 39 semaines, on a constaté que ma tension artérielle était trop élevée. Le rythme cardiaque du bébé était aussi élevé. J’ai demandé à ce qu’on provoque l’accouchement. Je voulais tenir mon petit miracle dans mes bras, car ce n’est qu’à ce moment-là que je pourrais avoir l’esprit tranquille. Le gynécologue a accédé à ma demande. Le lendemain, j’étais à l’hôpital.
Ventouse
Ma dilatation était très lente. J’ai demandé une péri, mais elle n’a pas fonctionné et j’ai continué à souffrir. On m’a fait une deuxième piqûre, qui a heureusement fonctionné. Ensuite, les choses se sont accélérées et j’ai dû pousser, mais après une heure de travail acharné, le bébé n’était toujours pas là. Je n’avais plus d’énergie et le gynécologue m’a suggéré d’utiliser la ventouse. Cet instrument a été placé sur la tête de notre bébé. Après 2 poussées, notre petit garçon est venu au monde. Lorsque nous l’avons entendu pleurer, mon mari et moi nous sommes mis à pleurer de bonheur. Nous avions attendu ce moment si longtemps. J’ai coupé moi-même le cordon ombilical, car mon mari était encore sous le coup de l’émotion (rires). Nous avons baptisé notre fils Theo, ce qui signifie ‘don de Dieu’, et son deuxième prénom Kaan signifie ‘roi’ en turc. Mon mari est originaire de Turquie, d’où ce choix.
Nous voulons un deuxième enfant. J’espère que ce sera l’un des 4 embryons qui nous attendent à l’hôpital.
Une question d’organisation
À toutes celles qui sont en parcours PMA: essayez de garder le moral, même si c’est difficile, parce que cela en vaut doublement la peine. Je suis immensément reconnaissante d’être mère chaque jour. Mon cœur déborde lorsque je regarde mon fils. Je dois cependant admettre que je n’ai pas été tout de suite sur ce nuage rose. Comme je voulais tellement être maman, j’ai eu tendance à mettre de côté les moments difficiles auxquels sont confrontées toutes les jeunes mamans, comme le manque de sommeil. Depuis que je suis devenue maman, j’ai appris à mieux planifier et à être plus organisée. Mon mari et moi souhaitons vivement que Théo ait une petite sœur ou un petit frère. J’espère que ce sera l’un des 4 embryons qui nous attendent à l’hôpital. »
Ventre rond
J’ai pris cette photo pendant ma dernière semaine de travail avant de partir en congé de maternité.
Annonce de grossesse
Notre chien Hugo a joué un rôle important dans l’annonce de ma grossesse. Là, il est sagement assis pour la photo, mais avant cela, nous avons eu besoin de beaucoup de patience et de friandises.
Bienvenue, Theo!
C’est la première photo de Theo après sa naissance. Nous en sommes tombés amoureux tout de suite!
Shooting de naissance
Lorsque Theo avait 2 semaines, nous avons prévu une séance photo. Il s’est très bien débrouillé et les photos sont un beau souvenir pour plus tard.
Papa fier
Nous faisons des promenades quotidiennes avec notre chien Hugo, et il est alors plus facile d’emmener Theo dans le porte-bébé. Il adore ça, et mon mari apprécie aussi d’avoir Theo si près de lui.
3 mois
Sur cette photo, Theo a 3 mois. Le temps passe si vite, et parfois la phase du nouveau-né me manque. Theo est un bébé très calme, ce qui nous permet de l’emmener partout. Nous ne l’entendons que lorsqu’il a vraiment faim.
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