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BABYSTORY: « Mon utérus s’est rompu et le bébé est passé dans ma cavité abdominale »

Du désir d’enfant à la maternité, mettre un petit être au monde peut parfois s’apparenter à des montagnes russes. Natacha nous raconte son histoire.

Natacha, 37 ans, a subi une césarienne d’urgence. Kristof, 36 ans et elle sont maintenant les heureux parents de Mattheo, le petit frère d’Emely, 20 ans.

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«J’ai eu ma fille aînée alors que je n’avais que 17 ans. Ce n’était pas prévu, mais elle était très désirée. Malheureusement, la relation avec son père n’a pas duré. J’ai désiré un deuxième enfant pendant des années, mais je n’avais pas de relations suffisamment stables. Cela me pesait, car j’avais un grand désir d’enfant. Avec le temps, il m’arrivait même de pleurer lorsque je croisais une maman avec une poussette.

J’avais un grand désir d’enfants. Avec le temps, il m’arrivait même de pleurer lorsque je croisais une maman avec une poussette.

Fausse couche

J’ai rencontré Kristof en 2020. Le déclic s’est fait tout de suite et il avait lui aussi envie d’être papa. ­Malheureusement, après un an d’essais, nous n’avions toujours pas de test de grossesse positif. Comme je souffre d’endométriose, nous avons fait appel à la science. Après de nombreux examens physiques et psychologiques, nous avons commencé l’IIU ­(insémination intra-utérine, ndlr) qui consiste à inséminer le sperme. À la troisième injection, il s’est avéré que j’étais enceinte de jumeaux. Nous étions fous de joie, mais cette joie a vite fait place à de l’angoisse, car j’avais énormément de problèmes physiques. Au bout de 8 semaines, j’ai perdu les ­bébés. C’était un coup dur, d’autant plus que nous ­essayions depuis longtemps. Nous avons donc décidé d’attendre un an. En plus, je voulais perdre du poids parce que nous voulions tester la fécondation in vitro et qu’ils sont très stricts sur le poids.

Mon ventre a commencé à grossir et j’ai senti le bébé donner des coups de pied. Ça faisait des années que j’attendais ça avec impatience.

Présentation de face

J’ai perdu 15 kilos et j’ai pu commencer la fécondation in vitro. 2 semaines plus tard, j’étais enceinte! J’ai ­pleuré de joie, même si j’avais peur de perdre à ­nouveau notre enfant. Chaque échographie était une attente effrayante. Mais au bout d’un moment, mon ventre a commencé à grossir et j’ai senti le bébé ­donner des coups de pied. Cela faisait des années que j’attendais ce moment avec impatience et il était enfin arrivé. Ma fille Emely était très excitée à l’idée de ­devenir grande sœur et notre petite famille s’est ­encore plus rapprochée avec la grossesse. Lorsque j’étais enceinte de 31 semaines, j’ai été brièvement hospitalisée parce que mon col de l’utérus s’était ­raccourci. On m’a administré des inhibiteurs pour stopper les contractions et, 5 jours plus tard, j’ai été autorisée à rentrer à la maison à condition d’y aller mollo. Mon mari et ma fille ont pris en charge toutes mes tâches. À 37 semaines, j’ai perdu les eaux et nous nous sommes rendus à l’hôpital. Là, il s’est avéré que notre bébé se présentait de face. Je suis restée à ­genoux pendant un bon moment, espérant qu’il allait encore se retourner.

Césarienne d’urgence

J’étais dilatée de 10 centimètres et le gynécologue a essayé de tourner le bébé manuellement. Mais quand j’ai commencé à avoir des contractions, j’ai senti quelque chose se briser dans mon abdomen. J’ai cru que j’allais mourir, tant la douleur était intense. J’ai tout de suite su que quelque chose n’allait pas. Le rythme cardiaque du bébé a chuté et plusieurs ­médecins sont entrés dans la pièce. Il a été décidé de procéder à une césarienne d’urgence. J’ai été ­anesthésiée. 10 minutes plus tard, Mattheo est venu au monde. Finalement, il s’est avéré que mon utérus s’était rompu. Le bébé est passé par l’ouverture de la cavité abdominale, tandis que sa tête est restée ­coincée dans le bassin. J’ai perdu 1,2 litre de sang et ma vie ne tenait qu’à un fil. La sensation de ­bonheur de tenir notre fils dans les bras m’a permis de ne presque pas ressentir la douleur de l’opération. La convalescence s’est déroulée sans problème et 3 jours plus tard, j’ai pu quitter l’hôpital.

Un papa formidable

Je regrette d’avoir manqué le moment où Mattheo est venu au monde. Je n’ai pas entendu son premier cri et je n’ai pas pu lui donner son premier biberon. Mais je suis heureuse que mon mari ait si bien géré. C’est un père extraordinaire. Beaucoup de gens ont dit que je trouverais la maternité plus difficile parce que je suis plus âgée maintenant que lorsque j’ai donné ­naissance à Emely, mais rien n’est moins vrai. J’ai une situation familiale plus stable aujourd’hui, ce qui me permet d’en profiter davantage. Mattheo souffre de reflux, il pleure beaucoup et nous dormons trop peu, mais je me lève sans problème. Nous ­voulions avoir un deuxième enfant, mais après cet ­accouchement violent, je ne pense plus que cela puisse arriver. »

Ventre rond

J’ai adoré être enceinte.

Écho

Après des années, j’étais enfin à nouveau enceinte.

Bienvenue, Mattheo !

Après un accouchement difficile, j’ai enfin pu rencontrer notre fils.

Petit cœur

Mattheo a fait du bon travail.

Fier papa

Kristof est un père formidable.

Grande sœur

Comme Emely est fière de son petit frère.

Amour infini

Je suis folle de notre fils.

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