““L’éducation approximative““, le livre qui va changer votre vie de parent
La discipline positive est plus tendance que jamais. Bien que cette méthode prône des règles pour le moins honorables, elle n’en n’est pas moins difficile à appliquer dans la vraie vie. Face à ce constat, Agnès Labbé, maman de quatre enfants, a décidé d’envoyer balader les principes de la mère parfaite pour développer ce qu’elle appelle une “éducation décomplexée“. Des préceptes qui ont trouvé un écho auprès de notre journaliste, Emilie, jeune maman d’une petite Chloé.
Une bibliothèque remplie
Enceinte, j’ai acheté des tas de bouquins sur les principes Montessori, le sommeil du bébé ou encore la discipline positive et bienveillante en me disant que je voulais être la maman parfaite, celle qui pratique à merveille la communication non violente, qui cherche à comprendre son enfant en faisant preuve d’une patience infinie. Je m’intéressais de près aux différentes méthodes, en bonne élève appliquée, prête à mettre en action les règles que j’aurais apprises une fois que j’aurais mon enfant dans mes bras.
Sauf qu’au fil de ces lectures, je me disais (en ne me l’avouant qu’à moitié): je comprends ce qu’on me raconte, mais je sens au fond de moi que ce n’est pas fait pour moi. Car oui, je suis du genre à penser à moi, j’ai besoin de mon espace, de mon indépendance, je suis de celles qui disent 10 gros mots à la minute, je suis impatiente, je n’aime pas négocier, me justifier.
Le livre coup de coeur
À la naissance de ma fille, j’ai reçu un cadeau qui a changé ma vie (j’ai oublié de mentionner que j’étais du genre à exagérer?). Une connaissance (Melissa, merci) m’avait envoyé le livre “L’éducation approximative“, en me disant qu’elle avait adoré ce bouquin et qu’elle pensait qu’il pourrait me plaire. Après l’avoir dévoré d’une seule traite, j’ai appelé mon mari et je lui ai dit ”ça y est, j’ai trouvé la maman que je voulais être pour Chloé“.
Non pas que je ne savais pas quel genre de parent je comptais être à ses yeux, mais en le voyant écrit noir sur blanc, ça n’a fait que mettre de l’ordre dans mes idées, comme si l’autrice Agnès Labbé avait lu dans mes pensées et avait eu la brillante idée de les coucher sur papier. Dans son livre, la maman explique, avec beaucoup d’humour et sans langue de bois, comment appliquer la fameuse éducation positive, mais dans la vraie vie.
L’éducation approximative, c’est quoi?
Dans son livre, Agnès Labbé définit l’éducation approximative comme “une méthode d’éducation non officielle, élaborée par une mère détendue du chignon, qui n’est ni psychologue ni spécialiste de la question. Cette méthode consiste à tenter d’élever son petit du mieux possible, en tenant compte de l’état mental du parent au moment de l’action, avec un objectif final précis: accompagner l’enfant à devenir un adulte bien dans ses claquettes, responsable et respectueux de l’autre (…) Tout parent a le droit de se tromper, d’être fatigué, de passer à côté… L’objectif à atteindre n’a jamais été d’être le meilleur, mais d’offrir suffisamment pour accompagner son enfant. Rappelez-vous que seulement deux ingrédients sont indispensables pour faire pousser un enfant correctement: de l’amour et des coquillettes.“
14 règles (parmi tant d’autres) de l’éducation approximative selon Agnès Labbé
- Le parent approximatif a toujours raison, même quand il a tort, parce que c’est lui le parent.
- Le parent approximatif explique une seule fois la raison de la règle, pas plus. Il est pour le dialogue, mais pas trop longtemps.
- Le parent approximatif peut dire des gros mots devant ses mômes. Ça ne les empêchera pas de prononcer un brillant discours à leur grand oral du bac.
- Le parent approximatif a le droit de céder. C’est bon pour sa tranquillité et pour l’adaptabilité de l’enfant.
- Le parent approximatif place le couple au-dessus de ses enfants dans l’organigramme familial.
- Le parent approximatif laisse l’autre parent exercer ses talents à sa façon.
- Le parent approximatif ne force pas un enfant à manger, ni même à goûter.
- Le parent approximatif de demande pas à un enfant de manger “pour lui faire plaisir“.
- Le parent approximatif ne prive pas l’enfant de dessert sous prétexte qu’il n’a pas fini son assiette. Il sait que le dessert n’est pas une récompense.
- Le parent approximatif éprouve toujours un petit sentiment de soulagement quand c’est l’heure de coucher les enfants.
- Le parent approximatif n’hésite pas à redonner à son bébé la tétine tombée dans le caniveau. Il renforce ainsi les défenses immunitaires du petit qui, de toute façon, fera tomber sa tétine en moyenne encore 43 fois avant d’arriver à la maison.
- Le parent approximatif reste de marbre face à un enfant en crise. Il lui enfile ses chaussures sans dire un mot. Il gagne ainsi du temps en évitant le bras de fer.
- Le parent approximatif isole l’enfant submergé par ses émotions mais lui confirme qu’il a compris pourquoi il est triste, en colère, frustré, etc.
- Le parent approximatif s’autorise à ne pas jouer avec ses enfants s’il n’en n’a pas envie.
L’éducation approximative de Agnès Labbé, en vente ici. À lire, offrir, relire, partager, prêter à tous les parents que vous connaissez.
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