Malgré l’interdiction d’afficher tout autre drapeau que ceux des pays, ou celui aux couleurs de l’arc-en-ciel, Nemo, lo vainqueur de l’Eurovision 2024, a agité fièrement le drapeau quadricolore non binaire au moment de récupérer son trophée.
Cette année, la 68e édition du Concours Eurovision de la chanson a été marquée par plusieurs événements. Tout d’abord, par la prestation farfelue de Windows95Man, représentant de la Finlande. Ensuite, avec l’élimination de Mustii, que les Belges voyaient pourtant aller très loin. Mais aussi avec l’interruption du programme à la VRT lors du passage d’Israël. Puis, avec l’exclusion du candidat néerlandais, Joost Klein, qui se serait montré menaçant vis-à-vis d’un membre de l’équipe de production. Et enfin, par la victoire de l’artiste non binaire suisse, Nemo, grâce à sa chanson “The Code”.
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Un titre dans lequel lo* Suisse aborde sans tabou son identité de genre, la non-binarité. À ce titre, il est lo premier candidat non binaire de l’histoire du concours à le revendiquer. Au moment de monter sur scène pour récupérer son trophée, Nemo a dévoilé un drapeau non binaire quadricolore jaune, blanc, mauve et noir. Un geste que lui aurait pourtant interdit l’Eurovision. Selon lo grand gagnant du concours, il a dû “cacher [son] drapeau de genre non binaire parce que l’Eurovision [lui] avait dit qu’[iel] ne pouvait pas l’afficher”. Et d’ajouter: “Je l’ai quand même fait. J’espère que ce concours tiendra ses promesses et continuera à être un concours de paix et de recherche de paix et d’amour”, a-t-iel ajouté.
Très symbolique pour la visibilité
Un message qui a visiblement été reçu, puisque, quelques minutes après la victoire de l’artiste helvète, l’Eurovision a publié une photo de Nemo arborant le drapeau non binaire. En légende, on peut lire: “Parure non binaire.” Pour Laura Thouny, coprésidente de l’Association des journalistes LGBTQIA+, interrogée par le HuffPost, “la victoire de Nemo est très forte symboliquement pour la visibilité des personnes non binaires”. Sa chanson, “The Code”, ayant, en outre, permis de “mettre en lumière une question dont on parle très peu à la télévision, ou alors de manière très maladroite et stéréotypée”.
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