Plus de la moitié des Belges considèrent leurs collègues comme des amis, et vous?
L’amitié au travail, vous y croyez? Et en êtes vous partisan·e? C’est le cas de plus de la moitié des Belges.
53,5 % des travailleur·euse·s belges ont indiqué entretenir des relations amicales avec leurs collègues. C’est en tout cas ce qu’il ressort d’une enquête menée auprès de 2.000 personnes par Tempo-Team en collaboration avec la professeure à la KU Leuven et spécialiste de la motivation au travail, Anja Van den Broeck. 17,1 % des personnes interrogées ont même affirmé compter certains de leurs collègues parmi leurs ami·e·s proches. Des collègues à qui un·e répondant·e sur cinq partage même plus volontiers certains secrets qu’avec son ou sa partenaire.
Lire aussi : PSYCHO: comment être soi-même au travail?
Ce que l’on remarque néanmoins, c’est qu’il existe des disparités en fonction de l’âge. Les employé·e·s de moins de 35 ans sont 21,8 % à considérer certain·e·s de leurs collègues comme des ami·e·s proches, contre 15,8 % chez les 35-54 ans et 11,4 % chez les plus de 55 ans. Même lorsqu’il est question de liens amicaux, et non plus de fortes amitiés, ces différences entre générations sont palpables. À l’inverse, ils et elles ne sont que 1,7 % à avoir répondu entretenir de mauvaises relations avec leurs collègues, et même qu’ils/elles s’efforçaient de les éviter.
Relations extra-professionnelles
Comme le souligne Wim Van der Linden, porte-parole de Tempo-Team, entretenir de bonnes relations avec ses collègues est un réel atout au travail, ne serait-ce que pour la motivation et le plaisir que l’on y prend. “Les collègues qui s’entraident et prêtent une oreille bienveillante à la situation des autres comprennent souvent mieux les besoins de ceux qui travaillent à leurs côtés pour bien se sentir au bureau. Cela facilite les échanges et peut ainsi renforcer la collaboration”, souligne-t-elle.
Des échanges qui ne se limitent pas aux quatre murs du bureau. Ils sont environ sept répondant·e·s sur dix (69,4 %) à avoir indiqué qu’ils/elles se retrouvaient de temps à autre entre collègues en dehors du cadre du travail. Encore une fois, on remarque une régression du nombre de travailleur·euse·s qui s’adonnent à ces activités extra-professionnelles en fonction de l’âge. Ils/elles sont 75,4 % chez les moins de 35 ans, 66,8 % chez les 35-54 ans et 65,1 % chez les plus de 55 ans.
Cette enquête montre aussi que certain·e·s Belges préfèrent maintenir une stricte séparation entre leur vie professionnelle et leur vie privée et ne considèrent leurs collègues que comme des personnes avec lesquelles ils travaillent (35,2 %). C’est davantage le cas des hommes (38,4 %) que des femmes (31,6 %).
Confraternité
Or, comme l’indique Anja Van den Broeck, de la KU Leuven, “eux qui retrouvent des collègues de travail en dehors des heures de bureau apprécient davantage leur job que ceux qui ne le font jamais (7,9/10 contre. 6,9/10).” Et la spécialiste de la motivation au travail d’ajouter: “Le rythme de ces rencontres – moins d’une fois par mois ou jusqu’à une fois par semaine – importe peu. Ce qui compte, c’est la confraternité. Les travailleurs doivent savoir qu’ils peuvent compter sur leurs collègues, tant pour des problèmes relatifs au travail que pour des soucis plus personnels, voire intimes. Pour ceux dont c’est le cas, le plaisir au travail monte à 8/10, un bien meilleur score que pour ceux qui ne peuvent pas s’appuyer sur leurs collègues (6/10).”
Lire aussi:
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici