Le stashing, quand votre homme fait semblant d’être célibataire
Notre vocabulaire ne cesse de s’étoffer de termes aux consonances aussi originales que leur sens est répugnant. Après le breadcrumbing, le ghosting ou le stealthing, le stashing rejoint le club des tendances relationnelles odieuses. Son principe? Cacher à tout son entourage l’existence de sa petite amie.
Vous filez le parfait amour avec lui depuis des mois. Et, si vous vous êtes empressée de le présenter à vos copines, de l’amener aux repas de famille et que vous inondez les réseaux de photos de couple, votre amoureux, lui, semble nettement plus frileux. Désir de conserver sa vie privée, refus de se précipiter,... vous acceptez ses raisons sans broncher. Sauf que.
Il y a ce sublime cliché de votre trip à Rome, sur lequel lui seul figure. Le délicieux restaurant partagé dans lequel il immortalise seulement son plat. Et ce concert qu’il raconte à ses potes en oubliant de mentionner votre présence. Méfiez-vous, vous pourriez être la parfaite illustration du stashing.
Célibat amélioré
Les motivations du stashing peuvent être multiples. De l’envie de “rester sur le marché” en attente de trouver mieux, à la volonté de continuer à séduire ou de multiplier les histoires à côté, en passant par le souhait de maintenir une emprise sur son partenaire. Inspiré du mot anglais “stash” qui signifie “laisser de côté”, le terme a été lancé en 2017 par le journal Metro et semble faire écho chez un grand nombre d’internautes. Le concept lui n’est pas nouveau puisqu’il s’agit sommairement de se laisser grande ouverte une porte de sortie amoureuse. Ne pas se montrer “publiquement” n’empêche alors en rien de vivre pleinement sa vie de couple, tout en s’octroyant le droit d’agir en toute liberté à côté. Un espèce de principe pervers du “Pas vu, pas pris” où on s’évite en même temps la possibilité d’être surpris en pleine drague ou tromperie et la culpabilité qui va avec. Comme si maintenir la relation dans la confidentialité offrait de à ne pas avoir d’attaches une fois seul.
Invisible aux yeux du monde
En plus d’être humiliant pour la personne qui le subit, le stashing est particulièrement traître car très dur à prouver vu qu’il n’empêche en rien de s’impliquer dans le couple. En effet, difficile de reprocher au plus attentionné et gentil des amoureux de ne pas nous avoir déjà présenté à ses copains ou de ne pas nous afficher en photo de profil, sans sembler capricieuse, trop pressée voire complètement paranoïaque.
Les pervers narcissiques emploient le dénigrement pour maintenir une emprise, les stasheurs, eux, manipulent l’autre pour l’amener progressivement à accepter son statut de partenaire caché.
De quoi progressivement accepter le rôle de deuxième femme, sans qu’il y en ait d’autres. Et consentir à rester dans l’ombre, jusqu’à finir par se voir comme celle dont on a trop honte pour présenter et pour afficher.
Fixer les limites
Tout comme le stashing n’est pas réservé aux hommes, s’afficher sur internet ou déclarer sa flamme à l’univers entier n’est pas une obligation et ne prouve en rien l’amour que l’on ressent. Il est donc essentiel de ne pas confondre l’envie d’exposer notre vie sur les réseaux ou la peur de ne pas compter suffisamment pour lui avec la dissimulation volontaire. Pour cela, fixez-vous une limite, de temps ou de discrétion. Décidez par exemple qu’une fois le cap des six mois passés il lui faut officialiser ou demandez au moins à rencontrer ses amis proches. Plus encore que d’être attentive à protéger votre couple, veillez à ne pas vous dissoudre et vous oublier dans la relation. La liberté comme l’engagement ne fonctionne pas à sens unique.
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