Résultat, coût, douleur – je vous raconte mon Invisalign en détail
De plus en plus populaire grâce à sa promesse de résultats épatants sur les dents en un temps record, le traitement Invisalign n’en finit pas de séduire – ni de s’afficher tout en transparence dans les bouches de vos potes. Mais est-ce que ça fonctionne vraiment aussi bien que promis? Et est-ce que ça vaut son prix? J’ai suivi le traitement et je vous raconte tout.
Première info, mais pas des moindres: techniquement, bien qu’ayant suivi un traitement répondant exactement au même principe (gouttières transparentes et système de “plaquettes” ultra discrètes de la couleur de l’émail) je n’ai pas suivi un traitement Invisalign mais bien Easy Line. Pour la simple et bonne raison que les gouttières Invisalign ne fonctionnent que jusqu’à un certain point et que dans le cas de ma mâchoire inférieure, mes dents de devant faisaient une telle bamboche qu’il n’était plus possible de les réaligner avec de simples gouttières: il a fallu que ma dentiste fasse appel à une technicienne spécialisée du laboratoire Edos, à Bruxelles, qui travaille avec le système Easy Line et non Invisalign et m’a créé des aligneurs sur mesure pour la durée du traitement.
3, 2, 1 – Alignées!
Justement, parlons-en de la durée: quand ma dentiste m’a dit que j’en avais pour 14 semaines seulement pour les dents du haut et 20 semaines pour celles du bas, j’ai d’abord cru que j’avais mal entendu. Rapport au fait que j’ai passé à peu près une éternité (en vrai, plus de deux ans tout de même) à avoir un sourire d’enfer à la pré-adolescence, tout ça pour que mon orthodontiste, que je maudis, “oublie” de me mettre une contention à l’arrière des dents après le traitement, lesquelles en ont donc profité pour se désaligner tranquilou bilou à l’âge adulte.
Un phénomène très répandu, s’il faut en croire les professionnels, mais sachant que mes parents ont payé l’équivalent du PIB d’un petit pays pour mon appareil de l’époque et que j’ai dû pour ma part me coltiner l’enfer des plaquettes (transparents, la fausse bonne idée qui se rappelle douloureusement à chaque repas coloré) et des douloureux serrages d’élastiques épisodiques, disons que ça m’a peu consolée de savoir que “c’est très fréquent que les dents bougent à l’approche de la trentaine”. Seule consolation? Apprendre qu’ici, en 5 tout petits mois seulement, mes dents seraient alignées comme jamais. De quoi me rendre anticipativement le sourire, avant de savoir si cette fois aussi, j’allais avoir mal.
On n’a rien sans rien
Je saute un chapitre pour vous confier la vraie douleur du traitement Invisalign: le prix, remboursé en partie si vous avez une très bonne assurance dentaire, mais entièrement à vos frais si ce n’est pas votre cas. En tout, pour que mes dents ne fassent plus une rave party déchainée dans ma bouche et rentrent enfin dans le rang, j’en ai eu pour 3.750 euros tout de même, dont une toute partie a été remboursée, stage d’attente pour l’assurance oblige.
Un sacré budget donc, plutôt douloureux, on ne va pas se mentir, mais à contrebalancer avec le bonheur de pouvoir sourire sans complexer après. Ce serait hypocrite de dire que “ça n’a pas de prix”, parce que jusqu’à preuve du contraire, l’argent ne pousse malheureusement pas encore sur les arbres, mais sachant que j’en étais à un stade où je commençais sérieusement à ressembler au père de Roxane dans “Dingo et Max” (les vrais savent), disons que je ne regrette nullement cet investissement. D’autant que l’Invisalign ou le Easy Line ou autre système, selon celui que vous choisissez, tient vraiment ses promesses.
Invisalign, le sourire magique?
Concrètement, et je m’adresse ici directement à toutes celles et ceux qui, comme moi, se rappellent encore de la douleur post rendez-vous ortho’ pour resserrer l’appareil: déjà, la première bonne nouvelle, c’est qu’ici, ça ne fait pas mal du tout. Tout juste si ça serre un tout petit peu quand on change de gouttière, mais on est plus sur un sentiment d’inconfort que de douleur, et de toutes façons, après quelques heures à la porter, ça s’estompe.
Ensuite, l’autre vraiment, vraiment bonne nouvelle c’est que les résultats sont ultra rapides. Limite, certains jours, je me faisais penser à Hermione Granger quand elle demande en douce à Madame Pomfresh de lui arranger les dents: littéralement, j’allais m’endormir avec la canine gauche qui me soulevait le coin de la lèvre (ambiance Boxer baveur, du plus bel effet) et je me réveillais avec la bouche qui se fermait enfin parce que ma dent avait été remise en place. Magie.
Concrètement, si c’était à refaire, non seulement je le referais, mais surtout, je le ferais plus tôt tant qu’à faire: si, quand mes dents ont commencé à sortir du rang, je me suis convaincue que ça me faisait un sourire scheef sexy à la Kirsten Dunst, assez rapidement, leur mouvement est devenu hors de contrôle, au point de me relever en permanence un coin de la lèvre supérieur et de donner l’impression, sous certains angles, que j’avais un sourire de benêt-de-dessin-animé, mes dents du bas ayant tellement bougé que deux d’entre elles se voyaient de manière proéminente, donnant l’impression d’être les deux seules dents de ma mâchoire inférieure. Bof sexy, en vrai.
Petits inconvénients pour maxi effet
Parmi les questions que je me posais, et que mes proches se sont empressés de me poser quand ils ont su que j’avais sauté le pas, il y avait aussi l’inquiétude de l’élocution: est-ce que j’allais parler en chuintant comme à la bonne vieille époque de mon appareil (ça se lit, que j’ai été traumatisée par l’expérience?)? Réponse: non. Petit effet secondaire pas hyper sexe, par contre: la présence des gouttières a tendance à augmenter la production de salive, particulièrement de nuit ou plus précisément en dormant. Ce que j’essaie de dire, c’est qu’il est possible que je me sois un jour réveillée d’une sieste câline avec mon mec en réalisant que son épaule était trempée. De ma propre bave. Oupsi.
À part cet inconvénient relativement minime au regard des effets du traitement (perso, mon mec m’a épousée depuis donc je dirais que c’est pas plus rebutant que ça), l’autre question c’est: est-ce que ça se voit? Réponse: très peu. Et quoi qu’il arrive, si vous êtes en tête-à-tête avec quelqu’un suffisamment proche pour les voir, par exemple, ça reste hyper discret: les “taquets” sur les dents sont de la couleur de l’émail, et si vous avez de la chance, vous n’en aurez même pas sur les dents de devant. Les gouttières étant transparentes (et devant être enlevées au moment de manger) on est sur du super discret, pour de vrai, pas comme les appareils à plaquettes transparentes qui se voient la blinde en vrai.
Vous l’aurez compris, comme cette bonne vieille Edith non, rien de rien, je ne regrette rien. Et je conseille vivement le traitement. Même si, tant qu’à faire, je conseillerais à celles et ceux qui me liront de patienter un tout petit peu le temps que leur assurance dentaire couvre le traitement Invisalign ou autre: 3.750 boules le sourire aligné comme jamais, au début, ça fait un peu sourire jaune quand même.
Et en pratique?
Perso, étant Principautaire, j’ai suivi mon traitement avec Ergi Kuci, au sein de mon cabinet dentaire coup de coeur, chez Tebache, dans le Longdoz (je vous en parlais déjà là, ils ont su vaincre ma phobie). Je ne peux que vous recommander de prendre rendez-vous avec elle: minutieuse, chaleureuse et souriante, elle m’a mise en confiance et a veillé à ce que mes dents redeviennent nickel, alors que c’était tout sauf gagné.
Bien que des traitements “gouttières maison” existent en ligne, pour bien moins cher, je ne peux que vous recommander (bis) de faire appel à un.e dentiste: à plusieurs moments, il a fallu réajuster le traitement pour obtenir un alignement parfait, et le résultat n’aurait pas été aussi réussi (ni aussi safe) sans le suivi d’une professionnelle. Voilà voilà: puisse cet article (et le sacrifice d’avouer que non, je ne dois pas ma dentition parfaitement alignée à Mère Nature) vous être utile.
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