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Préservatif - Unsplash
Préservatif - Unsplash

Les adolescents se protègent de moins en moins lors de leurs rapports sexuels

Manon de Meersman

Un rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d’alarme: les adolescents sexuellement actifs seraient nombreux à ne pas se protéger.

En effet, selon les données récoltées par l’OMS auprès de 242.000 adolescents de 15 ans issus de 42 pays, 61 % des garçons évoquent l’utilisation d’un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel, en 2022, contre 70 %, en 2014. La proportion des adolescentes ayant indiqué avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel passe, quant à elle, de 63 à 57 %.

Près d’un tiers des adolescents explique n’avoir utilisé ni préservatif, ni pilule contraceptive, au moment de leur dernier rapport.

Un manque d’éducation sexuelle

Le rapport souligne un pourcentage différent entre les adolescents venant d’une famille peu aisée et ceux issus d’une famille plus aisée. “L’éducation sexuelle complète adaptée à l’âge reste négligée dans de nombreux pays et, lorsqu’elle est disponible, elle a été de plus en plus attaquée ces dernières années au motif qu’elle encouragerait les comportements sexuels”, explique Hans Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe, dans un communiqué.

En réalité, doter les jeunes des bonnes connaissances au bon moment permet d’obtenir des résultats optimaux en matière de santé, liés à des comportements et des choix responsables.

, a-t-il ajouté. Car si l’OMS pointe évidemment du doigt la hausse des infections sexuellement transmissibles (IST) ainsi que les grossesses non désirées, elle parle également de la hausse des coûts des soins de santé liés au manque d’éducation sexuelle.

Pour l’OMS, outre la hausse des IST et des grossesses non désirées, une éducation sexuelle insuffisante entraîne une hausse des coûts des soins de santé et perturbe les parcours éducatifs et professionnels des jeunes. “Nous récoltons les fruits amers de ces efforts réactionnaires, et le pire est à venir, à moins que les gouvernements, les autorités sanitaires, le secteur de l’éducation et d’autres parties prenantes essentielles ne reconnaissent réellement les causes profondes de la situation actuelle et ne prennent des mesures pour y remédier”, conclut l’organisation.

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