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Les IST en augmentation en Belgique.
Couple cuddling in the bedroom © Getty Images

Les IST en forte augmentation en Belgique: 99 % de cas de gonorrhée en plus en 2023

Sarah Moran Garcia
Sarah Moran Garcia Journaliste web

Les rapports de l’ECDC et de Sciensano sont alarmants. En 2022 et 2023, les cas d’infections sexuellement transmissibles en Europe n’ont jamais été aussi élevés. Et la Belgique n’est pas épargnée.

Selon le dernier rapport du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, les cas d’infection sexuellement transmissible (IST) sont en augmentation en Europe. Ce constat inquiète beaucoup l’ECDC, qui rappelle à quel point il est important de redoubler d’efforts en matière de sensibilisation et de prévention.

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Les IST en augmentation en Belgique

Aucun pays n’est épargné, pas même la Belgique. Les dernières données récoltées par le réseau de laboratoires sentinelles pour la surveillance épidémiologique des maladies infectieuses (EPILABO) de Sciensano confirment une augmentation des cas d’infections aux IST dans nos pays. Bien qu’encore incomplètes, les données de 2023, comparées à celles de 2019, montrent une tendance très nette.

La chlamydia

En Belgique, aussi bien chez les femmes que chez les hommes, l’infection sexuellement transmissible la plus souvent diagnostiquée reste la chlamydia. En 2023, Sciensano a recensé 189 cas pour 100.000 habitants, contre 156 en 2019. Soit une augmentation de 21 % en quatre ans. Bien que les femmes restent encore les plus touchées par la maladie, la plus forte hausse s’observe chez les hommes (+ 31% par rapport à 2019). Chez les femmes comme chez les hommes, les tranches d’âge les plus infectées sont celle de 20 à 24 ans et de 25 à 29 ans.

La gonorrhée

L’IST dont on a recensé la plus forte augmentation de cas en 2023 est sans conteste la gonorrhée. En 2019, on comptait 66 Belges infectés pour 100.000 habitants, alors qu’en 2023, ils étaient 130. On parle ici d’une augmentation de 99 %. Contrairement à la chlamydia, ce sont les hommes qui sont les plus touchés par la gonorrhée, avec 187 cas pour 100.000 habitants en 2023, contre 54 pour les femmes. En revanche, c’est chez ces dernières que la hausse des cas est la plus importante: + 145 % par rapport à 2019. Chez les hommes, elle est de 93 %. Du côté des hommes, les tranches d’âge de 25 à 29 ans et de 30 à 34 ans sont les plus touchés. Tandis que chez les femmes, les cas d’infection à la gonorrhée s’observent surtout chez les jeunes de 20 à 24 ans et de 25 à 29 ans.

La syphilis

Quant à la syphilis, qui est l’infection sexuellement transmissible la moins fréquente dans notre pays, elle a tout de même touché 13 % de personnes en plus en 2023 (73 personnes pour 100.000 habitants) qu’en 2019 (65 personnes). Une fois encore, les hommes sont plus souvent infectés que les femmes, avec 114 hommes pour 100.000 habitants (+ 8 % par rapport à 2019), contre 18 femmes (+ 27 %), en 2023. Chez les femmes, la tranche d’âge des 30 à 34 ans était la plus touchée en 2023, tandis que chez les hommes, il s’agissait des groupes d’âge de 30 à 34 ans et de 35 à 39 ans.

Prévenir plutôt que guérir

Aussi bien la chlamydia, que la gonorrhée et la syphilis peuvent être traitées par des antibiotiques. Cependant, comme le rappelle Sciensano, “les IST non traitées peuvent entraîner des complications, d’une part, et la transmission aux partenaires sexuels, d’autre part”. La meilleure solution reste la prévention. À ce titre, le préservatif est la mesure la plus efficace pour prévenir l’infection par une IST.

En cas d’infection sexuellement transmissible, il est important de la détecter et de la traiter à un stade précoce pour prévenir la transmission et éviter d’éventuelles complications. “Étant donné que certaines IST peuvent être asymptomatiques, il est conseillé de faire un test de dépistage avant que les partenaires sexuels ne décident d’avoir des rapports sexuels sans préservatif”, indique Sciensano. Il est également conseillé aux personnes qui ont des partenaires sexuels nouveaux ou multiples de se faire dépister.

Ces dépistages peuvent être faits chez leur médecin généraliste, dans un centre de planning familial ou dans l’un des trois centres de dépistage à bas seuil situés à Anvers, Bruxelles et Liège.

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