““LE POINT G”” épisode 106: la chronique sexo de Gaëlle
Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, on a investi dans des enceintes sans fil pour écouter de la musique dans la maison. La musique fait vraiment partie de mon quotidien. J’en écoute tout le temps : en travaillant, en rangeant, en cuisinant, etc. Mais je dois bien avouer que le son de mon téléphone n’est pas des plus performants. Avec ces baffles qui fonctionnent en wi-fi, je peux me trémousser sous la douche et chanter aussi fort que je le veux.
Ça m’éclate, vous ne pouvez pas imaginer. Je trouve qu’une chanson peut complètement changer mon humeur.
Il suffit d’un tempo rapide et d’une mélodie entraînante pour me mettre le ‘smile’ toute la journée. Par contre, enchaînez quelques chansons tristes et je serai en déprime pendant deux jours. Bref, je ne vais pas dire que notre achat a changé ma vie mais il a un effet indéniable sur mon humeur. Mon expérience sonore est décuplée. Ce que je ne savais pas par contre, c’est qu’il y a une option pour diffuser la musique dans tout l’appart en même temps. Vous auriez dû voir Ben débarquer en trombe dans la salle de bains pour me dire d’arrêter de diffuser ma daube dans la cuisine.
“Pour une fan de jazz et de balades mélancoliques, il me semble qu’on a un fameux penchant pour la pop commerciale.” Bon, ok. Je n’assume peut-être pas mes goûts diversifiés à ce point-là. Et Ben n’a pas loupé l’occasion pour se foutre de moi. Je vais lui montrer que j’ai des goûts sophistiqués. En sortant de la baignoire, j’enfile un joli peignoir en satin avant d’aller chercher mon arrogant amoureux dans le salon. “Tu veux venir tester l’enceinte de la chambre ? Promis, je ne mettrai pas Angèle.” “On va faire bien mieux que ça, c’est moi qui choisis la musique.” J’ai acquiescé. Si ça peut lui faire plaisir…
À ce stade, ce n’est plus vraiment la chanson qui m’intéresse mais plutôt le tempo.
À ma grande surprise, Ben a plutôt géré. Il a lancé “Fever” de Peggy Lee. Vous voyez de quelle chanson je parle ? On pourrait la traduire en français par quelque chose comme “Tu me donnes la fièvre”. Ça m’a mis dans un mood bouillant. À chaque éclat de voix, Ben a enlevé un vêtement, d’abord en faisant le clown avec ses chaussettes puis en s’attaquant aux choses sérieuses. C’était mon premier strip-tease masculin et je dois avouer qu’il n’était pas facile de garder mon sérieux.
On a commencé à faire l’amour sur le son langoureux. Doucement, les yeux dans les yeux. Puis les choses se sont accélérées avec la chanson suivante. Beaucoup plus rythmée, elle m’a aidée à me déchaîner sur le corps de mon chéri. Je me suis éclatée comme jamais. Comme si plus rien ne comptait, comme si le plus important était de garder le rythme. Toute la pièce était plongée dans une ambiance propre à nous. C’était juste gé-nial.
Nos deux corps en rythme nous portaient comme dans une transe incontrôlable.
C’était si bon, si… “Mais ? Qu’est-ce que c’est que cette musique ?” D’un seul coup, on s’est arrêtés. On était passé de chansons au potentiel sexy incroyable à un brouhaha indescriptible. Ben a explosé de rire devant mon regard inquiet. “Je suis désolé, j’ai mis la playlist que j’écoute dans voiture. Et parfois, quand je somnole, j’aime bien écouter du gros métal hyper violent. Ça me réveille et ça me motive.” Entendre ce mec hurler de toutes ses forces comme pour s’arracher la gorge ne m’a pas motivée du tout. Ça m’a cassée net. Note à moi-même pour la prochaine fois : préparer des playlists spéciales sexe.
Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.
Pour lire les épisodes précédents, rendez-vous ici.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici