““LE POINT G”” épisode 109: la chronique sexo de Gaëlle
Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, on était toujours enfermés dans l’appart’. Confinement oblige, on respectait scrupuleusement les règles pour aplanir la courbe. Pour vous dire à quel point, on n’avait pas fait de courses depuis des lustres. Comme on était un peu malades (une petite toux passagère, mais on ne sait jamais), on ne voulait prendre aucun risque de contaminer les autres. Du coup, on a mangé les fonds de placards pendant presque 10 jours. Je ne vous cache pas que j’avais vraiment hâte d’aller faire des courses pour redécouvrir les légumes. Et le fromage. Qu’est-ce que le fromage me manquait !
Avec Ben, ça se passait toujours bien. À mon grand étonnement, on a développé une immense complicité. Je m’attendais à des cris, des disputes, de longues discussions où chacun a besoin de se justifier, mais pas du tout ! On a pris pas mal de recul sur nos soucis du quotidien et on s’entendait à merveille, mêmes enfermés. Ça alors pour une surprise… C’est sans doute le plus gros point positif de ce confinement.
Il m’aura montré que je peux étouffer dans un petit appartement avec lui sans en avoir marre.
Attention, je ne voudrais quand même pas que ça dure une éternité. Mais disons que si on survit à ça, je me sens prête à tout. Peut-être que ça arrivera plus vite que ce que je pensais d’ailleurs. Alors qu’on regardait le temps qui passe par la fenêtre, Ben laissait ses pensées s’échapper de sa bouche sans réfléchir. “Tu sais, ça me fait quand même réaliser qu’avoir un jardin, ça serait le pied. C’est ce qui me manque le plus pendant cette période. Pouvoir prendre l’air, respirer, boire son café dehors le matin sous le soleil. Et pas seulement en confinement ! On pourrait faire ça tous les jours en été”. Oh moi aussi, j’en rêve.
J’ai toujours adoré la nature, elle est un besoin viscéral pour ma santé mentale. Ayant grandi en face d’un bois, j’ai vite ressenti le manque en arrivant à Bruxelles. Mais c’est comme tout, on s’y fait.
Sauf que dans nos retranchements de cette quarantaine, on réalise ce qui nous fait le plus de bien et ce qui nous manque le plus.
Pour Ben et moi, c’était donc clairement la nature. Et puis Ben s’est remis à partager ses pensées. “Roh oui, franchement, maintenant j’en suis vraiment certain, quand on achètera notre maison, le jardin sera le premier critère. Celui-là, on ne fera pas une croix dessus ! Je n’imagine pas nos enfants grandir en appartement sans pouvoir se défouler dans l’herbe comme nous on avait la chance de le faire. D’ailleurs, je pense qu’on devrait quitter Bruxelles. Ça coûtera bien moins cher en périphérie, non ?”
J’étais bouche bée. Acheter une maison, faire des bébés, ensemble. Lui et moi. C’est la première fois qu’il se projetait si loin. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire. “Tu veux dire que c’est comme ça que tu imagines notre vie ? Dans une maison avec des enfants et un grand jardin ?” Il a acquiescé avec un sourire espiègle. “Bien sûr ! Mais plus sérieusement, il est hors de question d’acheter une maison sans se marier. Même légalement, c’est plus avantageux”. Je passerai ce dernier point (du Ben tout craché le côté cartésien) pour me concentrer sur toutes ces jolies choses qu’il envisage pour nous. Se marier ? Je ne le savais pas encore, mais avec lui, j’en rêve.
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