““LE POINT G”” épisode 11: la chronique sexo de Gaëlle
Gaëlle, 26 ans, a passé huit ans de sa vie en couple. Mais après plusieurs déceptions, même si elle n’abandonne pas sa quête de l’amour avec un grand A, elle a décidé de se laisser vivre sans pour autant se priver des plaisirs de la chair. Elle compte bien découvrir les joies du sexe sans tabou et mener des expériences sans avoir froid aux yeux.
L’autre jour, j’ai eu le pire rendez-vous de toute ma vie. Comme d’habitude depuis quelques semaines, tout avait commencé sur Tinder. Je ne sais pas pourquoi je m’évertue à croire que ça pourrait marcher un jour. Parce que jusqu’à présent, on ne peut pas vraiment dire que ce soit une réussite, mais bref. Il s’appelait Lucien. On avait décidé de se rencontrer après une semaine de discussion sur le réseau social.
Tous les soirs, on se racontait nos vies jusqu’à pas d’heure. Lucien est assez passionnant. Il est artiste peintre et musicien et a une culture générale impressionnante. Il voulait qu’on se rencontre chez lui. Dans ma tête, ça n’a fait qu’un tour.
Mais ça ne va pas ou quoi?” Qui me dit que ce n’est pas un violeur activement recherché par la police?
Par prudence, j’avais préféré lui donner rendez-vous dans un parc près de chez lui, histoire de faire connaissance en douceur. Ça tombe bien, il y a un beau coucher de soleil, il fait doux. Parfait pour une balade! J’arrive sur place pile à l’heure (oui, parfois je suis épatante), lui aussi. On décide de marcher un peu et de discuter. Mais visiblement, la météo a décidé de s’en mêler.
En moins de deux, une drache nationale se met à tomber. J’ai l’impression d’être dans un film. On court jusque chez lui, trempés jusqu’aux os. Lui sexy à souhait. Moi, mangeant mes cheveux. Un film, quoi. Tout naturellement, il se déshabille en passant l’entrée pour se sécher. Mon pantalon slim ne faisant plus qu’un avec mes jambes, je me dis que ce n’est pas une si mauvaise idée de l’enlever. Sans prévenir, il m’attrape le visage de ses mains glacées pour m’embrasser.
Mes joues deviennent écarlates. Le geste est si romantique que j’en perds les pédales.
Il m’emmène dans son lit pour me réchauffer. Même si, là tout de suite, je suis plus chaude qu’une casserole d’eau bouillante. Il m’embrasse le cou délicatement, et descend de plus en plus bas. Repensant à mes autres rancards, je me dis que j’ai quand même une chance monumentale.
À chaque fois, les mecs que je rencontre ne rechignent jamais à me faire plaisir avec leur langue.
Attention, je n’ai pas dit que c’était génial à chaque fois (petite pensée pour celui qui s’était endormi en pleine action). Mais dans ma folle jeunesse, j’en ai connu plus d’un que ça repoussait. En plus, depuis que j’ai commencé mon apprentissage des plans cul, ce sont toujours eux qui y vont en premier. Du coup, pour une fois, je prends les devants. Je le relève pour m’abaisser à mon tour. Ça a l’air d’énormément l’exciter.
Alors que j’ouvre la bouche pour l’accueillir, il attrape ma tête et enfonce son engin dans ma gorge dans un geste un peu violent. L’horreur. J’ai envie de vomir. D’ailleurs, je sens un spasme me contracter l’estomac. Je le repousse de toutes mes forces. Mais pour qui il se prend? Son geste me dégoûte. Il m’a prise pour un entonnoir ou quoi? Je lui fais bien comprendre qu’il a dépassé les bornes et que son comportement n’est pas du tout correct.
En quelques secondes, je me rhabille et file. Il a l’air super vexé, surpris et complètement désemparé, mais pas autant que moi. Autant j’aime faire plaisir comme on peut me faire plaisir, autant j’aime choisir à quelle vitesse et à quelle profondeur. Et une chose est sûre, avec lui, ça n’ira pas plus loin.
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