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““LE POINT G”” épisode 111: la chronique sexo de Gaëlle

La rédaction

Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.


L’autre jour, je parlais avec Sophie sur Messenger. Pour son anniversaire, cette petite chanceuse s’est offert un sextoy à pulsations. C’est complètement différent des jouets classiques qui fonctionnement avec des vibrations.

Ici, pas de pénétration, juste des pulsations d’air pour chouchouter son clitoris.


“Franchement, c’était les meilleurs 100 balles investis de ma vie”, me dit-elle. “Ça fait le même effet qu’un cunni sauf que je n’ai besoin de personne pour le faire”. Visiblement, les différents modes de l’objet permettent différentes sensations, et donc autant d’orgasmes. “J’ai vite trouvé mon préféré. Je te jure, tu devrais trop en acheter un”. J’adore pouvoir parler de ça aussi librement avec Sophie. C’est trop gai de ne pas avoir de tabou sur la masturbation. Même si j’avoue qu’il y a certains détails que je n’oserai pas trop partager. Mais cette fois-là, puisqu’on était si bien lancées, je n’ai pas eu froid aux yeux et j’ai partagé mon ressenti personnel. Je lui confiais mes habitudes et surtout le fait que je prends rarement le temps de me servir de jouets. Je ne sais pas pourquoi, d’autant plus que j’en ai plusieurs à ma disposition.

D’ailleurs, je pourrai bientôt ouvrir un sexshop !


Je trouve qu’il y a différentes excitations propres au sexe en solo. Dans mon cas, il m’arrive d’avoir envie de temps en temps de me faire plaisir et la première chose à laquelle je pense pour me sustenter, ce sont mes mains. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, c’est certain. Mais j’ignore la raison pour laquelle je préfère m’entêter à ne rien utiliser quand je sais que des accessoires me donneront plus de plaisir. S

ophie non plus ne comprend pas. “Je tiens quand même à signaler que tu as de la chance de pouvoir te faire jouir avec tes mains parce que moi je n’y arrive pas”. C’est un peu une technique de vite fait bien fait personnellement. Si je veux m’offrir un moment de douceur de moi à moi, je prendrai davantage le temps de me poser, d’érotiser le décor et de m’offrir une vraie pause. Mais quand ça me prend par surprise, je suis plutôt d’humeur à faire ça vite. Peut-être y a-t-il encore un lien avec la honte qu’on peut ressentir pendant la masturbation ?

Même en tant que femme libérée comme j’aime penser que je suis, je n’arrive toujours pas à assumer pleinement que ce n’est pas sale ou le fruit d’une obsession.


Surtout en cette période de confinement. Étant aux côtés de Ben en permanence, il me vient moins à l’esprit de m’octroyer ces moments, même quand j’en ai envie. Ça s’explique certainement par un manque d’intimité. La seule fois où je me suis laissé aller à essayer, il a déboulé dans la chambre pour me montrer une vidéo débile sur Facebook. Mon seul moyen de me dépatouiller de cette gêne a été de dire que j’avais vraiment envie de faire une sieste. Mon cœur battait la chamade.

Que penserait mon copain s’il me surprenait en plein acte ? En soi, ça ne serait pas du tout dramatique mais je ne voudrais pas qu’il pense que je suis en manque de quoique ce soit ou qu’il ne me satisfait pas au point de devoir m’occuper toute seule de moi-même. Parce que, rappelons-le encore une fois, il n’y a rien de problématique à s’offrir des moments à soi, même en étant en couple. Ça reste sain et normal.

C’est plutôt une question d’ego masculin encore bien ancré dans la tête de mon cher et tendre. “Oui, enfin, tu ne vas quand même pas te plaindre hein”, me rappelle Sophie. “Je te rappelle que si je me suis offert mon jouet coûteux, c’est parce que mon cher et tendre à moi n’est pas là et que je suis restée confinée en solo pendant des semaines”. Rien que pour tester ce fameux jouet, je pense que je serais prête à troquer un jour ou deux en célibataire!

Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.

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