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““LE POINT G”” épisode 114: la chronique sexo de Gaëlle

La rédaction

Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.


L’autre jour, je me suis tapé la honte du siècle. Contrairement à beaucoup d’entre nous, Ben et moi avons la chance de pouvoir travailler à domicile depuis le début du confinement. Cette chance énorme nous a permis d’être protégés du virus, mais aussi de pouvoir payer notre loyer. Sauf que là, ça s’éternise. Travailler à la maison, côte à côte, donne parfois lieu à des situations assez comiques, voire très gênantes selon les cas (souvent quand ça me concerne).

Je me suis dit que j’allais partager avec vous mon top 3 des hontes du télé-travail. Accrochez-vous, moi-même je ne m’en remets pas.


La semaine passée, Ben avait un appel en vidéoconférence avec son boss. Mais moi, je l’ignorais. Il portait un casque, comme d’habitude, et ne parlait pas. Par contre, quand j’ai roté comme un gros porc devant le frigo, il m’a lancé un regard si méchant qu’il aurait pu me couper en deux. Depuis, je m’inquiète toujours de savoir ce qu’il fait avant d’ouvrir la bouche.

Une autre méga honte ? Ben a passé des heures au téléphone avec son meilleur ami. Tout le monde le prend pour un obsédé parce qu’il parle toujours du cul. Lui et moi, on adore se charrier et s’envoyer des énormes vannes. C’est « notre truc » de nuls. Pendant ma pause pipi m’est venu une petite pique à lui faire. Toute fière, je me précipite dans le salon et hurle :

Alors ce confinement ? T’as fait chauffer YouPorn en t’astiquant la membrane ? »


Sauf qu’entre temps, Ben avait raccroché pour répondre à sa mère qui en était au 5e appel sans réponse. En voilà une que je n’ai pas hâte de revoir.

La dernière en date remonte à il y a quelques jours. Vers 9 h 30, on a sonné à la porte d’entrée principale. Personne ne se décidant à ouvrir, j’ai fini par descendre, à pieds nus et toujours en pyjama. « Oh tant pis hein, j’ai le droit d’être en pyjama ». En arrivant en bas, je fais face à un livreur au téléphone. Je comprends qu’il est en ligne avec ma voisine, mais ils ont des difficultés à se comprendre parce que lui ne parle pas bien français et elle est en réunion et plutôt pressée de raccrocher. Après 10 minutes d’attente et des regards insistants du livreur dans ma direction, je finis par prendre les choses en main en lui demandant de mettre le haut-parleur. « Oui bonjour ! C’est la voisine ici ! Je vais réceptionner votre colis, vous n’avez qu’à passer le chercher en rentrant du travail. Ne vous inquiétez pas ». Tout rentre dans l’ordre.

Même si je ne parviens toujours pas à comprendre le regard énigmatique (et le sourire en coin) de mon interlocuteur.


Interloquée, je remonte, pensive, auprès de Ben. Au moment où je passe la porte, il explose de rire. « Mais quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? » Par réflexe, je cours devant le miroir pour découvrir l’horreur. J’avais les lèvres et le bout du nez tapissés d’une couche blanche très fine, comme un dépôt de… sperme. Ben rigole de plus belle en m’entendant hurler. « Mais tu te rends compte que je suis restée 10 minutes devant ce mec ? Il va penser que j’étais occupée… En plus, je suis en pyjama… Oh mon dieu ! »

Mon chéri se remet à rire et me demande si j’ai passé du bon temps devant la porte. « D’où ça vient cette petite couche ? Tu fais des infidélités à ton homme avec la Poste ? » Mais non, andouille. C’est du yaourt séché de mon petit-déj’. Ça m’apprendra à déjeuner en travaillant. Je n’ose même pas imaginer à ce que le livreur avait en tête en me regardant.

Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.

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