““LE POINT G”” épisode 129: la chronique sexo de Gaëlle

L’autre jour, Ben s’est foulé le poignet. Et pas qu’un peu. Résultat des courses prescrit par le médecin : bras immobilisé pendant plusieurs jours avec impossibilité de porter quoique ce soit. Concernant mon corps de rêve, je ne me faisais pas trop d’illusions sur le fait qu’il me soulève. Mais pour nos parties de jambes en l’air, ça ne faisait pas trop mon affaire. Et pour cause, on avait justement décidé de se libérer un petit peu et de tenter des trucs pendant notre semaine de congé. Et BIM, plus possible pour lui de s’appuyer sur sa main, ni de s’en servir.

Mais qu’à cela ne tienne, Ben avait tout de même l’air décidé de tirer parti de nos quelques jours de repos pour rallumer la flamme.

J’avais un peu mal au cœur pour lui. Pauvre chéri, lui qui attendait ces vacances depuis si longtemps, il n’allait pouvoir en profiter qu’à moitié. Les premiers jours, je n’ai même pas essayé de le titiller. Quand on a mal, on n’a pas la tête à ça. Mais c’est Ben lui-même qui m’a fait remarquer qu’il aimerait bien passer un peu plus de temps tout nu à mes côtés. « N’en dis pas plus mon cœur, j’enlève ma petite culotte pour toi ! » On a d’abord rigolé un bon coup en réalisant que beaucoup de choses allaient être impossibles.

Lui au-dessus, c’est mort. Les préliminaires avec les doigts, compliqués. Un cunni affalée sur le lit ? Difficile. Il ne nous restait pas beaucoup de solutions pour que je prenne mon pied autant que lui.

Heureusement, Ben a de la suite dans les idées. « Viens t’asseoir sur moi » m’a-t-il lancé avec un air coquin. Il ne m’a pas fallu deux secondes pour être convaincue que c’était la meilleure idée du monde. J’ai donc profité de cette position particulièrement agréable un long moment, jusqu’à jouir au-dessus de sa bouche dans un élan de plaisir gourmand. Puis je suis descendue sur ses hanches pour le chevaucher et me lancer dans une chorégraphie faite de déhanchés et de roulement de bassin. Pour une première fois à tout gérer seule, j’ai plutôt géré ! Même si je dois bien avouer que c’est plutôt déroutant de tout faire soi-même. J’ai plutôt l’habitude d’une cohésion de mouvements. Même quand je suis en-dessous, j’aime bouger.

Faire l’étoile de mer peut être plaisant mais s’enlacer en concert est beaucoup plus satisfaisant pour moi. La seconde fois, on s’est réveillé de bon matin, à la même heure qu’en semaine : 7h30. Mais 7h30 quand on est congé… Ce n’est même pas envisageable de sortir du lit. Je ne sais pas si ce sont les anti-inflammatoire qui sont montés à la tête de mon mec, mais encore une fois, il avait super envie. On s’est couchés côte à côté pour se chauffer à coups de caresses. Et là, j’ai déchanté. Allez savoir pourquoi, quand il me touchait avec sa main gauche, ça ne me faisait aucun effet. Il ne mettait jamais ses doigts au bon endroit, toujours juste à côté. Et je vais vous dire, j’ai exactement le même problème quand je me touche toute seule ! Impossible d’atteindre l’orgasme avec la « mauvaise » main. Si ce n’est pas la droite, ça ne marche pas. Purement psychologique, ce problème ? C’est possible !

Je sais qu’on a une main plus forte que l’autre. C’est peut-être juste une question de pression. Toujours est-il que ça n’a jamais voulu marcher. Ben a fini frustré, avec une crampe pas possible, les deux mains en l’air. J’ai fini par en rire en repensant à la fois passée quand je lui ai sorti l’expression « Ne change pas de main, je sens que ça vient ! ». Pour le coup, je n’attendais que ça ! Moralité : le clito, c’est comme la vie, il faut toujours le prendre du bon côté.

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