““LE POINT G”” épisode 133: la chronique sexo de Gaëlle

L’autre jour, je vous parlais de ma révélation incroyable grâce à ma pote Marie et notamment son histoire de pommeau de douche. Je n’étais pas au bout de mes surprises. Toujours en parlant bien fort sans se soucier du monde qui nous entoure, Marie évoquait les habitudes sexuelles que nous avons sans savoir si d’autres les pratiquent également. Par exemple, je sais que, comme moi, elle a l’habitude de se toucher pendant une relation avec un homme pour se garantir un orgasme à coup sûr.

« Je me demande si tout le monde fait ça. Je ne suis pas sûre que toutes les filles soient à l’aise avec ce geste. D’ailleurs, quand je couche avec un garçon que je ne connais pas très bien, je suis toujours gênée de rajouter une main à l’équation. Il y a la gêne et la question de l’égo pour le mec aussi. Tu n’es jamais sûre qu’il ne va pas se dire qu’il est tellement nul que tu as besoin de le faire toi-même, tu vois ? »

C’est vrai qu’elle n’a pas tort. L’égo masculin peut être difficile à gérer quand un geste vient titiller sa virilité.

Mais qu’on se le dise, s’ils savaient à quel point on prend mille fois plus notre pied en nous donnant un coup de pouce (un coup de d’index plutôt), ils n’hésiteraient pas longtemps à s’en réjouir. C’est vrai, ça peut effectivement être dû au fait que leur seul corps ne suffit pas à nous faire monter au plafond. Mais comme je le disais à Marie, j’ai beau prendre beaucoup de plaisir, c’est impossible pour moi d’avoir un orgasme par le seul frottement du pubis de Ben contre le mien.

« Tu sais, j’ai une pote qui a tout le temps des orgasmes comme ça avec son mec. Même pas besoin de se toucher, hop ça marche ». D’un coup, une possibilité me vient à l’esprit. Et si c’était une question d’anatomie ? Peut-être que pour certaines femmes, le clitoris est plus en avant et donc plus réceptif aux frottements ? « C’est vrai que j’ai l’impression que le mien est plus enfoui, plus profond. Du coup, c’est impossible qu’un frottement me stimule suffisamment. Enfin si… Mais il me faudrait 3 heures de pénétration » s’esclaffe Marie.

Ni une, ni deux, on a consulté Google pour en avoir le cœur net. Et de fait, il y a bien une question de disposition. Quand on sait que toutes les vulves sont différentes, ce n’est pas tellement extraordinaire finalement.

Figurez-vous que cette particularité s’appelle le clitoris capuchonné.

Le capuchon, c’est le petit morceau qui recouvre la partie externe du clitoris, soit le gland du clitoris. Lorsqu’une femme est excitée, il se repousse et laisse apparaître le clitoris gorgé de sang. Mais chez certaines femmes, le clitoris gonfle plus que chez d’autres, ce qui expliquent qu’à clitoris plus gros, frottements plus intenses et donc plus de chances d’orgasme. Ajoutez à ce détail la taille des lèvres qui peut recouvrir ou découvrir le clito, et vous obtenez pour certaines chanceuses, un magic combo plus propice à la jouissance. Et évidemment, pas de chance, Marie et moi nous trouvons dans l’autre équipe.

Mais finalement, ce n’est pas si grave. On connaît tellement bien notre corps qu’on sait comment prendre notre pied. Et ça, c’est tout ce qui compte ! Si seulement les mecs pouvaient être au courant de ce genre de détails et adapter leur façon de faire… C’est comme un pénis qui est plus gros ou plus petit, on comprend vite les positions les plus propices au plaisir sans désagrément. N’empêche que je trouve ça incroyable d’apprendre ce genre d’information à presque 30 ans. Si je l’avais su avant, j’aurais arrêté de me prendre la tête et de complexer face à toutes les autres filles qui juraient avoir des orgasmes « vaginaux ». C’est fascinant l’anatomie !

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