““LE POINT G”” épisode 152: un orgasme pour déclencher les règles
Gaëlle, 28 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, je n’ai pas eu mes règles. Je ne me suis pas du tout inquiétée d’une quelconque grossesse dans un premier temps, étant donné que j’ai un stérilet depuis belle lurette. Mais ce qui est étrange, c’est que j’ai toujours été réglée comme du papier à musique. Toutes les 3 semaines, pile poil comme indiqué par mon application de suivi de cycle (j’utilise Clue, si jamais ça vous intéresse, et je la recommande vivement puisqu’elle est gratuite et très complète). Même lorsque j’ai opté pour un stérilet au cuivre en septembre dernier, je n’ai pas été chamboulée par un changement particulier en ce qui concerne les dates de mes menstruations.
Comme je le disais, je n’étais pas inquiète d’une grossesse mais je trouvais quand même cela étrange. Ça n’a pas aidé mon cerveau à ne pas partir en sucette.
J’ai commencé à avoir en tête des images de bébés nés avec un stérilet en main. Vous voyez de quoi je parle ? Ces fameuses photos qui montrent que les contraceptions ne sont jamais fiables à 200%. Et si c’était ça ? En plus, j’avais l’impression d’avoir le ventre fort gonflé. Sans doute le mexicain de la veille et ses haricots rouges me direz-vous. Bon, dans tous les cas, ça ne servait à rien de s’inquiéter pour deux jours de retard. Parce que je dois bien avouer que pour une fois, j’étais heureuse de ne pas voir mes règles toutes les 2 semaines et demi.
La majorité de mes copines a la chance de les avoir tous les 28 jours, moi c’est plutôt 19-20 jours. Et honnêtement, ça me coûte une pêche en protections hygiéniques et c’est très incommodant pour la fatigue, ma vie sexuelle, les carences en fer et SUROUT ce f***ing SPM (syndrome prémenstruel) qui me met dans tous mes états. En causant avec Sophie de mon inquiétude, elle m’a révélé un petit secret : « oh tu sais, moi quand elles n’arrivent pas, je me masturbe une ou deux fois et hop, c’est réglé, littéralement ! ». Je ne comprenais pas très bien ce qu’elle voulait dire.
Aurait-on le pouvoir de déclencher ses règles en se masturbant ?
Intriguée, j’ai mené mon enquête sur le web. Surprise : je n’ai pas trouvé de réponse. C’est bien la première fois que ça m’arrive. Si Google n’a pas la réponse, comment pourrais-je en avoir le cœur net ? Les personnes (médecins et gynécologues) qui se prononçaient sur le sujet avaient tendance à dire que ce n’était qu’un hasard si les règles suivaient la masturbation ou si le cycle se déclenchait à un moment tout à fait différent de l’habitude suite à des caresses. Mais les termes « déclencher règles » et « masturbation » ne me donnaient aucune piste concrète. Pourtant, l’idée ne me paraît pas incongrue. Après tout, si on atteint l’orgasme, le vagin subit des contractions involontaires, l’utérus se contracte aussi. S’il est gorgé d’endomètre prêt à s’éliminer (ce qu’on appelle les règles donc), ça paraît plutôt logique que des contractions aideraient tout ça à descendre et donc à déclencher les menstruations.
Pour en avoir le cœur net, j’ai bien évidemment été faire un petit tour dans mon lit avant de me mettre au travail. « C’est pour la bonne cause et pour la recherche », me suis-je dit intérieurement avant d’offrir à mon corps un moment de bien-être.
Vous savez quoi ? Ça n’a pas loupé !
Une demi-heure plus tard, mes règles étaient là. Coïncidence ? C’est tout à fait possible. Mais quand on sait que le cycle menstruel peut être chamboulé par le stress et que l’orgasme envoie des hormones anti-stress, il y a toutefois là une question intéressante à se poser. Je devrais peut-être contacter des scientifiques et lancer une grande étude sur le sujet. Je veux même bien servir de cobaye ! Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour faire avancer la science…
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