Gaëlle, 28 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, j’ai reçu un colis surprise. Et pour une surprise, c’était une fameuse surprise. J’ai retrouvé l’avis de passage du facteur dans ma boîte aux lettres. Le colis avait été laissé chez un de mes voisins. J’ai donc dû aller sonner, avec mon masque et la curiosité de découvrir son contenu. « Bonjour, je pense que vous avez reçu un colis pour moi. C’est possible ? » « Oh oui, oui, je l’ai bien reçu », m’a gentiment répondu le vieux monsieur de la maison d’à côté. Alors qu’il partait le chercher, je laissais mon imagination vagabonder sur la taille du paquet. Peut-être que quelqu’un m’a envoyé un nouvel aspirateur. Faites que ça soit le Dyson !!! (On peut toujours rêver). Déception en le voyant revenir, la boîte est assez petite.
Alors qu’il me la tend, le monsieur me sourit avec un air narquois : « bon amusement mademoiselle et bonne soirée à vous surtout ».
Interloquée, je ne prête pas attention à la boîte et me dirige vers mon appartement. En cherchant mes clés, je réalise que le colis a été ouvert… ET PIRE : qu’il contient un énorme sextoy. La petite moquerie du monsieur prenait tout son sens. Mais qui donc a bien pu m’envoyer ça ? Mon interrogation allait vite trouver réponse. Une petite carte accompagnait l’objet du plaisir. « Pour ta future chronique ? Tu me diras ce que tu en as pensé », c’était une amie qui travaille pour des marques érotiques. On avait déjà discuté de mes chroniques en rigolant mais visiblement, elle n’avait pas oublié l’info.
Voilà qui était plus qu’excitant, mis à part la curiosité de mon voisin qui sait désormais que j’ai reçu un sextoy. L’objet en question me faisait un peu peur à première vue. Je ne sais pas si vous connaissez le Womanizer. C’est l’un des sextoys les plus vendus au monde, qui jouit d’une technologie permettant d’envoyer des ondes sur le clitoris pour stimuler le plaisir. Eh bien…
J’ai reçu le même genre mais avec, en plus, un embout pour stimuler le point G.
Comment vous dire… C’est assez imposant comme jouet mais très intriguant. Face à la boîte, je n’ai pas pu m’empêcher de trouver un regain de motivation pour l’essayer immédiatement. Problème : Ben était là et ce n’est pas forcément une expérience que je voulais partager avec lui (dans un premier temps, du moins). L’idée de trouver un recoin dans la cage d’escalier m’a traversé l’esprit une seconde, mais non. Soyons raisonnables. J’ai prétexté une migraine et filé dans la salle de bains. Ma machine à orgasmes a l’avantage d’être waterproof, j’allais donc pouvoir l’essayer sous l’eau. Excitée comme une puce, je sautillais en lisant le mode d’emploi. Rien de plus simple, il suffit de coller l’embout sur le clitoris et d’insérer l’autre partie dans le vagin. Et puis d’attendre que la magie opère. Je me suis exécutée, prélassée dans mon bain de mousse. Premier embout : ok. Deuxième embout : ok.
Tout était en place pour ma première expérience d’ondes orgasmiques. Dès l’allumage, j’ai été assez surprise par sa puissance, ce qui a provoqué un mouvement de recul. « Ok, on se détend, laisse-toi aller », me suis-je dit intérieurement. Je me suis concentrée sur « la zone » pour analyser les sensations.
Et là, en moins d’une minute, j’ai senti une énorme vague me submerger, balayant tout le reste sur son passage, incontrôlable, beaucoup plus forte que moi.
Un bruyant « OAAAAAAAAAAAH » s’est échappé de ma bouche indépendamment de ma volonté.
Évidemment, Ben a rappliqué en vitesse dans la salle de bains. « Ça va mon amour ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? », « j’ai glissé et je suis tombée dans la baignoire » lui ai-je répondu. « Tu as glissé sur le truc vibrant qui flotte ? » m’a-t-il rétorqué. Oups, grillée.
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