Gaëlle, 28 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, c’était la fin. Plus de « Gaëlle en a bavé » au passé mais une Gaëlle bien paumée au présent. Au lendemain de l’écriture de ma chronique, mon intuition m’a amené à chercher des preuves de problèmes, une explication à toute cette situation qui nous a amenés Ben et moi au bord de la rupture. Et je l’ai trouvée. Des photos d’une blonde, toute nue, et de son regard pervers en direction de l’objectif.
Je le sentais et je n’ai pas écouté mon intuition. Ça durait depuis des semaines et je n’ai rien vu. Tout faisait sens.
L’abandon soudain de notre relation, des responsabilités de Ben envers notre couple. L’abandon du jeu de l’amour et de ses complications. Il n’y avait plus tout ça. J’avais découvert le pot aux roses et tout n’était que mensonges et manipulation. J’aurais pu pardonner, je me suis d’ailleurs montrée conciliante.
Mais jusqu’à ce jour, je n’ai toujours pas eu une seule excuse, pas aperçu un remord dans son regard. Rien. Pire, je lui ai posé la question : « Ben, tu es sûr qu’il n’y a personne d’autre ? Un crush ? Un désir ? Je peux l’entendre, ça arrive mais tu dois me dire la vérité ». Et jamais il n’a avoué, me jurant que non « personne ».
C’était trop. La confiance était brisée, la lame de son poignard beaucoup trop aiguisée. Je ne pouvais pas faire comme si je n’avais rien vu. De toute façon, ça ne changeait rien. Une fois que j’ai découvert la vérité, il ne m’a plus laissé le choix de prendre une décision, il l’a prise avant moi. « Même s’il s’est passé des trucs, ça ne change rien à la situation. Je pense qu’on devrait en rester là ». Ces sur ces mots que notre relation s’est terminée.
Après 3 ans. Après un foyer et une histoire pleine de montagnes russes. Me voilà donc toute nue à mon tour. Dénudée de ma confiance en moi, de la confiance en l’autre. Il ne me reste plus qu’à plier bagages et à partir. Je ressens un immense besoin de me protéger, de retrouver quatre nouveaux murs où me sentir en sécurité. Et j’ai peur aussi.
Peur de ne plus jamais faire confiance, de ne pas parvenir à vivre avec moi-même en étant en paix, peur de me relancer dans une relation qui est vouée à l’échec. Rebelote.
Dans tous les cas, je vais avoir besoin de silence pendant un temps. Me reconstruire, voilà la priorité. Mais voyons le côté positif, d’ici quelques temps, j’aurais peut-être de nouvelles choses à vous raconter, des anecdotes croustillantes. Et peut-être même que je réinstallerai Tinder pour reprendre l’essence même de cette chronique. Lisez bien cette description une dernière fois : « Gaëlle, 28 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour ». Il me reste quelques caisses à faire avant de trouver la nouvelle accroche de cette chronique.
Emballer le passé soigneusement, jeter ce qui n’est plus bon pour moi et garder le meilleur. Une page blanche, c’est aussi l’occasion de voir le monde différemment, de se recentrer. Peut-être que j’avais besoin d’un nouveau départ et qu’il arrive maintenant pour m’ouvrir des portes dont je n’ai pas encore connaissance.
Une chose est sûre, à la base, je suis là pour vous parler de sexe et d’expériences. Et clairement, ça a manqué par ici ces dernières années. Laissez-moi le temps de sortir de l’eau, de remettre mes lunettes roses pour voir ce que la vie a à m’offrir. Je suis certaine qu’elle reste à mes côtés pour m’accompagner vers un mieux. Et bien entendu, je ne manquerai pas de partager tout ça avec vous.
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