““LE POINT G”” épisode 17: la chronique sexo de Gaëlle
Gaëlle, 26 ans, a passé huit ans de sa vie en couple. Mais après plusieurs déceptions, même si elle n’abandonne pas sa quête de l’amour avec un grand A, elle a décidé de se laisser vivre sans pour autant se priver des plaisirs de la chair. Elle compte bien découvrir les joies du sexe sans tabou et mener des expériences sans avoir froid aux yeux.
L’autre jour, j’ai vécu l’expérience la plus chaude de ma vie. Après deux soirées complètes à danser la salsa avec Raciel, le Cubain que j’ai rencontré pendant mon voyage, je suis presque devenue une pro. J’arrive désormais à enchaîner les pas avec aisance. Et ses mains assurées n’y sont pas étrangères. Il me guide avec tant de désir que j’en oublie le temps qui passe. Ces derniers jours, les heures sur la piste se sont enchaînées sans que je m’en apperçoive.
Ce soir, on se revoit pour la troisième fois consécutive. Hier, j’ai un peu craqué. Après ce corps à corps enflammé au rythme de la musique, j’ai fini par l’embrasser pendant des heures. Du coup, je ne sais pas trop comment le saluer ce soir. On verra bien. Je préfère laisser venir les choses.
En arrivant à la Casa de la Musica, lieu de fête immanquable à Cuba, je ne le vois pas. Je le cherche du regard. Mais pas de Raciel. Ma copine Camille s’est déjà laissé emporter par son harem de danseurs. Et moi, j’attends au bar comme une cruche. En faisant semblant de ne pas du tout m’ennuyer, j’observe l’écran de mon téléphone. Au bout d’une heure, je perds patience et me dirige vers la sortie. Ce n’est pas que les autres garçons ne m’intéressent pas. Mais avec lui, tout est si facile… C’est avec lui que je voulais danser. Les autres ne partagent pas notre feeling si spécial.
En arrivant devant la grille, je sens deux mains me saisir et me faire tourner sur le tempo de la musique. Un, deux, trois, quatre. Raciel m’emporte avec un sourire enjôleur. Je m’étais résignée à ne pas le voir, mais mon cavalier ne m’a pas oubliée. Son sourire me fait oublier l’heure passée à l’attendre. La fleur qu’il sort de sa manche pour la mettre dans mes cheveux aussi. Comme les deux autres soirs, il me fait danser jusqu’au bout de la nuit.
À la fin de la soirée, il me propose de me ramener à ma chambre. J’accepte, en sachant très bien ce que ça implique.
Après deux soirs à se chauffer sans rien faire, j’ai envie de récompenser sa patience. Et la mienne.
Devant la porte de la maison, au petit matin, il me claque contre le mur pour m’embrasser sauvagement. La température monte en moins de deux. Les rues sont désertes, l’air est doux. Moi, je bouillonne. En sentant sa langue sur mes lèvres, j’ai le cœur qui s’emballe.
Comme durant nos salsas endiablées, il pose ses mains sur mes hanches. Elles m’agrippent avec passion. Sauf que cette fois, l’une des deux s’aventure un peu plus bas.
Je retiens mon souffle. Il a cette façon de me toucher comme personne… Jamais on ne m’avait désirée comme ça. Il y a quelque chose d’enivrant dans l’air de Cuba, quelque chose qui vous fait perdre toutes vos inhibitions. Des pensées parasites me viennent en tête: mon comportement n’est peut-être pas des plus dignes. Je le connais à peine, nous sommes dans la rue en pleine nuit et il a ses mains entre mes jambes. Mais bon dieu, il me fait tellement de bien. Je lâche complètement prise et expire une bonne fois toutes mes frustrations.
Au même moment, il enfonce ses doigts en moi. Et en vacillant sous ses mains, tout mon corps vibre. Comme durant un solo de trompette. Un, deux, trois, quatre.
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