““LE POINT G”” épisode 22: la chronique sexo de Gaëlle

L’autre jour, je m’apprêtais à rejoindre Nicolas pour une bière tant attendue. Nicolas, c’est mon tout premier rendez-vous Tinder. J’ai débarqué dans le bar en m’excusant pour mon retard, éblouie par sa beauté. C’est là qu’il m’a répondu qu’en fait, ce n’est pas avec lui que j’avais rendez-vous et qu’il y avait erreur sur la personne. Mais ma déception fut de courte durée.

L’autre soir, en allant boire un verre avec des amis, on s’est croisés par hasard. Ce qui nous amène à ce soir. Nicolas a proposé qu’on se rejoigne dans un bar près de chez moi. Et je suis SUPER stressée. Il faut dire ce qui est, je le trouve bien trop beau pour moi. Mais qui ne tente rien n’a rien. Ça, c’est ce que ma raison tente de me dire. Mais dans ma tête, tout se bouscule.

Je ne sais absolument pas quoi mettre. Après avoir vidé le contenu de ma garde-robe, j’opte pour un jeans et un t-shirt, tout ce qu’il y a de plus basique. J’ai peur d’en faire trop et d’avoir l’air trop apprêtée. Il me reste une demi-heure pour me maquiller. Je suis laaaarge. Je profite donc de ce laps de temps pour me sublimer avec parcimonie. Ce soir, je tente même un beau trait de liner noir, histoire de me faire des yeux de biche.

Après avoir fini mon œil droit, je commence l’œil gauche. Zut, un trait est plus épais que l’autre. Je rectifie un peu le droit, puis le gauche.

En quelques secondes, je finis avec un énorme trait noir sur chaque paupière. Echec cuisant. Mais pas le temps de tergiverser. J’arrange le tout avec un coton-tige et me met en route vers le bar.

Mon cœur bat à du cent à l’heure. Nicolas est déjà sur place et me colle une bise sur la joue. «On se met ici?». Qu’est-ce qu’il est beau, bon sang. J’en perds complètement mes moyens. On fait connaissance, il m’interroge sur mon fameux rancard «avec le petit» et rit de bon cœur devant ma détresse. Je finis par oser la question qui me taraude depuis des jours. «Et donc, tu cherches quelque chose en particulier? Une relation? ».

Il change de tête et regarde autour de lui. «Oh tu sais, je suis un homme libre. Je sors d’une longue relation et je n’ai pas envie de ça pour le moment. J’ai juste envie de m’amuser et de passer du bon temps» me dit-il. Gloups. J’ai beau lui répondre que c’est exactement pareil pour moi, j’ai du mal à cacher ma déception. Je lui raconte mes huit longues années de relation de couple comme pour justifier mon célibat actuel. «Mais attends, tu as quel âge?», «bientôt 27. ». Il éclate de rire. «Ah oui, tu es un peu une couguar en fait».

Comment ça? Je ne comprends pas sa blague. «J’ai 21 ans, moi ». WHAT? Mais comment est-ce possible? Il ne fait pas du tout son âge. Je tombe un peu des nues devant cette étrange nouvelle.  Et oui Madame, je suis un petit jeune, moi». Je fais vite le calcul dans ma tête. Six ans de différence, c’est beaucoup quand même.

Mais Nicolas me plaît bien trop pour que je refuse sa proposition d’amusement. Moi qui étais justement à la recherche d’un PQR, un plan cul régulier, j’ai peut-être trouvé ce que je cherchais.

Il s’intéresse de près à mes récentes expériences, particulièrement au fait que je ne sois pas contre le sexe sans attachement. Je l’aurais parié. Bizarrement, les mecs se montrent toujours chauds bouillants dans ces cas-là. Mais dès qu’on évoque l’engagement, ils fuient à toutes jambes. Heureusement, son âge me rebute fortement à envisager quoique ce soit de plus sérieux.

Les mots sont sortis tout seuls de ma bouche: «tu veux dormir chez moi ce soir?» «S’il y a bien une chose que je vais faire ce soir, c’est t’empêcher de dormir». La soirée commence bien.

Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.

Pour lire les épisodes précédents, rendez-vous ici.