““LE POINT G”” épisode 23: la chronique sexo de Gaëlle

L’autre jour, je me suis réveillée à côté de mon tout nouveau plan cul. C’est officiel, j’ai peut-être trouvé chaussure pour prendre mon pied. Après un dernier verre avec Nicolas, il avait fini par rentrer chez moi. Il n’avait pas menti quand il a dit qu’il ne comptait pas me laisser dormir de la nuit. Notre rancard était super étrange. En gros, on a conclu après quelques verres à peine qu’on allait s’envoyer en l’air.

Pas question de sentiments ou de relation. Il veut s’amuser, moi aussi, et il me plaît. Le seul détail qui a tout chamboulé dans ma tête, c’est qu’il n’a que 22 ans. On a beau dire, cinq ans, c’est une sacrée différence d’âge. Surtout que Nicolas n’a jamais vraiment eu de relation sérieuse, il n’a donc clairement pas la même expérience que moi. Il m’a même avoué qu’il vivait toujours chez ses parents. Vous me direz, aucune importance pour s’envoyer en l’air. Chose à laquelle nous nous sommes attaqués après avoir passé le pas de ma porte. «Bon ben, on s’y met?», me dit-il comme si on parlait de faire la vaisselle. Il se met à m’embrasser doucement. Je garde les yeux ouverts pour l’observer.

Il a beau bien s’y prendre, je dois faire face à une cruelle vérité: je ne suis pas excitée pour un sou.

Pas besoin de chercher la raison trop loin. La cause est toute simple: nous n’avons eu aucun jeu de séduction, étape très importante pour faire monter l’excitation. Avec la fougue propre à son âge, il s’empresse de me déshabiller et plonge directement la main entre mes jambes. «Pas si vite, on a tout le temps, non?». J’essaie de freiner son emballement. Quand l’excitation est partagée, il est plus facile de se laisser aller et de zapper certaines étapes pour passer aux choses sérieuses.

Je pense que faire l’amour commence bien avant de se mettre nu face à l’autre.

Les préliminaires débutent déjà au restaurant, quand le pied de l’autre parcourt votre cheville avec délicatesse, quand des doigts s’écartent sur la nuque et glissent dans les cheveux. Tous ces gestes comptent et permettent de faire monter la température, de faire languir.

Vous imaginez bien que quand un petit jeunot ne pense qu’à vous enlever votre culotte sans même s’assurer que vous êtes d’accord, c’est assez rebutant. Nicolas est maladroit et ne sait pas chérir le corps d’une femme. Il est donc grand temps que je sorte ma casquette de «master of sex» pour lui donner un cours accéléré. Pas que je sois une pro, loin de là. Mais j’ai quelques conseils à lui donner qui lui seront certainement utiles par la suite.

L’ironie, c’est que ce sont les suivantes qui vont en profiter! ‘Viens dans mon lit’ lui dis-je. En arrivant dans ma chambre, il me jette sur le lit et me chevauche immédiatement. Aussi vite, je le retourne pour le maîtriser et attrape la sangle de mon peignoir qui trainait par terre (oui, je suis bordélique). Il semble complètement désemparé devant mon geste. Quand je prends ses deux mains pour les lier à mon lit, il comprend enfin où je veux en venir. ‘Ça me plaît ça, tu m’excites trop’. Je veux lui faire découvrir son propre corps.

Pas question de le toucher là où il l’attend. Ma bouche et mes doigts n’iront que là où je leur dirai d’aller. Je passe ma langue sur son téton et la fait descendre jusqu’à son nombril. Il se tortille sous la douceur de mes gestes. Malgré ses grands airs de bad boy, il tente de ne pas perdre pied sous mes mains qui se veulent de plus en plus entreprenantes. Mais en quelques minutes à peine, il vascille et me supplie de le détacher. Et comme ses désirs sont loin d’être des ordres, je fais mine de ne rien entendre. Il est temps qu’il comprenne une chose essentielle: rien ne sert de jouir si l’on n’est pas cuit à point. Suite au prochain épisode.

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