““LE POINT G”” épisode 25: la chronique sexo de Gaëlle
Gaëlle, 26 ans, a passé huit ans de sa vie en couple. Mais après plusieurs déceptions, même si elle n’abandonne pas sa quête de l’amour avec un grand A, elle a décidé de se laisser vivre sans pour autant se priver des plaisirs de la chair. Elle compte bien découvrir les joies du sexe sans tabou et mener des expériences sans avoir froid aux yeux.
L’autre jour, j’étais assise sur les toilettes depuis au moins cinq minutes. Pétrifiée devant le morceau de papier que je tenais dans mes mains, je ne savais pas quoi penser de ce que je voyais. Il était rosi par une tache de sang. Bien sûr, j’ai tout de suite pensé à mes règles. Mais non, elles m’avaient honorée de leur visite la semaine précédente. Il était donc évident que cette tache provenait d’ailleurs, et quelque part au fond de moi, je savais très bien d’où.
Nicolas m’avait couverte de baisers la veille. On s’est embrassé, longtemps, passionnément. Tous deux sentions le désir nous dévorer. Je vous raconte la scène. Alors qu’il enlève son pantalon, je jubile une seconde devant son érection protubérante. Lorsqu’il ôte le dernier morceau de tissu qui sépare nos deux corps, j’ai un choc.
Son sexe est énorme. Que dis-je… immense. Jamais de ma vie je n’ai vu ça.
Je n’ai à me plaindre de rien concernant les garçons avec qui j’ai couché avant lui. Et puis, comme dit toujours Sophie avec sa délicatesse habituelle «même si elle est petite, l’important, c’est qu’il sache s’en servir». Pour le coup, Nicolas est tellement bien membré que c’est moi qui ai peur. Et si ça aurait excité n’importe qui, ça me fait flipper à mort.
On ne parle jamais du problème des trop gros sexes. On les associe à un plaisir décuplé, au St-Graal du saucisson charnu. Mais moi, pauvre mortelle, je suis tout sauf rassurée.
D’ailleurs, mon supplice commence dès qu’il essaye d’entrer en moi. Tout bonnement impossible. Je fais la grimace à plusieurs reprises, et je finis par avoir vraiment mal. Comme pour nous rappeler la première fois où on a essayé de faire l’amour, on sent tous les deux la passion diminuer. «Tu n’as pas du lubrifiant quelque part?»
J’enroule le drap autour de moi et pars à la recherche d’un quelconque liquide pouvant me sauver d’une déchirure. Rien que d’y penser, je me contracte comme un coquillage qui se referme. À part une plaque de chocolat entamée (et bien cachée), je ne trouve pas grand chose dans ma table de nuit. «Et ça, c’est quoi?» me dit-il en me tendant un petit sachet en aluminium.
Bingo, c’est bien du lubrifiant. Je l’avais reçu avec des préservatifs lors d’un festival il y a bien longtemps. Tant pis pour la date de péremption qui est sans doute dépassée. Je n’ai pas envie de décourager mon étalon. Il prélève un peu de liquide et le pose sur son gland avant de frotter ses doigts avec douceur entre mes jambes. On respire une bonne fois tous les deux avant d’essayer de se remettre au travail.
«T’es prête?”. J’ai l’impression qu’on s’apprête à faire un saut en parachute. Il commence sa grande entrée, les sourcils froncés et le souffle court. De mon côté, je panique de la tête aux pieds, persuadée que ça ne rentrera jamais. Pourtant, ses gestes délicats lui permettent d’introduire quelques centimètres de sa protubérance en moi. Alors qu’il me sourit le temps d’une seconde, je vois son regard changer du tout au tout.
“BON DIEU’ hurle-t-il sans prévenir.
Il se retire en une fois et court dans ma salle de bain.
Dans son mouvement, je sens qu’il m’irrite violemment le vagin. Mais sa réaction m’inquiète trop pour que je m’inspecte en ce moment précis. «Qu’est-ce qui se passe?», je tente d’établir un contact avec mon héros en souffrance. Apparemment, le lubrifiant était bel et bien périmé. À tel point que son sexe a désormais doublé de volume et s’est couvert de petits boutons rouges. «Allez, laisse-moi entrer» lui dis-je”, de l’autre côté de la porte de la salle de bains.
«De toute façon, je t’ai déjà vu tout nu».
Quel spectacle. Quand je pénètre dans la pièce, je vois Nicolas assis sur la baignoire, un gant de toilette entre les jambes et la bouche grande ouverte. Il fait une réaction au produit. Et bien évidemment, j’éclate de rire. Mais rira bien qui rira le dernier. Alors que je m’esclaffe devant son pauvre sort, je sens les picotements m’envahir moi aussi, et puis me brûler. C’est comme ça que l’on s’est retrouvés tous les deux assis sur ma baignoire, un gant de toilette mouillé entre les jambes, à grignoter une vieille plaque de chocolat trouvée quelque part dans ma table de nuit.
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