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““LE POINT G”” épisode 27: la chronique sexo de Gaëlle

La rédaction

Gaëlle, 26 ans, a passé huit ans de sa vie en couple. Mais après plusieurs déceptions, même si elle n’abandonne pas sa quête de l’amour avec un grand A, elle a décidé de se laisser vivre sans pour autant se priver des plaisirs de la chair. Elle compte bien découvrir les joies du sexe sans tabou et mener des expériences sans avoir froid aux yeux.


L’autre jour, j’étais au spa naturiste avec Nicolas. Je vous racontais à quel point ça n’avait pas été facile d’accepter la nudité parmi d’autres gens. Ce n’est pas tant celle des autres qui pose problème. C’est surtout la mienne. Accepter son corps, ses défauts. Accepter le fait de ne pas être parfait. Et surtout, chérir son corps malgré tout. Autant vous dire que ce n’était pas gagné. Mais je n’avais pas le choix. Flash-back.

On y est. Pire, on a payé pour être là. Quelle idée. Enfin, je ne vais pas cracher dessus. Le cadre est magnifique. Le spa est construit dans un splendide château aux jardins impressionnants. Ici, on se balade en serviette ou en peignoir sous le soleil. Ou complètement nu, avec l’appareil qui bloblotte entre les jambes comme j’ai pu le remarquer chez certains messieurs. J’aurais bien tort de me moquer vu ce que je m’apprête à vivre.

Alors que je rejoins le jacuzzi perché au milieu de la piscine, je loupe une marche et glisse de tout mon long, jambes écartées, parmi mes congénères à poil.


Mais, ce n’est rien à côté de mon idée brillante de vouloir mouiller mes cheveux en tentant un petit plongeon à l’intérieur de la piscine. (Vous vous doutez bien que je n’ai pas sauté depuis l’extérieur. Même si on m’avait payée pour le faire, j’aurais dit non).

La tête la première, je pousse sur mes pieds pour que l’immersion se fasse en douceur. C’est donc avec une lenteur innommable que mes fesses toutes blanches sont sorties de l’eau un court instant. Oui, oui. J’ai oublié que je n’avais pas de maillot. «Tu te donnes en spectacle?» s’esclaffe Nicolas. Honteuse, je sors de l’eau et m’emballe dans ma serviette. «Allez viens, je t’emmène dîner. Tes bêtises m’ont donné faim». Dîner? Ici?

Vous n’allez peut-être pas me croire mais dans ce spa, on mange nu au restaurant.


Sauf que les serveurs sont habillés. Il n’y a plus de justice. Mais en y réfléchissant à deux fois, ça doit être une question d’hygiène, histoire de ne pas retrouver de poil pubien dans son assiette. On se régale goulûment en riant de cette situation à la limite du grotesque. «Je dois dire qu’un rendez-vous comme ça, je n’en avais jamais eu. Surtout avec quelqu’un que je connais si peu».

Nicolas tique sur ce que je viens de dire. «Un rendez-vous? Ce n’est pas un rancard tu sais. Je pensais que c’était clair entre nous». Ses mots me lancent une pointe dans le cœur. Mon orgueil en prend un petit coup aussi. «Oui d’office. Je disais rendez-vous dans le sens sortie tu vois». Je fais la fière pour me dépêtrer de ma bourde. Mais soyons clairs, je suis super vexée de ce qu’il vient de dire.

J’ai fait un tel effort en venant ici, en me mettant littéralement à nu.

C’est toujours pareil avec moi. Dès qu’on me donne un peu d’attention, je m’emballe et m’imagine fiancée.


Mais il a raison. Les choses ont été mises au clair dès le début, je ne peux pas m’en plaindre. «Ça ne m’empêchera pas de te déguster en rentrant, tu sais» me lance-t-il d’un air coquin. Il ne faut pas m’en dire plus pour me donner envie de rentrer.

Ici, les contacts physiques sont interdits sous peine d’exclusion définitive. Ce n’est pas l’envie de sauter sur Nicolas qui manque, surtout que je suis à peu près certaine de ne jamais revenir, mais au vu du chic de l’endroit, je préfère éviter une sortie musclée. J’ai oublié de vous dire à quel point il est beau, ce crétin. L’aisance qu’il dégage en marchant, ses cheveux en bataille et ses fesses rebondies. Mamaaaaa. J’ai envie de le manger tout cru.

Après plusieurs heures à barboter, je le presse gentiment vers les vestiaires. Il me tarde d’arriver dans un lieu où il est parfaitement décent d’être indécent. J’avoue que j’ai encore un peu peur que ça ne marche pas, physiquement parlant, entre nous. Nous n’avons toujours pas réussi à nous imbriquer jusqu’à présent. Mais quelque chose me dit qu’au vu de mon excitation et de la langueur de cette journée, je suis prête à le recevoir cette fois.

Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.

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