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Gaëlle, 26 ans, a passé huit ans de sa vie en couple. Mais après plusieurs déceptions, même si elle n’abandonne pas sa quête de l’amour avec un grand A, elle a décidé de se laisser vivre sans pour autant se priver des plaisirs de la chair. Elle compte bien découvrir les joies du sexe sans tabou et mener des expériences sans avoir froid aux yeux.
L’autre jour, j’ai rêvé de Ben. On était chez lui. Je ne sais pas où c’était exactement. A vrai dire, n’ayant pas vraiment eu l’occasion de lui parler, je ne sais pas où il vit depuis son retour en Belgique. Mais la chambre que je voyais dans mon rêve était chaleureuse, avec une lumière tamisée, un lit énorme et musique douce. Je ne sais absolument pas comment je suis arrivée là-bas. Mais nous sommes en train de danser, doucement.
“J’ai envie de toi“. Ses mots glissent dans mon oreille avec une telle sensualité que je sens mon corps réclamer ses mains. Nous n’avions pas fait l’amour depuis des mois. La dernière fois, c’était juste avant son départ en Amérique du Sud, il y a plusieurs mois. Mais mon souvenir me rappelle parfaitement son corps si charpenté, si fort. Sa voix non plus n’a pas changé, elle est celle que je lui connais dans la réalité. Il m’attrape par les fesses et me dépose dans son lit. La preuve que c’est un rêve: dans la réalité, même un bûcheron ne parviendrait à me soulever avec une telle aisance. Ça m’excite terriblement.
À vrai dire, c’est presqu’un fantasme. Je rêve qu’on me porte comme ça, que mes jambes et mes bras enlacent un homme qui me désire, à plusieurs centimètres du sol. Je me retrouve nue comme par magie au-dessus de lui. Il me tient par la taille et me fait onduler sur son corps. Marrant comme nos rêves nous conduisent à l’essentiel sans baratiner.
C’est très intense, malgré nos mouvements lents, parfaitement synchronisés.
Mon plaisir se mêle au sien. Par moment, on gémit simultanément, en échangeant des regards dans lesquels le monde s’évanouit. J’ai l’impression que nos corps sont parfaitement emboîtés, qu’on est connectés. La sensation de ma peau qui se frotte à la sienne fait monter la chaleur en moi au plus près de l’explosion. Je sens que je vais jouir. Et pour la première fois, je vais avoir un orgasme alors que je suis au-dessus. Ça ne m’arrive jamais dans la vraie vie. Je peux jouir si j’ai une stimulation avec les mains en même temps que la pénétration. Mais pas comme ça.
Ça monte, ça monte si vite. Je sens mon corps perdre la conscience de lui-même. “Oh oui, oui, oui!“ J’ouvre les yeux, couverte de sueur. Dur retour à la réalité. Connerie de rêve. C’est toujours au meilleur moment qu’on se réveille. Je me demande… Ai-je joui en dormant? Je n’arrive pas à en être sûre. Je ne sais même pas si c’est possible d’ailleurs. On parle souvent d’éjaculation nocturne pour les hommes, les draps mouillés étant un signe évident qu’ils ont été jusqu’au bout. Les hommes ont-ils des orgasmes ou s’agit-il d’un pur effet mécanique? Et pour les femmes, comment ça se passe?
J’aimerais tellement savoir si j’ai réussi à jouir en rêvant ou si j’ai rêvé de jouir.
Le corps est fascinant, non? Même quand on n’a pas de relations sexuelles, ou de relation tout court avec la personne à qui l’on pense, nos rêves nous permettent de vivre des choses fantastiques. Pas de chance pour moi, ça m’arrive une fois toutes les lunes. Et parfois, ça n’a absolument aucun sens, à la limite du cauchemar.
Je vais même vous dire un secret, j’ai déjà rêvé que ça m’arrivait avec une de mes collègues. Ce jour-là, j’ai cru mourir en me réveillant, complètement flippée. Et puis, je me suis rappelée que j’avais lu un mail du boulot avec son nom dedans avant de dormir. Mon cerveau a fait le reste. Et m’a foutu une belle honte intérieure. Il m’a fallu quelques jours avant de la regarder dans les yeux.
Aujourd’hui, j’en rigole heureusement. Aaaaaah mais que vais-je faire de cette tête qui n’en fait qu’à la sienne? Une chose est sure, en me réveillant ce matin-là, après le rêve avec Ben, je n’avais qu’une envie: retourner dans ses bras et visiter cette chambre si chaleureuse.
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