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““LE POINT G”” épisode 34: la chronique sexo de Gaëlle

La rédaction

Gaëlle, 26 ans, a passé huit ans de sa vie en couple. Mais après plusieurs déceptions, même si elle n’abandonne pas sa quête de l’amour avec un grand A, elle a décidé de se laisser vivre sans pour autant se priver des plaisirs de la chair. Elle compte bien découvrir les joies du sexe sans tabou et mener des expériences sans avoir froid aux yeux.


L’autre jour, j’ai dit adieu à Nicolas. Je lui ai demandé si on pouvait se voir le soir-même. Il m’a demandé pourquoi mais je n’ai pas eu le courage de lui dire le fameux “il faut qu’on parle”. Non, j’ai été lâche et je lui ai laissé entrevoir que notre rendez-vous serait comme les autres. Il est arrivé en avance. Encore en pyjama, je lui ouvre la porte timidement. “On n’avait pas dit 11h?” “Tes belles fesses m’ont fait bouger plus tôt”.

Dans ma tête, tout se bouscule. Il me plaît toujours autant. Mais à quoi bon, ça ne mènera jamais à rien, il me l’a fait clairement comprendre. Pourtant, quand il se jette sur moi pour m’embrasser, je n’ai pas la force de le repousser. Première erreur. Mon cerveau se met en mode veille et je le laisse faire. Lâche jusqu’au bout, je vous le dis. Il me déshabille, m’embrasse tout le corps. Son désir me chamboule. Je n’arrive pas à entendre raison et à l’arrêter. Moi aussi, j’ai envie de lui.

Une voix intérieure, celle du mal certainement, me dit qu’une dernière expérience avec lui n’est peut-être pas une mauvaise idée.


Ce sera une manière de lui dire au revoir. Je laisse de côté mes pensées pour profiter de l’instant présent. J’ai envie de tout oser, de me laisser aller. On se retrouve nus en moins de deux. Tout va si vite. Il attrape un préservatif sur mon lit tout en me touchant passionnément. Je décide de prendre les devants et de venir au-dessus. Il sourit, surpris par cette position peu habituelle entre nous. Au fil des jours, j’ai pris confiance avec lui et j’arrive désormais à ne plus avoir honte de mon corps. Même si je reste très concentrée sur ma position, histoire de me montrer sous le meilleur jour.

J’attrape son sexe pour me glisser sur lui et sens mon cœur qui accélère à toute allure. Nous sommes tous les deux très excités. Ses allers-retours se font de plus en plus rapides. Il me fait l’amour avec ardeur, accentuant ma cambrure de mouvement de bassins profonds. Je fais mine de rien mais je commence à fatiguer. C’est vachement sportif d’être au-dessus, en fait. Les muscles de mes cuisses se figent de plus en plus. Et la crampe ne tarde pas à se manifester. “Aïe, aïe, crampe, crampe, crampe”. Ma complainte ne démotive pas Nicolas.

Il me saisit par la taille et me repose sur le lit avant de se placer au-dessus de moi.


Il rentre en moi à nouveau et commence à bouger à toute vitesse. Mon lit claque sur le mur toutes les secondes, ponctuées de nos cris motivés. Il jouit presque instantanément. Moi pas. Et je compte bien lui faire savoir. Je commence à le réprimander sévèrement sur l’égalité des tâches mais il ne m’écoute pas. “Je te parle, hein!”. Nicolas se décompose. “Gaëlle, je suis désolé. La capote a pété”.

Vous voyez, ce sentiment dont on parle souvent quand on voit sa vie se dérouler sous ses yeux en quelques secondes? C’est ce que j’ai ressenti: un sentiment de peur qui vous prend tout le ventre et va se loger, brûlant, dans la poitrine. “Comment ça pété?”.

De fait, le préservatif a clairement craqué. Je suis en panique totale.


Je ne prends plus la pilule depuis ma rupture, même si je me suis toujours protégée. Mais qu’une capote pète, ça ne m’était jamais arrivé avant. “Non, non, non. Ça ne devait pas se passer comme ça. On ne devait même pas coucher ensemble. Fait chier!” Nicolas est interloqué. “On ne devait pas coucher ensemble? Je n’ai pas l’impression de t’avoir forcée pourtant”. Non, bien sûr qu’il ne m’a pas forcée.

“Écoute Nicolas, si je t’ai fait venir, à la base, c’est parce que je pense qu’on devrait en rester là”. “Et tu comptais me le dire à quel moment? Après qu’on ait baisé?”. Il est en colère. Je le comprends. Moi aussi, je suis en colère contre moi-même. Comment ai-je pu être aussi faible? Me servir de lui à ce point? Je n’ai pas le temps de lui expliquer quoi que ce soit. Il est déjà parti en claquant la porte. Y a-t-il des pilules du lendemain contre les jours où on accumule les erreurs?

Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.

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