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““LE POINT G”” épisode 55: la chronique sexo de Gaëlle

La rédaction

Gaëlle, 27 ans, a passé huit ans de sa vie en couple. Mais après plusieurs déceptions, même si elle n’abandonne pas sa quête de l’amour avec un grand A, elle a décidé de se laisser vivre sans pour autant se priver des plaisirs de la chair. Elle compte bien découvrir les joies du sexe sans tabou et mener des expériences sans avoir froid aux yeux.


L’autre jour, on était invités à une soirée chez des amis avec Ben. Un petit verre, autour d’un bon repas. Rien de bien compliqué. Mais l’air de rien, cette soirée signifiait beaucoup pour moi. Ben allait rencontrer mes meilleures amies d’enfance. J’étais un peu stressée et très en retard, comme d’habitude.

À peine sortie de la douche, j’ai sorti à peu près tous les vêtements de ma garde-robe, tétanisée parce que, vraiment, “je n’ai rien à me mettre”. Ben n’en revient pas du tas de vêtements qui s’accumule devant ses yeux. “Mais tu as au moins de quoi t’habiller pendant un an sans faire de lessive!” Il exagère. Enfin, ce n’est peut-être pas tout à fait faux. En culotte, une main posée sur ma taille et l’autre sur mon menton, je suis perplexe: que porter au-dessus de mon slim noir?

Je veux être à l’aise, mais apprêtée. Voilà tout le dilemme de ma soirée.


Face au temps qui passe, Ben s’impatiente et commence à hausser le ton. “Avec le temps du trajet, on n’arrivera jamais à l’heure”, me lance-t-il. “Ah oui, c’est sûr! En plus je dois encore me maquiller.” Il lève les yeux au ciel, un rien exaspéré. Je sors un petit haut en dentelle de mon armoire et l’enfile, pas convaincue du résultat. Ben me regarde du coin de l’œil: “dis donc, c’est un peu sexy ça. Fais-moi voir d’un peu plus près”.

Je m’approche, telle une femme fatale, et secoue ma poitrine sur un air de flamenco qui ne passe que dans ma tête.


Sa mine change. Ses sourcils froncés s’abaissent, ses épaules se détendent. Je sens que je fais mouche. Ok, on est en retard. Mais son regard posé sur moi m’excite suffisamment pour que je m’en fiche. Je me trémousse devant lui en tentant de lui lancer des regards de braise. En vérité, je sais que je suis ridicule mais la situation m’amuse. Ben regarde sa montre. “Oh tu n’es pas drôle. Mes amies me connaissent par cœur, elles savent que je serai en retard.”

Je repars de plus belle dans ma penderie à la recherche d’un pull noir. Ça ira parfaitement avec ma tête d’enterrement. Je boude sans lui prêter attention. Mais c’était mal connaître mon étalon. Il s’approche sans un bruit derrière moi et se frotte sur mes fesses. Je pousse un gloussement surpris avant de basculer les mains en avant sur ma commode. En moins de deux, son pantalon tombe sur ses pieds aussi vite que ma culotte sur les miens.

Je regarde droit devant, persuadée qu’il va s’enfoncer en moi sans crier gare. Mais ma surprise est toute autre.


Sans que je ne m’en aperçoive, Ben s’est agenouillé et glisse sa tête entre mes cuisses. Je suis un peu déboussolée. Cette position m’excite terriblement. Elle me donne une sensation d’interdit. Certainement parce que je n’ai pas l’habitude, elle me procure ce frisson de nouveauté extrêmement grisant.

Ce qu’il ne sait pas, c’est que j’ai de grandes difficultés à jouir quand je suis debout. J’ai l’impression que mes jambes doivent être détendues pour y parvenir. Malgré tout, je ne vais pas cracher dans la soupe et me laisse aller au plaisir de sa langue. Je ne peux pas vraiment bouger, c’est lui qui donne le rythme. Quand je sens sa langue remonter un rien entre mes fesses, je pousse un gémissement intense. Ouuuuuh, je ne m’attendais pas à ce que ça me plaise autant. Les muscles de mes jambes se durcissent et se tendent sans discontinuer.

C’est si bon que je perds pied mais sans jamais flancher.


Mon cerveau ne sait plus que faire: laisser mes jambes s’effondrer pour jouir ou tenir bon et rester dans un état de latence infini. Les pensées fusent dans mon esprit. Et sans crier gare, l’orgasme le plus long de ma vie se déclare. Ben ne s’arrête pas et s’en donne à cœur joie, le nez entre mes fesses et la langue tendue. Je ne sais plus ce qui m’arrive, tout est très intense.

Quand je redescends enfin de mon nuage, Ben se relève, l’air de rien. “Je vais mettre mes chaussures. Je t’attends devant la porte.” Je suis abasourdie. C’était juste pour moi et je n’ai même pas eu besoin de le demander.

 

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