““LE POINT G”” épisode 64: la chronique sexo de Gaëlle
Gaëlle, 27 ans, en a bavé côté cœur. Après avoir épluché Tinder et vécu mille et une nuits parfois torrides, parfois étranges, il semblerait qu’elle ait trouvé le bon. Avec Ben, elle explore toutes les facettes de la sexualité. Avec amour, mais surtout avec humour.
L’autre jour, je suis rentrée chez moi après un long week-end chez mes parents. Ben avait dû travailler sur un projet. Il était donc resté chez lui. C’est bête mais partir du vendredi au dimanche soir sans le voir m’a semblé une éternité. Quand on travaille toute la semaine, c’est compliqué de passer du temps de qualité le soir. On est tous les deux fatigués. Et le temps de manger, se doucher, sortir le chien, il est bien vite 23 h et l’heure de sombrer dans les bras de Morphée. Nos week-ends sont donc primordiaux pour nous retrouver.
Rien que le plaisir de se réveiller dans les bras l’un de l’autre, de partager un café, de prendre le temps de discuter… Ce sont des détails délicieux dont j’adore me délecter et qui me font aimer si fort les week-ends.
Rien de plus doux qu’un dimanche matin dans les bras de son amoureux avec un peu de musique et un demi-litre de café.
Ces quelques jours loin de lui m’avaient furieusement donné envie de le retrouver. J’ai attendu nos retrouvailles impatiemment, les yeux perdus dans les paysages de mon trajet de train. En arrivant chez lui, je ne pensais qu’à une chose: faire l’amour. Mais pas l’amour romantique, le beau, le fort, le passionné. Non. J’avais envie d’un truc furtif, très instinctif. D’un coït étourdi où seul compte le contact de nos peaux qui claquent. Est-ce si étrange au fond? Autant parfois on aime prendre notre temps, autant d’autres fois, j’aime zapper les préliminaires pour tout donner d’emblée. C’est bizarre comme nos envies sont changeantes, liées au moment.
Là, c’était très clair. L’amour sentimental ne m’excitait pas plus que ça.
Heureusement, Ben a compris de quoi j’avais envie. Il n’est pas très branché amour brutal. Mais quand il sait que j’ai envie de ça, il se donne malgré tout pour me faire plaisir. Il a beau dire que ce n’est pas son truc, je sens qu’il y prend du plaisir. Quand j’entends ses petits gémissements, je perds complètement pied. Il se livre à moi et se donne pour moi. J’adore! C’est si gai la diversité dans le sexe. Je vous parlais dernièrement de l’entretien du désir. Je trouve que la variété des rapports permet justement de le maintenir au beau fixe. Évidement qu’un enchaînement de parties de jambes en l’air en missionnaire est lassant. Tenter autre chose, se lancer des défis, varier donne une sacrée dose de piment.
Aujourd’hui, on fait l’amour comme des animaux. Peut-être que demain, on se regardera dans les yeux en se murmurant des “Je t’aime”.
Nous, êtres humains, avons des personnalités aux multiples facettes. Des humeurs, des mauvaises journées. Personne ne peut nous demander d’être toujours au taquet, dans le même mood. Pouvoir partager ses envies et s’adapter l’un à l’autre permet à toutes ces facettes de s’exprimer. Ça ne m’étonne pas tant que ça que certains comblent quelque chose avec le sexe. Je pense notamment à cette image des chefs d’entreprise castrateurs qui donneraient n’importe quoi pour être soumis. Au travail, ce sont des bourreaux. Dans l’intimité, ils cherchent un autre bourreau qui leur fasse subir des châtiments excitants. Chacun son truc!
Je me demande si Ben réfléchit autant que moi à tout ça. Je me considère comme très ouverte, libérée face à la sexualité. Je peux parler de tout, tout entendre. Le sujet me fascine et j’en apprends un peu plus tous les jours. J’adore d’ailleurs poser des questions, m’inquiéter du bien-être de mon partenaire. Mais Ben est très (trop ?) taiseux sur le sujet. Je ne le sens pas à l’aise pour étaler ses fantasmes. Du coup, ça me freine pour exprimer les miens. J’ai peur de le mettre mal à l’aise ou qu’il se sente forcé. Précisément dans le cas présent, quand j’ai vu qu’il réagissait positivement à ma demande d’amour vif et intense, j’ai d’abord été enchantée. Mais après coup, j’aurais aimé avoir la certitude qu’il en ait retiré autant de plaisir que moi. Malheureusement, je n’ai aucun moyen d’obtenir des aveux. Il est temps de mener l’enquête!
Chaque semaine dans votre magazine, retrouvez la chronique de Gaëlle: Le Point G.
Pour lire les épisodes précédents, rendez-vous ici.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici