““LE POINT G”” épisode 8: la chronique sexo de Gaëlle

L’autre jour, je divaguais dans mon lit. On était dimanche matin et pour une fois, j’avais réussi à ouvrir l’œil avant midi. Ça faisait longtemps que je n’avais pas réellement pris du temps pour moi, un moment off où je ne fais littéralement rien. Quand je dis littéralement, c’est surtout parce que j’avais prévu de rester couchée une bonne partie de la journée pour récupérer un peu d’énergie.

En scrollant mon fil d’actualité Facebook, j’ai ressenti une petite excitation en voyant la nouvelle photo de profil de l’un de mes ex. On n’avait plus trop de contact. Mais on n’a jamais passé le cap de supprimer nos liens d’amitié sur le réseau social. Ça m’arrangeait un peu. J’étais contente de l’avoir toujours sous les yeux.

Ce garçon avait déclenché quelque chose moi que je n’oublierai jamais.

C’était il y a longtemps mais je m’en souviens comme si c’était hier. On était restés quelques mois ensemble, mais son départ vers l’étranger avait précipité notre rupture. On avait donc décidé de profiter et de passer du bon temps ensemble avant le grand jour des adieux.

Si je me souviens particulièrement de lui, c’est parce qu’il a été le premier garçon à m’avoir donné un orgasme pendant une pénétration.

Jusque là, je prenais mon pied pendant les préliminaires et c’est tout. Les cunnis et autres séances de comptage de doigts étaient mes seules sources de jouissance.

Le coït (je trouve ce mot un peu barbare parfois. Mais appelons un chat, un chat) me procurait du plaisir, certes. Mais jamais au point de casser trois pattes à un canard.

Un beau jour (où était-ce une nuit?), on était partis à la mer, dans l’appartement de ses parents. Je ne vais pas vous mentir. La seule digue que j’ai vue de près ce week-end-là est celle qui partait de sa nuque jusqu’au creux de ses fesses. On a passé deux jours entiers au lit, littéralement.

Ces longues heures ont été pleinement rentabilisées à coup d’amour passionné et de plaisirs partagés. À un moment donné, il m’a basculée sur le lit et m’a donné un xième orgasme avec sa langue. En remontant vers moi, il a attrapé mes jambes pour les mettre sur ses épaules et m’a refait l’amour avec autant d’ardeur. C’était bon, très bon même. Mais une fois de plus, je sentais que l’explosion n’était pas prête d’arriver. Jusqu’au moment où il a dit ces mots qui ont changé ma vie sexuelle à tout jamais: “touche-toi”. J’ai feint de ne pas comprendre ce qu’il me demandait.

Mais bien décidé à ce que je m’exécute, il a attrapé ma main pour me la coller entre les jambes.

Le plaisir que ça m’a procuré était indescriptible. Un mélange d’excitation totale et de culpabilité, comme si je n’avais pas le droit de faire ça et que toute la responsabilité de mon plaisir lui revenait. Il m’a incitée à ne pas avoir peur d’y aller plus fort et à réellement me faire du bien. “Fais comme si personne ne te regardait” m’a-t-il susurré. Le déclic a été immédiat.

J’ai senti l’orgasme monter à une vitesse folle. Lui, les mains libres, a pu accélérer le mouvement et prendre son pied. Lorsque nos regards se sont croisés, on a joui en même temps, longtemps et sans retenue, comme si le monde nous appartenait. C’était ma première fois. Mon premier orgasme pendant une pénétration. Et si ça a été le premier d’une longue série, c’est tout simplement parce que je me suis jurée de ne plus jamais me priver de ces sensations. Celui qui a dit “on n’a que le bien qu’on se fait” ne croyait pas si bien dire.

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